Les casseurs idiots utiles du pouvoir ?

par moderatus
vendredi 22 mars 2019

 

Acte 18 des gilets jaunes, une manifestation qui a renoué avec les épisodes les plus violents.

Une centaine d'enseignes saccagées, des incendies qui sont des actes criminels graves, des morts évités de justesse. Une guérilla urbaine organisée par le mouvement Black Bloc une organisation d'extrême gauche anti système et anticapitaliste.

Le but de cette mouvance, détruire les symboles de l'état et de la société capitaliste, banques, voiture haut de gamme commerces de luxe, et rechercher l'affrontement avec les forces de l'ordre, 'casser du flic'

 

Les revendications des gilets jaunes, ils n'en ont rien à faire, ce n'est pas leur combat.

 

Il veulent lutter contre le pouvoir en place, mais leurs méthodes condamnent le mouvement des gilets jaunes et ils se font implicitement les alliés du pouvoir.

 

Ils sont organisés en groupuscules entraînés à la guérilla urbaine, s'infiltrent dans les les manifestations pacifiques, attaquent, se dispersent, se regroupent et recommencent. Difficiles à interpeller. Comme disent les policiers, ''on arrête ceux qui courent le moins vite ''.

c'est à dire quelques gilets jaunes radicalisés, néophytes en guérilla car il est vrai qu'au long de ces 4 mois une partie des gilets jaunes de revendications en manifestation désespérés par la non réponse du pouvoir se sont radicalisés.

 

Ce samedi les Black Blocs étaient environ 1500 dont certains venaient de pays voisins.

 

Les questions que l'on est en droit de se poser sont :

 

Pourquoi le pouvoir laisse faire ?

Pourquoi on n'a pas agi en amont, surveillant les gares, les péages d'autoroute, surveillé tous les accès aux Champs Élysées. Ces casseurs sont venus avec des tenues spécifiques et des armes, même des tronçonneuses. Pas de fouilles ?

 

Ces casseurs sont en majorité fichés, connus, identifiés, pourquoi pas de maintien à résidence, pour les plus virulents ?

Réponse : nous n'avons pas les personnels suffisants.

Pourquoi ne pas prendre pour ces vandales les mesures de contrôle et d’interdiction de participation aux manifestations prises pour les hooligans qui sévissent dans le monde sportif ?

Pourquoi pas d'actions contre ceux qui auraient réussi à s’infiltrer, pourquoi les regarder à distance détruire les vitrines, incendier des banques, vandaliser des commerces, sans intervenir ?

 

Réponse des policiers , « on obéit aux ordres ».

 

Sur cette vidéo on voit que les casseurs sont des Black Blocs dans leur tenue de guérilleros et on voit que les forces de l'ordre se contentent de regarder le pillage.

 

On connaît ce type de réponse, qui est un double aveu

celui d'une insuffisance de moyens et de formation

celui d'une attitude de renoncement, le pouvoir préfère laisser faire.

Les syndicats de policiers sont catégoriques, ils dénoncent le manque d'hommes, de moyens, d'équipements, et surtout

le manque de courage politique, et les erreurs de stratégie.

 

la loi anticasseurs qui a été votée et qui comporte un volet positif intéressant, l'interdiction de toute cagoule ou masque et l'arrestation immédiate de ceux qui dissimulent leurs visage dans les manifestations n'est pas appliquée. Pourquoi ?

 

Laurent Nunez reconnaît l'échec du gouvernement, mais il s'empresse de dire qu'il ne fait aucune distinction entre les gilets jaunes et les Black Blogs. Il est un des seuls à ne pas voir la différence. Inquiétant pour un spécialiste de l'ordre républicain.

Le premier ministre lui aussi vient de reconnaître des dysfonctionnements depuis 4 mois, inquiétant aussi.

 

Mais cette situation voulue ou pas, arrange de toutes les façons le pouvoir.

Pouvoir qui dans un premier temps a méprisé ce mouvement, silence total au sommet de l’état, on a ensuite tout osé pour le discréditer.

On a mis les projecteurs sur quelques dérapages commis par des abrutis, et pratiqué l’amalgame en accusant les gilets jaunes de racisme, xénophobie, homophobie, antisémitisme, et bien sur de casseurs de flics, de pilleurs.

 

Il y a eu des affrontements Black Blocs, gilets jaunes, mais on ne peut demander aux gilets jaunes de contrôler ces casseurs alors que les forces de l'ordre dont c'est le boulot sont incapables de le faire.

 

Alors chaque semaine, on montre les dégâts toujours les même images montrées cent fois, on raconte la détresse réelle des commerçants,

et on désigne les coupables, les gilets jaunes.

 

On va même plus loin dans la répression, si vous participez à une manifestation pacifiquement et qu'il se produit des débordements du fait de casseurs, vous êtes coupable, complice.

 

On ne peut arrêter les casseurs alors on veut interdire les manifestations, il faut donc préparer l'opinion publique à cette entorse à une liberté fondamentale.

 

On fait tout pour décrédibiliser complètement ce mouvement, ne voulant pas donner de réponse politique, et voulant donner le change en instituant une mascarade de débats inutiles, auxquels les gilets jaunes refusent de participer.

 

Alors le pouvoir va gagner sûrement cette bataille médiatique et politique, mais les blessures seront terribles, et ce mouvement renaîtra des ses cendres à la moindre occasion. Toute réforme donnera lieu à tort ou à raison à contestation. La conduite de réformes mêmes nécessaires va être difficile, pratiquement impossible.

 

En ne mettant pas un point d’honneur à faire cesser ces exactions, voire en les permettant, le pouvoir risque de se conduire comme un apprenti sorcier !

 


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