Le temps, une illusion ? Le paradoxe de la dichotomie résolu par les théories du postulat PE/MR ?

par Olivier Dusong (Oliver Starc)
lundi 30 octobre 2023

 

©️ Olivier Dusong 1998 - 2023

 

Introduction 

 

Chapitre 1 :

J’étais avec mon chat, nous étions une nuit d’été de 1998, l'orage grondait à l'extérieur, et je m'occupais de préparer un repas dans ma cuisine lorsque quelque chose d'extraordinaire s'est produit. Comme un éclair de pensée, une révélation soudaine m'a frappé. Je venais de casser un œuf, un acte simple en apparence, mais qui allait changer à toujours ma perception du monde.

Alors que je nettoyais le sol de ma cuisine, j'ai rapidement saisi que la simple chute de l'œuf était bien plus qu'elle n'y paraissait. C'était une question en apparence simple, mais profondément paradoxale. J'ai compris que pour que cet œuf se brise au sol, son arrivée dépendait du moment précis où je l'avais accidentellement laissé tomber. Cela impliquait qu'il avait nécessairement suivi une trajectoire, traversé la moitié de cette trajectoire, puis la moitié suivante, et ainsi de suite, à l'infini. En toute logique, tant qu'une moitié restait à parcourir, le parcours demeurait inachevé, car il devait obligatoirement passer par un point géographique bien réel, un milieu. Il semblait donc logique qu'un parcours sans fin en découle. Voilà pourquoi, plus tard, j’ai nommé ce phénomène, le “Parcours Éternel des Moitiés Restantes” (PE/MR).

 

Comment se fait-il alors que l'œuf se soit effectivement brisé au sol ?

 

De plus, ce paradoxe du PE/MR ne se limitait pas à l'impact de la chute de l'œuf jusqu'au sol, mais il affectait également le moment où l'œuf avait commencé à tomber. Ainsi, l'instant où l'œuf atteignait le sol et se brisait dépendait du moment où il se trouvait vers la première moitié. Ce moment, à son tour, dépendait en réalité d'un moment antérieur où l'œuf était à mi-chemin de son parcours précédent, et ainsi de suite à l'infini, sans jamais atteindre le moment précis où je l'avais accidentellement lâché. Cela signifiait que le mouvement de l'œuf selon le PE/MR devait être éternel, sans début ni fin, se prolongeant indéfiniment à travers un continuum infini de moitiés restantes éternelles.

 

 

Le PE/MR est-il un raisonnement erroné ?

 

Dans ce cas, pouvais-je vraiment trancher entre la logique et l'observation ? Les deux possibilités me semblaient envisageables. Si ma logique des moitiés restantes était faillible, il faudrait alors en identifier l'erreur. En revanche, si je considérais que ma logique était correcte, alors il m'aurait fallu expliquer pourquoi mon observation ne reflétait pas nécessairement la réalité. Cela aurait pu être dû à une illusion, peut-être causée par des limitations de mes capacités sensorielles ou une mauvaise interprétation du monde qui m'entourait. Dans ce cas, il m'aurait fallu comprendre le mécanisme de cette illusion ou de ma fausse interprétation de ce que j'appelais la réalité.

À mesure que mes pensées se développaient, j'ai réalisé que ce paradoxe allait bien au-delà de la simple chute d'un œuf. C'était une interrogation fondamentale sur la nature de l'espace, du temps et du mouvement, une véritable remise en question de la réalité elle-même.

Curieusement, j'ai découvert que ce paradoxe avait été formulé il y a plus de 2500 ans par le philosophe Zénon, bien que je n'aie pris connaissance de son paradoxe de la dichotomie que plusieurs années après. Cette découverte a été passionnante, car elle signifiait que j'avais abordé cette question sans être influencé par les travaux antérieurs, me permettant de développer des idées indépendantes et d'éviter d'être piégé dans des concepts de division préétablis.

Mon absence d'études supérieures m'a également offert une certaine liberté. Ce cheminement m'a permis de développer mes propres théories et de chercher des réponses. Chaque discussion m'a ouvert de nouvelles perspectives, et plus je creusais, plus le paradoxe du PE/MR révélait des couches de mystère et de complexité.

 

En quoi le PE/MR diffère-t-il fondamentalement de la dichotomie de Zénon et l'améliore-t-il ?

