La foi est le meilleur des anxiolytiques

par Jean-Pierre Willem
dimanche 25 septembre 2005

Croire en Dieu augmente... l’espérance de vie ! Telle est l’inattendue conclusion de travaux scientifiques réalisés par le professeur de psychiatrie David B. Larson, de l’université de Duke en Caroline du Nord (Etats-Unis) et publiés récemment. Ce chercheur est en effet parvenu à démontrer que les croyants vivaient en moyenne 29% plus longtemps que les non-croyants. Fruit de la synthèse de 42 études médicales menées entre 1977 et 1999 et concernant pas moins de 126 000 personnes, ce chiffre, par son ampleur, pose dès lors une question : en quoi le fait de « croire » a-t-il une influence sur notre espérance de vie ?

De nombreuses recherches ont été menées sur les effets thérapeutiques de la méditation ou de la prière : tension artérielle, insomnie, arthrite, psoriasis, ulcères... Il a été prouvé que de très nombreuses affections sont améliorées, voire soignées par ce que certains appellent la pratique spirituelle et ce que d’autres préfèrent assimiler à de la relaxation. Dans le cadre des neurosciences, des chercheurs ont observé récemment chez les habitués de la méditation une quantité anormalement élevée d’oscillations gamma pendant et après leur pratique spirituelle. La méditation et la prière seraient capables de modifier la physiologie du cerveau à court et à long terme. Est-ce là le secret de la longévité... ?

Je crois pour ma part que la réponse est plus simple et tient en un mot : anxiolytique. Peu importe le nom du Dieu qu’elles élisent, la genèse qu’elles décrivent ou la nature du paradis qu’elles promettent, toutes les religions produisent en effet un discours qui, chacun à sa manière, apporte une réponse à ce qui angoisse et étreint l’homme lorsqu’il songe à sa condition : sens de la vie, question des origines, peur de la mort... Chacun peut dès lors y trouver refuge, pourvu qu’il adopte durant sa vie un comportement conforme aux lois édictées par la religion concernée, c’est ainsi que le croyant trouve la sérénité et sa physiologie s’en ressent. La foi possède un autre atout : celui de permettre au croyant de faire partie d’une communauté religieuse. Le fait d’être intégré dans un groupe social apporte un sentiment de sécurité et, par conséquent, réduit l’anxiété.

Finalement, nous avons donc toutes les raisons du monde d’avoir la foi et de nombreux travaux scientifiques commencent à émerger (maladie d’Alzheimer, sida, dépression...) prouvant qu’elle pourrait être un médicament aux applications variées. Bien entendu, la médecine officielle balaie cette piste thérapeutique, d’un air goguenard. Les médecins la négligent à tel point qu’ils ne s’intéressent aux croyances religieuses des patients que pour des raisons administratives ou juridiques et qu’ils n’abordent jamais le sujet avec eux alors que les malades, lorsqu’on les interroge, disent qu’ils aimeraient pouvoir le faire, surtout lorsqu’ils ont à prendre de graves décisions concernant leur santé. Notre siècle sera « spirituel » dit-on partout. La médecine officielle n’est donc pas de ce siècle.


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