La pâle figure de Jésus dans le Coran – Partie 3

par Pierre Mellifont
mardi 1er avril 2025

3. Calomnier les Ecritures pour les annuler

Le Coran renferme de nombreuses contradictions, au point que ses « docteurs » ont dû concevoir une doctrine particulière pour résoudre ces contradictions : Ils ont inventé la notion d’abrogation coranique : bien que le Coran soit censé être « incréé », thèse absurde qui en ferait un second Dieu, il est formé de versets abrogeants et de versets abrogés : Grâce à cette pirouette intellectuelle, les adeptes de Mahomet peuvent affronter les contradictions du Coran avec la conscience tranquille. La première des contradictions du Coran est d’affirmer qu’il n’en contient pas, alors qu’il est indéniable qu’elles y sont nombreuses :

3.1 – Le Coran se réfute lui-même

« Ne méditent-ils pas sur le Coran ? Si celui-ci venait d'un autre qu'Allah, ils y trouveraient de nombreuses contradictions. » (Coran, 4.82)

Or, le Coran n’hésite pas à se contredire, comme ici :

« Telle était déjà, auparavant, la coutume d'Allah. Tu ne trouveras aucun changement dans la coutume d'Allah. » (Coran, 48.23)

Le Coran est donc immuable, puisqu’il ne supporte aucun changement, d’autant plus qu’il est « incréé ».

Et pourtant, si le Coran est incréé, on peut toutefois y remplacer des versets : il y a donc un effet du temps sur la teneur du Coran, ce qui prouve qu’il était imparfait à l’origine. Or, la cause première de l’univers ne peut être imparfaite : seconde contradiction.

« Lorsque nous changeons un Verset contre un autre Verset - Allah sait ce qu'il révèle - ils disent : ‘ Tu n'es qu'un faussaire ! ‘ Non ! … Mais la plupart d'entre eux ne savent pas. » (Coran, 16.101)

Tout aussi éloquent :

« Pas de contrainte en religion » (Coran, 2.256)

Mais :

« Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés » (9.29)

Outre ses nombreuses contradictions, le Coran contient surtout de graves manquements à la véritable doctrine universelle, dont la Loi fondamentale a été révélée à Moïse, et dont l’aboutissement parfait se trouve dans la personne du Messie, faisant des Evangiles canoniques le couronnement de la Bible. Il n’y a, dans la Bible, aucune annonce d’un futur prophète ni d’un futur livre qui viendrait remplacer la Bible, ce qui d’ailleurs serait absurde. C’est pourquoi la supercherie que constituent le Coran et son « prophète » est d’une évidence limpide, et on ne peut que déplorer qu’une aussi grossière séduction ait pu fonctionner, mais c’est bien là le signe de la faiblesse humaine aussi bien que du pouvoir séducteur des forces de ténèbres.

 

3.2 La Bible a été fermée à la fin de l’Apocalypse : on ne peut y ajouter le Coran

Il est important de noter qu’aucun Evangile, même parmi les nombreux apocryphes, ne mentionne la venue de Mahomet : Non seulement Jésus n’a annoncé aucun prophète venant après lui, mais étant le Messie, il a même pris soin de préciser, dans l’Apocalypse, que les Ecritures sont fermées après cette grandiose vision finale donnée à saint Jean l’évangéliste : En effet, dans les versets 16 à 19 du dernier chapitre (22) de l’Apocalypse, c’est Jésus lui-même qui parle. Aucun codicille additionnel n’est annoncé à venir : nul Coran à l’horizon de la Bible. Au contraire, le Christ lui-même, dans les versets 18 et 19, précise bien que les Ecritures se ferment à tout jamais sur cette Apocalypse :

« Je déclare, moi, à quiconque écoute les paroles prophétiques de ce livre : Qui oserait y faire des surcharges, Dieu le chargera de tous les fléaux décrits dans ce livre ! » (Apocalypse, 22.18).

Toutes les paroles de l’Apocalypse ont un double sens, car il est écrit :

« Et je vis, dans la main droite de Celui qui siège sur le trône, un livre roulé, écrit au recto et au verso, et scellé de sept sceaux » (Apocalypse, 5.1)

Les versets 22.18 et 22.19 illustrent parfaitement cette réalité portée par le verset 5.1, car lorsque Jésus déclare qu’il ferme solennellement « ce livre prophétique », il désigne à la fois l’Apocalypse et la Bible, car l’Apocalypse est le dernier livre de la Bible, qui est elle-même un livre : La Bible est en effet LE livre par excellence. Chacun peut d’ailleurs constater qu’en 2000 ans, aucun livre n’a jamais été ajouté à la Bible après l’Apocalypse.

Donc, en prétendant ajouter aux saintes Ecritures son Coran, dans lequel, de plus, il prête à Jésus des paroles qu’il n’a jamais prononcées, Mahomet tombe sous le coup de ce verset 18, car il ose faire des surcharges aux Ecritures qui ont été solennellement fermées.