 

Le "Parcours Éternel des Moitiés Restantes" se distingue nettement de la philosophie de Zénon. Là où Zénon parlait de "dichotomie" pour évoquer une division mentale du mouvement en segments égaux, le PE/MR met en exergue un point crucial : chaque parcours, qu'il soit court ou long, présente une caractéristique intrinsèque. Ce milieu physique est indispensable à tout mouvement. 

Pour illustrer ce concept, imaginons un œuf lâché du 6ème étage. Cet œuf doit passer par la moitié de sa trajectoire, tout comme par chaque étage intermédiaire, avant de toucher le sol. Chaque étage, tout comme chaque moitié restante, existe en tant que position réelle dans l'espace et le temps et constitue une étape physique incontournable. Le point de départ, ces étapes intermédiaires et l'arrivée forment un tout indissociable, et aucune de ces étapes ne peut être soustraite, faute de quoi le mouvement ne peut exister.

Le terme "dichotomie" sème le doute. Il laisse croire que la division est volontaire, qu'il serait possible de diviser différemment le parcours ou de ne pas le diviser du tout pour répondre à la question. Ou encore simplement dépasser la distance parcourue pour ne plus avoir à faire aux divisions ou que l'addition simple des parties divisées pourrait résoudre le problème, ce qui n'est manifestement pas le cas. Le PE/MR, au contraire, ne repose pas sur une fausse idée de division mentale. Chaque déplacement intègre en lui-même des passages sur ses moitiés restantes, ce qui n’a rien d’une division et est une réalité physique non négociable.

Ainsi le PE/MR n'est pas plus qu’une "idée" et encore moins un problème philosophique abstrait, c’est un dilemme physique réel qui exige une explication scientifique. Il révèle un conflit entre deux réalités indiscutables : la nécessité de traverser les moitiés restantes et l'observation concrète de l'objet touchant le sol. C'est un défi qui va bien au-delà d’une fausse idée de divisions, et exige une réponse scientifique pour éclaircir ce paradoxe, d’où son statut particulier de postulat.

 

Mise en garde sur la prétendue réfutation mathématique du paradoxe du PE/MR. 

 

Aujourd'hui, une idée prise pour acquise prétend que la théorie des limites en mathématiques résout le paradoxe de la dichotomie de Zénon en montrant que la somme des moitiés restantes correspond à une valeur finie. C'est vrai, mais cette prétendue réfutation ne fait que réitérer ce que Zénon savait déjà, à savoir que si l'on lançait une pierre contre un arbre, elle finirait par atteindre une distance finie de 4 mètres sans la dépasser. Savoir que le parcours est fini est correct, mais n'est que la moitié du problème. La nécessité de traverser les moitiés restantes dans un ordre chronologique et temporel a été ici oubliée. En fait il y a deux réalités contradictoires :

 

 

 

En réalité, le paradoxe réside dans le fait que bien que le parcours soit fini, c’est dans cette même finitude que s'exerce le passage obligatoire des moitiés restantes. Ces étapes sont aussi incontournables que le départ et l’arrivée d’un parcours. Elles font partie intégrante du parcours de la même manière et ne nécessitent d'ailleurs aucune division pour exister. Pour atteindre sa destination, le mobile doit invariablement parcourir la première moitié, puis engager la suivante, à travers un processus potentiellement infini. L’énigme sera résolue que lorsqu'il sera expliqué pourquoi le mobile semble bien arriver à destination malgré un "Parcours Éternel des Moitiés Restantes" obligé.

L'addition des moitiés restantes oublie complètement l'aspect temporel et donc évolutif entre le départ et l'arrivée. Un mobile ne peut parvenir à sa destination sans traverser les moitiés restantes de son parcours. Soutenir le contraire reviendrait à affirmer qu'il pourrait atteindre directement sa destination, sans parcourir l'espace intermédiaire, ce qui relèverait de la téléportation. L'addition des moitiés restantes donne un résultat instantané, tout comme la mesure du parcours, mais ce chiffre ne traite pas du caractère évolutif d'un parcours.

En résumé, il ne suffit pas de prendre pour acquis que le parcours est fini, cela est vrai. Mais il est crucial de souligner que l'aspect temporel et les moitiés restantes ne peuvent être simplement expliqués par une simple addition. La théorie des limites, malgré ses puissants outils mathématiques, échoue à résoudre cette équation bien plus complexe qu'elle ne le laisse paraître. Tant que nous n'aurons pas expliqué cette dualité, le mystère restera entier.

