Des problèmes d’adhésion ?
par C’est Nabum
mardi 13 mai 2025
Vite un scotch
Une association comme tant d'autres. Des membres vieillissants qui ne sont plus aussi prompts à répondre aux attentes et aux espoirs des membres du conseil d'administration qui se plient en quatre pour proposer des animations, des sorties, des conférences, des expositions pour faire vivre un joli projet commun.
Au fil des années pourtant, il y a une certaine lassitude, chez les uns et chez les autres. Les seconds se démènent pour donner vie à leur association tandis que les plus nombreux semblent faire la sourde oreille, ne répondent que rarement à ces courriels qui posent tant de difficultés à certains, ne se précipitent guère pour s'inscrire à une animation ou donner un coup de main.
C'est là le lot de bien des associations de ce type quand la moyenne d'âge finit par être canonique. Au-delà des repas pourvu qu'ils ne se passent pas le soir, le succès n'est guère au rendez-vous. Il y a même des projets qui ont demandé énormément d'efforts et ne reçoivent pas le succès mérité. La frustration se fait sentir parmi les forces vives tandis que l'immobilisme ou le manque d’enthousiasme de ceux pour qui sont destinés tous ces efforts finissent par désespérer les plus actifs.
Une nouvelle fois une proposition de participation à une action pédagogique à destination d'une école n'a reçu que bien peu de réponses (3 sur 90). Les membres du bureau s'interrogent vraiment sur le bien fondé d'un engagement qui ne reçoit plus les faveurs de la grande majorité des adhérents qui répondent souvent par un silence assourdissant. Un échange de messages s'engage entre les initiateurs afin éventuellement de trouver de nouvelles pistes…
Il y a dans l'association un membre « actif » qui aime prendre à contre-pied la réalité en se jouant des mots. Il adresse parfois des messages aux adhérents qui sortent du cadre habituel des échanges associatifs. L'humour et une certaine ironie douce-amère pointent souvent dans des textes qui se jouent des mots et des situations. Est-il responsable de la désaffection actuelle ? Nul ne peut le dire.
Cette fois, il entend prendre la balle au bond pour se moquer quelque peu, titiller ainsi les subtilités et les consciences afin de redonner force et dynamisme à l'animation pour laquelle il a beaucoup œuvré. Quand un responsable constate amèrement que seulement trois adhérents se sont inscrits pour venir en aide aux acteurs du projet, il prend la plume pour répondre ainsi :
« Il ne faut pas se voiler la double face, nos adhérents ne sont guère fixés. C'est un problème qui nous colle aux basques dans cette association où les membres ne se sentent pas tenus de participer à toutes nos activités. Il y a manifestement quelque chose qui ne colle pas entre eux et les membres du conseil d’administration qui fort heureusement sont bien plus unis.
Le problème suppose qu'on s'attache à trouver des solutions afin de redonner un sentiment d'appartenance à notre association, d'affiliation aux différentes activités qui y sont proposées. Devant cette évidence, il me semble nécessaire de ne plus opter lors des pots traditionnels pour nos vins de Loire et de leur préférer désormais le scotch.
Si le moyen est radical, il nous permettra de nous attacher les services des récalcitrants et de ceux qui progressivement se sont éloignés de nous. Bien sûr le procédé peut provoquer quelques irritations cutanées. À nous de choisir des colles qui ne soient pas allergisantes.
Si la sagesse populaire prétend que ce n'est pas avec du vinaigre qu'on attrape les drosophiles, le fameux attrape-mouche correspond parfaitement aux attentes qui sont les nôtres pour agglomérer nos membres autour d'un projet commun. Quoique radicale, la solution me semble tomber sous le bon sens. »
=> Il est peu probable que ce message touche à son but mais qui sait : l'humour peut parfois fixer les esprits et finir par coller.