Merci Poutine !
par P.-A. Teslier
lundi 18 mars 2024
Seigneur ayant permis, à un ex-espion très obscur du KGB, né en 1952 (un an avant la mort du « Petit des Peuples » le sanguinaire Joseph Staline, son modèle), le très chrétien (lui aussi) Vladimir Vladimirovitch Poutine, de déclencher, le 24 février 2022, une nouvelle guerre d’agression contre un pays voisin souverain, reconnu par la totalité des pays de la planète (y compris la Russie elle-même) : l’Ukraine.
En effet, profondément endormis nous, l’Occident, pensions que :
- Une fois la Guerre froide terminée, nous pouvions jeter nos armes et diminuer drastiquement nos budgets militaires, car aucune menace importante n’était désormais tournée contre nous.
- Le concept de préparer la guerre pour avoir la paix était dépassé, désuet et d’un autre âge.
- La Russie, une fois sortie de la dictature soviétique mortifère, initiée par Lénine et Staline rejoindrait, après sa dislocation en décembre 1991, le camp des démocraties libérales.
- La Fédération de Russie, plus vaste pays de la planète, profiterait enfin de la colossale richesse de ses gigantesques ressources naturelles pour sortir de la pauvreté quelque 100 millions de ses citoyens (sur 143 millions), car aujourd’hui, avec un PIB proche de celui de l’Espagne, le Russe de base (excepté l’oligarque multimillionnaire ou milliardaire) est 3 fois plus pauvre que l’Espagnol.
- Jamais l’Allemagne n’aurait eu besoin de reconstruire son armée, afin de se protéger d’une menace venue de l’Est.
- Jamais l’OTAN ne sortirait de sa « mort cérébrale ».
- Jamais la petite Finlande n’aurait eu à jeter à la poubelle son concept de neutralité… et rejoindrait l’OTAN.
- Jamais la Suède ne rejoindrait, elle aussi, l’OTAN.
- Jamais l’Union européenne n’arriverait à parler d’une même voix et mobiliserait un budget militaire de plusieurs dizaines de milliards pour se protéger et transformer petit à petit ses industries en économie de guerre.
- Jamais le peuple russe n’aurait eu pour seuls et grands amis le chef dictateur de Corée du Nord et Ali Khamenei, ayatollah et guide de l’Iran.
- Jamais un pays ne prétendrait être dans son droit en envahissant un pays voisin sous prétexte que ledit pays était une partie du sien il y a quelques siècles.
- Jamais un pays disposant de l’arme nucléaire ne menacerait de faire sauter la planète si son caprice d’obscur dictateur immature ne trouvait pas de solution… à son avantage.
- Jamais le Droit international n’aurait été piétiné à ce point, surtout par un membre éminent du Conseil de Sécurité de l’ONU.
-
Jamais nous n’aurions à imaginer qu’un « bon » chrétien, représentant de son dieu sur Terre, le Pape François de Rome, puisse demander au président (d’origine juive) d’un pays illégalement envahi, de brandir le drapeau blanc et de s’agenouillera devant son agresseur… car ce dernier est aussi un chrétien. - Etc.
Bref, j’arrête cette liste non exhaustive des mérites de Poutine.
Mais, même si le peuple russe vient, le 17/03/2024, de remercier Poutine en le réélisant triomphalement (à 87%) à la tête de leur pays, les Russes doivent savoir qu’à cause de lui, la Russie va être reléguée, pour plusieurs décennies, au rang des pays infréquentables où aucun investisseur occidental ne voudra risquer un seul kopek.
Leurs seuls « amis » sont désormais bien connus : la Corée du Nord, l’Iran, la Syrie, l’Érythrée, la Biélorussie, le Mali et le Nicaragua. La Chine et l’Inde ne sont pas les amis de la Russie. Ces deux pays ne voient que leur intérêt de nouvelle super puissance. Surtout la Chine qui n’a qu’un objectif : être rapidement la 1ère puissance mondiale dans tous les domaines, avant son centième anniversaire en 2049.
La Chine ne va pas s’embarrasser de son nouveau vassal : la Russie gouvernée par un type dont l’orgueil peut l’empêcher d’atteindre son objectif.
De fait, la Chine ne permettra jamais à Poutine de gagner son Opération spéciale… surtout avec des armes non conventionnelles !
Merci Poutine ! Tout ceci c’est toi qui, involontairement l’as réussi.
Crédit photo : lien 1 et 2. Kyrill de Russie. Pape Francis.