 

Nos sens nous trompent-ils ? 

 

Autrefois, nos ancêtres, en observant le soleil se lever à l'est et se coucher à l'ouest, étaient convaincus que le soleil, la lune et les étoiles tournaient autour de la Terre. Lorsqu'ils contemplaient l'horizon terrestre qui s'étendait à perte de vue, il leur semblait évident que la Terre était une surface plane. Le ciel au-dessus d'eux, avec ses constellations, ses lunes et ses étoiles, semblait se déplacer de manière régulière dans une voûte céleste, renforçant l'idée que le cosmos était un plafond. Dans l'ensemble, ces observations donnaient l'impression que la Terre était une sorte d'assiette au centre de l'univers, et que le ciel représentait une structure solide semblable à la voûte d'une grande cathédrale.

De nos jours, nous avons acquis la certitude que la Terre est une sphère et que ce qui induit la trajectoire apparente du soleil dans le ciel est en réalité la rotation de la Terre sur elle-même. Ces connaissances scientifiques ont considérablement transformé notre compréhension du monde qui nous entoure. Alors même si nos sens continuent à nous présenter des phénomènes similaires, nous les interprétons désormais de manière radicalement différente grâce à ces connaissances. Nous savons aujourd'hui que le ciel n'est pas une sorte de plafond voûté sur lequel les étoiles seraient accrochées comme une décoration. Au lieu de cela, il s'agit d'un espace infini parsemé de milliards d'étoiles et de galaxies, chacune suivant ses propres lois et trajectoires.

Il se pourrait que, tout comme nos ancêtres se sont trompés sur la nature du monde en se fiant uniquement à leurs sens, nous soyons également induits en erreur dans notre perception de la réalité. L'image de l'œuf se brisant au sol pourrait bien être une fausse représentation, tout comme l'idée autrefois répandue que le ciel était une voûte ornée d'étoiles.

Le PE/MR pourrait-il être une indication de cette tromperie sensorielle ? Sommes-nous en train de vivre dans un hologramme ? Ces questionnements m'ont poussé à m'engager dans des décennies de recherches et de spéculations, donnant naissance à mes propres théories hypothétiques que je partage ici.

 

Un temps pixelisé pour résoudre le paradoxe du PE/MR ?

 

Évidemment, le fait que l'œuf soit finalement arrivé au sol semblait contredire l'idée qu'un espace parcouru comporterait éternellement un milieu. Si l'espace se réduit progressivement jusqu'à ne plus exister, et si cela n'est pas une illusion, il était naturel que je me pose la première question : est-il réellement possible de trouver indéfiniment une moitié d'espace restante sans jamais réduire l'espace et le temps à des moitiés restantes si infimes qu'elles ne pourraient plus avoir un centre ?

Pourrions-nous imaginer que l'espace et le temps pourraient être granulaires, composés de quanta, sortes de pixels ? Dans cette hypothèse, le parcours du mobile serait constitué d'un certain nombre de ces pixels, et le mouvement se ferait de pixel en pixel de façon saccadée. Une fois les pixels épuisés, notre mobile atteindrait aisément sa destination.

Cette notion de granularité spatiale et temporelle est explorée par certaines théories spéculatives telles que la théorie des cordes ou la gravité quantique à boucles.

Cependant, il est essentiel de préciser qu'il n'existe actuellement aucune preuve concrète que le temps soit discontinu, même à des échelles microscopiques comme celles de Planck, c'est-à-dire en deçà de ce que nous connaissons du temps et de l’espace. La théorie de la relativité générale d'Einstein, qui est la physique conventionnelle, postule au contraire que le temps est continu indéfiniment, même en-dessous des échelles de Planck. Cette notion de granularité temporelle et spatiale fait l'objet d'un débat intense au sein de la communauté scientifique, et aucune réponse définitive n'a été trouvée à ce jour.

