La CAF, ou comment perdre 6 milliards comme on égare ses clés

par Spartacus Lequidam
samedi 24 mai 2025

Oh, la CAF ! Cette belle institution française, championne du versement d’aides sociales, vient de nous offrir un nouveau record digne d’un sketch de Kafka revisité par les Marx Brothers. Tenez-vous bien : 6 MILLIARDS d’euros se sont volatilisés en 2024. Pouf ! Disparus  !

8 % de son budget annuel, parti en fumée, sans laisser de trace, comme un mauvais tour de magie dans une kermesse de village. Et pendant ce temps, on demande aux Français de continuer à cracher au bassinet, parce que, hein, la solidarité, c’est sacré. Sauf quand elle finit dans un trou noir administratif gérer par du syndicalisme paritaire, apparemment.

Pour mettre les choses en perspective, 6 milliards, c’est l’équivalent des cotisations sociales de 8 millions de Français, soit la population de huit départements entiers, qui ont bossé toute l’année pour rien. Entre 3,25 % et 5,75 % de leur salaire, prélevé chaque mois, directement siphonné dans le néant. Vous imaginez, vous, trimer 365 jours, voir votre fiche de paie amputée pour la bonne cause, pour qu’au final, la CAF joue à "Où est Charlie ?" avec votre argent ? Non, mais sérieux, c’est pas une caisse d’allocations familiales, c’est un casino géant où tout le monde perd, sauf les croupiers de l’incompétence.

Que ferait-on avec 5 % de salaire en plus ?

Imaginez un instant que la CAF ne soit pas cette machine collectiviste gérée comme un stand de barbe à papa par des stagiaires en panique. Imaginez que ces 5 % de votre salaire, au lieu d’être "perdus" dans les méandres d’une bureaucratie digne d’un roman dystopique, restent dans votre poche. Qu’est-ce que vous feriez avec ?

Mais non, au lieu de ça, la CAF a décidé que cet argent serait mieux "égaré". Peut-être qu’ils l’ont investi dans des NFTs de chatons virtuels ou dans une machine à café high-tech pour le siège à Paris. Qui sait ? La Cour des comptes, en tout cas, n’a pas la moindre idée, vu qu’elle a gentiment refusé de certifier les comptes 2024, en pointant du doigt 6,3 milliards d’erreurs non corrigées. Bravo, les artistes !

Une gestion à faire pâlir un comptable de PMU

Franchement, perdre 6 milliards, c’est pas juste une bourde, c’est un exploit. Ça demande un talent rare pour l’incompétence, une passion pour le chaos, et une indifférence totale pour l’argent des contisants. On parle d’une institution qui gère les aides pour les familles, les allocs, le RSA, et qui, en théorie, devrait être un modèle de rigueur. Mais non, la CAF, c’est le Far West de la comptabilité, où les chiffres dansent la samba et où les bilans ressemblent à des dessins d’enfants sous LSD.

Et le pire ? Personne ne semble vraiment s’en émouvoir. Quelques posts indignés sur X, une ou deux lignes dans la presse, et hop, on passe à autre chose. "6 milliards ? Bof, c’est que de l’argent public, après tout." Pendant ce temps, les Français continuent de cotiser, comme des hamsters dans une roue, pour alimenter ce gouffre sans fond. Et si vous avez le malheur de demander des comptes, on vous répondra avec un haussement d’épaules : "C’est compliqué, vous comprenez, la gestion des aides, c’est pas simple." Ben voyons. Apparemment, c’est plus simple de perdre l’équivalent du PIB d’un petit pays que de tenir un registre à jour.

Et comme si perdre 6 milliards d’euros ne suffisait pas à faire de la CAF le gag de l’année, ajoutons une couche de grotesque avec l’omerta médiatique et l’impunité totale des responsables. Parce que, tenez-vous bien, pendant que la CAF joue à "Où est passé l’argent ?", les médias français, d’habitude si prompts à s’enflammer pour un tweet maladroit, ont décidé de jouer les autruches. Pas un seul représentant de la CAF n’a été traîné sur un plateau télé pour balbutier une explication foireuse. Pas un nom de dirigeant cité, comme si cet argent s’était envolé tout seul, poussé par une bourrasque de vent malicieux. Non, rien. Nada. Que dalle. Juste un silence gêné, digne d’une réunion de famille où tout le monde sait que tonton a piqué dans la caisse, mais personne n’ose piper mot.

Vous imaginez, 6 milliards – 8 % du budget de la CAF, l’équivalent des cotisations de 8 millions de Français – qui disparaissent, et pas un seul journaleux pour demander :

"Euh, Jean-Noel Incompétence, le DG, il en pense quoi ?" Ou : "Dites, Madame la Directrice Financière, vous avez cherché sous le tapis du bureau ?" Rien. Les rédactions ont dû se dire que c’était plus croustillant de parler du dernier clash de télé-réalité ou de la météo du week-end. Faut dire, 6 milliards, c’est peanuts, non ? Juste de l’argent public, pas de quoi fouetter un chat, encore moins un haut fonctionnaire.

Et le pompon ? 6 milliards de "perdus et sabez vous que personne ne risque rien. Pas une tête ne tombera, pas un blâme, pas même une petite tape sur les doigts avec une règle en bois. Les dirigeants de la CAF, ces génies de la comptabilité créative invoqueront vaguement la responsabilité des gens qui ne remplisent pas bien, les autres mais surement pas eux et le fponctionement qui les gavent, ils peuvent dormir tranquilles. Leur siège est plus solide qu’un bunker, leur salaire plus garanti qu’un livret A.

Dans n’importe quelle entreprise privée, perdre 8 % du budget, c’est direction Pôle Emploi avec un aller simple, le comité de direction qui fait un ménage total par le vide sans aucun sentiment. Mais à la CAF ? On passe l’éponge, on hausse les épaules, et on prépare le prochain budget comme si de rien n’était. Après tout, c’est pas leur fric, c’est le nôtre.

Quant au pouvoir, il brille par son absence. Le gouvernement, qui adore jouer les shérifs quand il s’agit de verbaliser un masque mal porté, regarde ailleurs. Pas de sanction, pas d’audit musclé, pas même un communiqué pour faire semblant de s’indigner. Faut croire que 6 milliards, c’est rien. Pendant ce temps, les Français, ces gogos qui cotisent sans broncher, peuvent toujours rêver d’une justice ou d’une once de responsabilité. Allez, remettez-vous au boulot, braves gens, faut bien renflouer la caisse pour la prochaine bourde ! Vous avez voulu du sociale et réclamez du social ? Vous feriez mieux avant de demander des explications sur le déja surpayé.

C’est ça, la France de 2025 : un pays où l’on peut perdre l’équivalent du PIB d’un petit État sans que personne ne rende de comptes, où les médias préfèrent caresser le pouvoir dans le sens du poil, et où les responsables ont l’impunité chevillée au corps.

Bravo, la CAF, bravo les médias, bravo le système social. Vous méritez une médaille… en chocolat, vu qu’apparemment, l’argent, vous savez pas quoi de l'argent.

 

En attendant, la CAF peut se vanter d’avoir réussi un coup de maître : transformer l’argent durement gagné de 8 millions de Français en un mystère digne d’un film de De Funes Chapeau bas, les champions. Et pendant que vous cherchez où sont passés ces 6 milliards, n’oubliez pas de nous envoyer la facture pour les prochains. Parce que, visiblement, vous n’avez pas fini de nous prendre pour des pigeons.


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