Le soutien de l’occident capitaliste à Israël
par Mohamed Belaali
lundi 7 octobre 2024
La folie génocidaire d'Israël est la conséquence directe du soutien inconditionnel des puissances occidentales oppressives comme les Etats-Unis et l'Europe. Israël, un État dirigé par un gouvernement d'extrémistes et de fanatiques, sème la mort à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie et un peu partout dans cette région tourmentée. Et rien ne semble pouvoir arrêter sa fureur sanglante. Pire, plus il y a de morts, d'estropiés, d'affamés, de déplacés, de disparus, de torturés, hommes, femmes et enfants et plus l'occident arme, finance, protège et encourage Israël à poursuivre son "travail". "Tout le monde serait bien content qu’Israël finisse le boulot" disait le grand-rabbin de France Haïm Korsia (1).
Cette négation totale de la vie humaine a permis la banalisation de la mort, mais aussi l'effondrement de toutes les valeurs dont l'occident capitaliste continue encore à se targuer. Ses droits de l'homme présentés comme une maxime inviolable sont désormais enfouis sous les cadavres et les décombres de Gaza et de Beyrouth. C'est au nom de ces mêmes droits que les pires atrocités sont commises. La facilité avec laquelle les dirigeants occidentaux, à quelques exceptions près, acceptent de se soumettre totalement et aveuglément à l’Etat d’Israël constitue en soi un véritable danger pour le monde. Israël continue à briser d'innombrables vies sans qu'aucune limite ni aucune ligne rouge ne lui soit tracée par les américains et derrière eux l'ensemble des pays occidentaux. Israël, un État sans véritable opposition interne ni réelle pression externe, peut ainsi en toute impunité exterminer tout un peuple, affamer toute une nation et envahir des pays souverains. Les digues du droit, de la morale etc. que l'occident croyait solides s'écroulent les unes après les autres comme un château de cartes. La "civilisation" occidentale reste bien compatible avec les plus barbares des crimes contre l'humanité. "C’est un choc entre ceux qui glorifient la mort et ceux qui sanctifient la vie (...) La victoire de la vie sur la mort, la victoire du bien sur le mal. Tel est notre engagement solennel" disait Netanyahou dans un discours orwellien très applaudi par le Congrès américain le 25 juillet 2024 (2).
Mais Israël peut utiliser toute sa puissance militaire, tout détruire, il ne peut jamais tuer la cause palestinienne qui remonte toujours à la surface parce qu'elle est juste. Après chaque guerre, chaque dévastation, chaque tuerie de masse, Israël trouve face à lui les palestiniens prêts à nouveau à se battre pour leur droit à une existence nationale. L'histoire de ce peuple qui renaît de ses cendres est à la fois tragique et grandiose. Un peuple dont le nom évoque irrésistiblement les massacres les plus horribles du XX et du XXI siècles. Depuis sa création en 1948, Israël a mené plusieurs guerres contre les palestiniens, assassiné leurs dirigeants, multiplié les colonies, occupé quasiment toute la Palestine, mais il n'a jamais réussi à liquider la question nationale palestinienne. Malgré plus de trois quarts de siècle d'occupation, de massacres, de nettoyage ethnique et de déportation, les palestiniens sont toujours là. Leur détermination à vouloir vivre en paix sur leur terre reste totale. Chaque parcelle volée de cette terre palestinienne, chaque enfant, chaque femme, chaque homme tué, chaque maison détruite sont gravés dans leur mémoire collective blessée. Les poètes, mieux que quiconque peut-être, savent traduire cet attachement indéfectible à la terre et à la vie comme l'écrivait le poète palestinien Tawfik Zayyad :
"Je graverai le numéro de chaque parcelle
de notre terre violée
et l’emplacement de notre village et ses limites
et ses maisons qu’ils ont dynamitées
et mes arbres qu’ils ont déracinés
et toutes les fleurs sauvages qu’ils ont arrachées
afin de me souvenir.(3)
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(2)https://fr.timesofisrael.com/texte-integral-de-lallocution-de-benjamin-netanyahu-devant-le-congres/
(3)https://www.belaali.com/2022/05/un-poete-palestinien-tawfik-zayyad.html