Si l’on arrivait à prouver que le temps et l’espace sont constitués de pixels, alors le mobile pourrait atteindre sa cible sans avoir à traverser un PE/MR infini. En revanche, si l'on envisage l'existence de telles entités tellement courtes qu'elles ne pourraient plus contenir de milieu, d’autres paradoxes surgissent tout aussi compliqués. En effet, si on envisage qu’au bout d’une certaine limite, un parcours ne serait plus capable d’avoir de milieux, alors un mobile traversant ce parcours infime verrait que son point de départ et d’arrivée seraient simultanément dans le même lieu et au même moment, le privant de toute possibilité de pouvoir se mouvoir. Si une telle propriété de parcours existait, assembler un ensemble infini de ces pixels sans milieu résulterait toujours en une addition de points d’espace nuls, et l’addition d’un nombre infini de ces points sans dimension donnerait toujours un parcours nul.

À l'inverse, si l’addition de ces points sans milieux permettait de reproduire un parcours, c’est nécessairement que ces points ne seraient pas totalement nuls et devraient nécessairement avoir un milieu par lequel le mobile doit passer pour les réaliser, ressuscitant alors le problème du PE/MR. Ainsi, il m'a semblé que cette solution semble incomplète et s'embrouille dans ses propres contradictions pour le moment. 

 

l'univers aurait-il des dimensions parallèles qui pourraient expliquer le PE/MR ?

 

Quelques années plus tard, en 2005, à la suite du PE/MR, et en relation avec les questions relatives au PE/MR, j'ai élaboré une expérience de pensée que j'ai nommée l'EterniGo. Dans le cadre de cette théorie, j'ai formulé trois postulats assez simples concernant la nature du vide.

 

 

 

 

Si l'univers est infini et qu'il n'a pas de bord, alors j'ai pensé qu'il serait impossible de se déplacer dans une dimension infinie sans bord. Que l'on se déplace d'un milliard d'années-lumière ou d'un nanomètre, on resterait toujours au même endroit par rapport aux "non-bords" de cette dimension infinie. Par conséquent, peu importe que l'univers soit composé de matière ou de vide, il serait contenu dans cette dimension ultime de l'infini. Celle-ci, n'étant pas mesurable en 3D, ne pourrait pas appartenir aux trois dimensions. Elle constituerait ainsi la 5ème dimension de l'univers, surpassant les 3D, et de par sa caractéristique unique sans frontière, tout déplacement par rapport à cette 5D deviendrait alors impossible.

De même, si le vide existe avant la matière, c’est que son existence n’a jamais eu de commencement. Il devait exister avant la formation des étoiles, donc avant le big-bang et la formation de l’univers. Mais cela pose un problème. Si l’éternité existe, comment le présent, qui est lié à ce passé éternel, aurait-il pu advenir sachant qu’il aurait fallu un temps infini avant d’atteindre le présent ? Il n'aurait théoriquement jamais pu être atteint. Il en serait exactement de même pour l’advenue de n’importe quel événement passé, aussi lointain que le big-bang, car n’importe quel événement passé ou futur serait toujours au même endroit par rapport au “Jamais Commencement” de l’éternité de l’existence du vide. Ce qui me suggère qu’il est possible que dans l’éternité, le temps cesse de s’écouler, puisque tout comme il est impossible de se déplacer par rapport à la 5D, il serait impossible de se déplacer par rapport au “Jamais Commencement” de l’éternité. Le temps ne pourrait plus s’exercer au sein de l’éternité, pas plus qu’il est possible de se déplacer par rapport à la 5D. J’ai alors proposé que l’éternité n’appartiendrait pas au temps et donc à la 4D, et devrait être, par déduction, la 6D de l’univers, où le temps cesse d’exister.

Dans cette hypothèse, j'ai envisagé la possibilité que le passé, le présent et le futur cessent d'exister par rapport à ce "Jamais Commencement" de l'éternité, et qu'ils pourraient se superposer dans une autre réalité parallèle. Notre esprit serait incapable de comprendre que la position de notre mobile entre son départ et son arrivée reste exactement au même endroit par rapport aux "non-bords" de la 5D de l'univers et du "Jamais Commencement" de l'éternité dans la 6D.

