La réalité augmentée
par olivier cabanel
vendredi 19 janvier 2024
Il semble que ce soit le nouveau concept de la ministre fraîchement nommée à l’éducation nationale…
en effet, celle qui accumule bourdes et mensonges depuis sa nomination, remet au goût du jour un nouveau concept, celui du mensonge qui n’en est plus un… à l’insu de son plein gré, comme disait l’autre.
Elle a déclaré, comme l’a rappelé Matthieu Noël : « je n’ai pas menti, mais je concède que la réalité me donne tort »
C’est un nouveau concept et essayons de l’appliquer à d’autres situations…
lorsqu’il est interpellé au sujet des violences policière, Macron n’a pas hésité à déclarer : « ne parlez pas de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un État de droit ». lien
Si on tente de comprendre sa logique, pour évacuer un problème, il suffit de ne pas l’évoquer...
encore mieux, la justice s’en mêle à son tour, puisque lors du jugement de Dupond-Moretti, elle a relaxé le ministre avec un argument surprenant : « estimant que le ministre était dans une situation objective de conflit d’intérêt, et que l’élément matériel du délit apparaît établi... » ajoutant que « l’élément intentionnel n’était pas caractérisé », et que « les infractions ne sont pas constituées à l’encontre de M.Dupond-Moretti, qui dès lors doit être relaxé ». lien
Si on applique ce jugement à la vie de tous les jours, celui qui vole un œuf se met dans une « situation objective de conflit d’intérêt », mais si le voleur affirme qu’il n’avait pas l’intention de voler, « l’infraction n’est pas constituée, et il doit être relaxé ».
Donc si demain vous êtes pris la main dans le sac, il suffit d’assurer : « je n’avais pas l’intention de voler »...
hélas la liste des mensonges ministériels est longue, et si l’on veut bien se souvenir d’un certain ministre du gouvernement Hollande, accusé de cacher de l’argent en Suisse, Jérôme Cahuzac en l’occurrence, alors qu’il était chargé de traquer ceux qui le font, (lien) on oublie que nombreux d’autres ministres n’ont cessé d’accumuler les pires contre vérités.
Et quid de Francois Fillon ?
Comme le rappelle l’Humanité, ces menteurs patentés utilisent trois règles d’or :
1) noircir le tableau pour faire passer la réforme (des retraites) comme inévitable…
2) présenter la moindre concession comme un progrès social majeur…
3) renvoyer les opposants dans le camp des idéalistes irresponsable…lien
c’est probablement cette « règle d’or » qui a permis au gouvernement de cataloguer de « complotistes » ceux qui avaient eu l’audace de s’interroger sur la vaccination…
D’autres mensonges ?
Ainsi, Olivier Dussopt a affirmé sans rougir que la réforme des retraites était une réforme sans perdants...lien
Olivier Véran n’était pas en reste lorsqu’il était pris en flagrant délit de mensonge, quand il déclarait « 2 millions de retraités qui ont une retraite inférieure à 1200€ verront leur retraite majorée à 1200€ brut par mois », disait le contraire peu après. Lien
Véran n’en était pas à sa première…
celui qui, au moment du coronavirus, disait que les masques ne servaient à rien, que les tests n’étaient pas utiles, se contredisait peu après...lien
en tout cas, ce second quinquenat vient de prendre un virage étrange, par la voix présidentielle, qui, une fois de plus, utilise un langage guerrier... serait-il devenu un président va-t-en-guerre ? lien
On pourrait y songer, car quand on prône la guerre contre l’infertilité, le port de l’uniforme, le retour du service militaire, à l’évidence on fait rentrer dans les esprits l’idée qu’une guerre, réelle celle là, pointerait bientôt le bout de son vilain nez, et les dénégations gouvernementales n’auront que peu de poids.
Ajoutons que pour le retour à plus de naissances, ni Macron, ni son premier ministre, ne donne le bon exemple...comment pourrait-il en être autrement ?
La liste des menteurs en politique pourrait probablement être longue, très longue, dans la droite ligne des Balkany, dont Jean-Charles Deniau a fait un ouvrage « Balkany l’impuni ». lien
Au-delà de ces ministres qui mentent plus souvent qu’à leur tour, il y a eu aussi des Présidents...tel Chirac surnommé à l’époque « super-menteur »...lien
Les sociologues se sont bien sûr penché sur la question, et proposent une réponse :
ainsi Luca Cortinovis, de l’Université de Lille, explique que « les politiques se donnent l’obligation de paraître pour plaire à ceux qu’ils sont amenés à dominer ». lien
Pour illustrer ce concept, qui de mieux que Donald Trump, qui a bien compris que pour conquérir le pouvoir, il est essentiel de mentir, comme l’écrit Yves Adaken dans les colonnes de « pour l’éco ». lien
Pas étonnant qu’il y ait de moins en moins d’électeurs pour se rendre dans les urnes, non ?
Comme dit mon vieil ami africain : « le chien a beau avoir 4 pattes, il ne peut emprunter 2 chemins à la fois ».
le dessin illustrant l’article est de acturatons
Merci aux internautes pour leur aide précieuse
Olivier Cabanel
Articles anciens
bonjour les robots, adieu les humains
Le travail est mort, vive la paresse
L’homme est-il une espèce domestique