 

3.3 La Bible a été fermée à la fin de l’Apocalypse : on ne peut rien en retrancher

Ensuite, en prétendant que les Juifs et les Chrétiens ont trafiqué les saintes Ecritures, soit en modifiant certains passages, soit en retirant des passages qui les auraient dérangés (Coran, 5.15), comme par exemple la prétendue parole de Jésus annonçant sa venue, Mahomet rend ainsi la Bible suspecte, et en annule donc la portée pour tous ceux qui croient à son ministère : En la rendant suspecte d’altération, il retranche donc la Bible du message divin pour la remplacer par son propre opuscule. Ainsi, après le verset 18, il tombe à nouveau sous le coup du verset suivant :

« Et qui oserait retrancher aux paroles de ce livre prophétique, Dieu retranchera son lot de l’arbre de vie et de la cité sainte décrits dans ce livre » (Apocalypse, 22.19)

Mahomet tombe sous la condamnation de ce verset 22.19 en annulant le caractère sacré de la Bible, qui devient donc un livre maudit par ce faux prophète : C’est pourquoi il est bien connu qu’il est interdit aux musulmans de lire la Bible, car ils seraient susceptibles de croire aux « faussetés » que les Juifs et les Chrétiens y auraient prétendument introduites. C’est surtout qu’ils risqueraient d’être tourmentés en constatant les trop nombreuses incompatibilités morales, intellectuelles, historiques et spirituelles qui séparent radicalement les deux livres  : Car, en effet, le Coran affirme par ailleurs que la Bible est bien l’œuvre de Dieu :

« Il [Allah] a fait descendre sur toi le Livre avec la Vérité ; celui-ci déclare véridique ce qui était avant lui. Il avait fait descendre la Tora et l'Evangile  » (Coran, 3.3)

Donc, officiellement, pour l’Islam, la Bible est bien le Livre de Dieu, et il est mentionné 224 fois dans le Coran, soit sous la forme « le Livre » pour désigner la Bible, ou « les gens du Livre » pour désigner les adeptes des religions qui en découlent (judaïsme et christianisme). Mais si le Coran fait semblant d’honorer la Bible, c’est tout simplement pour en annuler la portée, en prétendant la remplacer par suite d’une prétendue altération malveillante opérée par « les gens du Livre », ce qui lui permet d’en changer sans contrainte l’histoire et la morale.

Le musulman fait donc face à un dilemme : Il sait que la Bible est l’œuvre de Dieu, à l’exception des altérations sacrilèges qu’elle aurait prétendument subies. Mais le Coran ne lui indique pas précisément quelles sont ces altérations. Aussi, il ne peut en parcourir les textes avec une totale indifférence, même s’il se rassure en se disant que ces textes ont été falsifiés.

 Il risque tout de même, au final, de comparer la personnalité de Jésus décrite dans dans le Nouveau Testament, à celle de Mahomet telle que la lui enseignent ses « docteurs » islamiques, et de constater que, selon la doctrine de Jésus telle qu’elle apparaît dans les Evangiles, Mahomet est condamné par Jésus pour d’innombrables motifs (meurtres, ruses, fornication, adultère…) sans compter qu’à l’issue de sa lecture de la Bible, le musulman pourrait bien se mettre à penser que le mensonge est plutôt du côté du Coran, qui accuse la Bible de mentir, et menace des pires châtiments celui qui traite de mensonge les paroles sacrées. Force est alors de constater que le Coran porte en lui-même sa propre condamnation :

« Quant aux incrédules ; à ceux qui traitent nos signes de mensonges : voilà ceux qui seront les hôtes du Feu : ils y demeureront immortels. » (Coran, 2.39 – de nombreux autres versets tiennent des propos tout à fait semblables à celui-ci)

On trouve ainsi sur Internet des sites de guidance spirituelle pour musulmans, comme par exemple le site « islamweb.net », où des « docteurs » islamiques, font, à celui qui leur écrit « un ami m’a offert une Bible, puis-je la lire ? », cette réponse très éloquente :

 « (…) Donc le Prophète () s’est fâché contre Omar lorsqu’il a vu celui-ci tenant dans sa main un exemplaire de la Bible. Pour cette raison bon nombre de nos Oulémas ont déclaré qu’il est illicite de lire les livres des gens du Livre. » (https://www.islamweb.net/fr/fatwa/74691/M%E2%80%99est-il-permis-de-lire-la-Bible-)

Ainsi, l’Islam affirme à la fois que la Bible est l’œuvre de Dieu, mais en même temps il la jette au feu, pour ainsi dire, en interdisant aux musulmans de s’en approcher  : Quel bel et pur exemple d’amphibologie, tel que l’on en retrouvera plus tard dans les constitutions de Vatican II…

 

(fin de la 3eme partie)


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