Cela pourrait potentiellement expliquer pourquoi un mobile semble atteindre sa destination malgré un "Parcours Éternel des Moitiés Restantes" du PE/MR. En somme, ce mouvement se produirait dans une réalité bien plus vaste que notre réalité observable. Dans cette hypothèse fascinante, un univers doté de deux dimensions supplémentaires, l'infini (5D) et l'éternité (6D), existerait. Dans ces dimensions, ni le temps, ni le déplacement ne seraient possibles tels que nous les percevons à travers notre compréhension limitée de la réalité en 3D. Dans ce monde, toutes les actions infinies du passé, du présent et du futur se superposeraient, similairement à la théorie de "l'univers bloc." Ainsi, l'instant où j'aurais accidentellement lâché mon œuf et celui où il serait cassé par terre seraient également superposés dans cette autre réalité parallèle où le temps n'existe plus.

 

Les PFT, pixels "temps" de notre conscience. 

 

Depuis 1998, j'ai pensé qu'il allait de soi que notre cerveau n'est pas capable de détecter des actions dans l'infiniment court, telles que dans le PE/MR et cela est vrai, comme l'exemple de l'allumage d'une lampe le démontre : la propagation de la lumière de l'ampoule à l'environnement est beaucoup trop infime pour être analysée comme une action temporelle. Donc, si l'on revient au PE/MR et à notre œuf parcourant un mètre en une seconde, si la seconde est perceptible, il sera rapidement impossible de percevoir les moitiés restantes successives de cette seconde, car elles se dérouleront dans l'infiniment court, et notre esprit sera incapable de percevoir la réalité éternelle du déplacement dans le PE/MR. C'est pourquoi, bien que la seconde soit infinie dans la réalité parallèle du PE/MR, elle ne pourrait être perçue par notre conscience qu'à travers des segments PE/MR d’une longueur suffisante pour susciter la perception temporelle dans notre conscience.

J'ai nommé cette limite le PFT, "point de fuite temporel". Pour le comprendre, imaginons une voiture sur une longue route rectiligne qui disparaît au loin vers l'horizon. Tout comme cette voiture devient un point à l'horizon, le PF (Point de Fuite) est le point où, en perspective, tous les objets qui s'éloignent finissent par se réduire à un simple point avant de disparaître à l'horizon. De même, le PFT (Point de Fuite Temporel) est à la temporalité ce que le Point de Fuite est à la perspective.

Le PFT représente l'horizon temporel. Si une action disparaît derrière l’horizon, elle cesse littéralement d'exister dans notre conscience. Cependant, de la même manière qu'un objet disparaît à l’horizon sans cesser d'exister, il en va de même pour les actions qui sont cachées derrière le PFT. C'est le cas de la propagation de la lumière de l'ampoule à l'environnement, mais également le cas des moitiés restantes une fois passées derrière le PFT dans le PE/MR. Ainsi, mon œuf se déplaçant sur 1 mètre en une seconde m’aurait paru non éternel, tel qu'il le serait dans le PE/MR, mais fini, car composé d'un nombre fini de points PFT mis côte à côte, nous donnant l’illusion d’un temps qui s’écoule.

Ici, bien que la seconde soit éternelle dans le PE/MR, elle nous paraîtrait finie dans notre conscience, étant composée d'un nombre fini de PFT, une fois ces PFT épuisés dans notre conscience, la seconde semblerait finie, donnant l'illusion qu'elle appartient au passé.

Les PFT seraient donc une juxtaposition de points finis qui ne pourraient être placés dans la seconde qu'en nombre limité, contrairement aux moitiés restantes du PE/MR. Cette théorie propose donc qu'il y aurait deux réalités parallèles : celle de la seconde perçue à travers les PFT et celle de sa réalité éternelle dans le PE/MR et la 6D.

La théorie du PFT propose que le mouvement de notre mobile soit segmenté par un nombre fini de points PFT, tout comme lors de la projection d'un film au cinéma, les PFT sont mis bout à bout, tout comme les images d’un film qui se succèdent à toute vitesse. Si seulement une seule image était projetée, nous ne verrions aucune image en mouvement ni ne ressentirions de sensation de durée. Cependant, lorsque des centaines d'images se succèdent, elles permettent de sortir du PFT et donnent l’illusion que l'image se met à bouger et de la durée. Bien sûr, il n'en est rien, c'est une illusion optique. La bobine du film est composée d'images parfaitement statiques, et ces images existent toutes simultanément du début à la fin.

De la même manière, dans la 6D de l'éternité, chaque PFT du mouvement de notre mobile serait exactement au même endroit par rapport au “Jamais Commencement” de l’éternité dans la 6D. Ce jamais commencement pourrait être représenté comme une spirale dont il n’y aurait pas de début en son centre. J’ai appelé cela une spirale 6D.

Grâce à cette spirale 6D, on pourrait envisager que le moment où l’œuf s’est mis à chuter serait exactement au même endroit des “non-bords” de la 5D infinie que du “Jamais Commencement” de la spirale 6D de l’éternité. Dans cette réalité parallèle, l’œuf serait parfaitement statique par rapport au “Jamais Commencement” de la 6D, mais également aux “non-bords” de la 5D. Il revêtirait, dans cette réalité parallèle de l’éternité, un caractère immuable et figé .Cette hypothèse suggère que notre perception du temps pourrait être une illusion créée par notre esprit. Notre cerveau, en réalité, serait incapable de discerner les actions qui se déroulent dans des intervalles infiniment courts, tels que ceux du PE/MR.

Imaginons que chaque seconde soit comme une bobine de film. Dans notre expérience, nous ne percevrions qu'une séquence d'images limitée, les PFT (Points de Fuite Temporels). À mesure que ces images défilent devant notre conscience, elles créent l'illusion du temps qui passe, tout comme un film au cinéma donne l'illusion du mouvement lorsque les images sont projetées rapidement.

Lorsque les PFT sont épuisés, notre conscience semble atteindre un moment spécifique, tout comme la fin d'un film. Cependant, dans cette hypothèse, le temps tel que nous le percevons n'est pas réel. Ce qui se passe en réalité, c'est que notre conscience voyage sur ces PFT, ce qui crée l'illusion de l'écoulement du temps, comme si le paysage défilait lorsque vous êtes dans un train en mouvement. En réalité, ce n'est pas le paysage qui bouge, mais votre position dans le train.

En dehors de cette illusion, chaque PFT n'est qu'une image statique qui existe simultanément dans l'éternité, comme chaque image sur une bobine de film. Dans cette perspective, l'action ne disparaît pas derrière l'horizon temporel des PFT. Au lieu de cela, elle continue d'exister éternellement selon le "Jamais Commencement" de la spirale 6D, car si le temps dans la 6D n'a jamais commencé, alors le début du présent et l'écoulement du temps ne sont qu'une illusion.

 

Ma conclusion : 

 

D'une part, nous avons le postulat selon lequel un parcours ne peut être achevé sans avoir d'abord franchi la moitié du trajet. Cette idée est profondément enracinée dans notre logique élémentaire. D'autre part, il y a l'expérience courante et profondément intégrée selon laquelle notre mobile atteint sa destination après une seconde. C'est précisément ce que nous observons. Toutefois, peut-on vraiment faire confiance à nos sens ? Si la réponse est oui, alors cela défie cette logique fondamentale et nous avons besoin d'une explication.

Ici, nous sommes confrontés à quelque chose d'immensément déconcertant. Ces deux affirmations, totalement contradictoires, défient notre compréhension traditionnelle de la réalité et ouvrent un débat passionnant sur la nature de la réalité et de l'éternité. J'ai présenté ici quelques propositions d'explication. Bien qu'aucune de mes hypothèses ne soit définitive, je crois fermement qu'il est important de les réfléchir, de les partager et de les discuter. Après plus de deux décennies de travail en solo sur cette question, je suis enthousiasmé à l'idée de partager mes réflexions avec le public et la communauté scientifique pour la première fois. Bien sûr, je reste ouvert à d'autres propositions explicatives et je les accueille avec enthousiasme. Dans cet esprit de libre échange d'idées et de collaboration, j'ai créé une page Facebook dédiée au PE/MR et aux questions connexes sur l'espace, le temps et les réalités parallèles. J'invite quiconque est intéressé à rejoindre la discussion. Je suis également ouvert à partager mes travaux et idées dans des forums scientifiques pour stimuler un débat libre et collaboratif avec d’autres chercheurs. J'espère qu'ensemble, nous pourrons approfondir notre compréhension de ces questions complexes et peut-être un jour contribuer à leurs résolution. 

Cet article est conçu pour évoluer en parallèle avec la théorie sur mon blog. Vous consultez la version 11 datée du 21 octobre 2023.

                 

 

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Chapitre 2 : L’EterniGo : un outil pour explorer les dimensions cachées d'un monde parallèle aux 3 dimensions


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