La pâle figure de Jésus dans le Coran - Parties 4 et 5

par Pierre Mellifont
jeudi 3 avril 2025

4. Abaissement de Jésus au rang de personnage secondaire

4.1 Deux versets du Coran méticuleusement perfides

Dans le Coran, le verset suivant fait de Jésus un personnage presque anodin dans la succession des prophètes :

« Nous t'avons inspiré comme nous avons inspiré Noé et les prophètes venus après lui. Nous avions inspiré Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob, les Tribus, Jésus, Job, Jonas, Aaron, Salomon et nous avions donné les psaumes à David. » (Coran, 4.163)

En effet, dans ce verset du Coran (4.163), où nous avons rehaussé les noms de « Jonas » et « Salomon » pour une raison qui apparaîtra bientôt, Jésus n’a ni la première place, accordée à Abraham, ni la dernière, conférée à Salomon, mais se trouve délibérément placé à un endroit quelconque dans la liste des « prophètes » ou considérés comme tels par Mahomet, afin de bien montrer qu’il n’a aucune prééminence. Cette médiocrité du rôle de Jésus est affirmée par le verset suivant :

 « Dites : Nous croyons en Allah, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus ; à ce qui a été donné à Moïse et à Jésus ; à ce qui a été donné aux prophètes, de la part de leur Seigneur. Nous n'avons de préférence pour aucun d'entre eux ; nous sommes soumis à Allah » (Coran, 2.136)

Par ce verset, Jésus est rabaissé au simple rang d’un fils quelconque de Jacob, et plus bas encore, au rang d’Ismaël, fils illégitime d’Abraham et d’Agar, la servante de Sara, et que la Bible n’a jamais considéré comme un prophète, d’ailleurs à juste titre, puisqu’il n’a tenu aucun rôle dans la transmission de la Parole divine.

 

4.2 Que sont donc le « Verbe » et le « Messie » pour Mahomet ?

Les deux versets cités ci-dessus confirment ce que nous avons déjà montré précédemment : Dans le Coran, les qualificatifs « Verbe » et « Messie » attribués à Jésus n’ont aucune signification, sans quoi les 2 versets ci-dessus ne pourraient exister : Si Mahomet avait compris ce qu’est le « Verbe » et ce qu’est le « Messie », il lui aurait été impossible de ravaler Jésus au rang très secondaire de Jonas et d’Ismaël, alors que pourtant il Lui attribue ces qualificatifs…

On remarque là aussi que, malgré sa longue énumération des prophètes venus après Noé, Mahomet ne connait ni Isaïe, ni Jérémie, ni Ezéchiel, ni Baruch, ni Daniel, qui sont pourtant considérés comme les plus grands prophètes de l’Ancien Testament : il est manifeste que sa connaissance de la Bible est très limitée, puisqu’il ne cite non plus dans son Coran aucun des plus grands Apôtres de Jésus, qu’il ne connait en quelque sorte que sous une forme nébuleuse qu’il appelle « les Apôtres », sans jamais citer ni Pierre, ni Paul, ni Jaques, ni Matthieu, ni Thomas…

 

4.3 Deux versets de la Bible qui réfutent la perfidie du Coran envers Jésus

Or, Jésus, dans le Nouveau Testament, montre par avance à quel point le Coran se place en parfaite contradiction avec lui, lorsqu’Il affirme sa nature supérieure comme un reproche à ceux de ses contemporains qui refusent de l’écouter :

« Les hommes de Ninive, au jour du jugement, se lèveront avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas et il y a ici plus que Jonas »  (Matthieu, 12.41)

Et il confirme ensuite sa prééminence :

« La reine du Midi, au jour du jugement, se lèvera avec cette génération et la condamnera, parce qu'elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et il y a ici plus que Salomon. » (Matthieu, 12.42)

L’opposition entre Matthieu 12.41-42 et le Coran 2.136/4.163 est flagrante : ainsi, il est clair que le Coran s’est rangé du côté de la « génération » qui a refusé d’écouter Jésus. De plus, il est amusant de constater que le verset 4.163 du Coran, qui fait de Jésus un prophète quelconque au sein d’une vaste énumération, contient précisément les noms de Jonas et Salomon, ce qui rend éclatante la contradiction du Coran par rapport à la Bible.

 

 

5. Jésus a-t-il prophétisé Mahomet ?

Les musulmans qui, pour beaucoup, ne résistent pas à la tentation de lire la Bible malgré l’interdiction de leurs « docteurs », sont souvent embarrassés de ne pas trouver dans l’Evangile la parole de Jésus que le Coran leur a dit s’y trouver : « (…) Il viendra après moi un prophète du nom de Ahmad  » (Coran, 61.6). lls essaient alors de retomber sur leurs pieds, soit en imaginant que les chrétiens ont délibérément effacé de l’évangile cette prétendue annonce de la venue de leur « Prophète », soit en invoquant le Paraclet évoqué par Jésus dans l’évangile selon saint Jean :

« Et moi je prierai mon Père, et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu'il demeure éternellement avec vous, L'Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaîtrez, parce qu'il demeurera au milieu de vous, et qu'il sera en vous » (Jean, 14.16-17)

Il est toutefois parfaitement évident que ce Paraclet n’est pas un homme, mais un esprit : il sera « en vous  ». Un prophète n’est pas « en nous », il n’est qu’un messager. Concernant le Paraclet, le monde « ne le voit pas et ne le connait pas » parce qu’il est non un homme, mais un esprit.

Et s’il subsistait un doute après l’Evangile selon saint Jean, il n’y en a plus aucun après la lecture des Actes des Apôtres, puisqu’il y est dit que l’Esprit-Saint est descendu sur les apôtres sous forme de langues de feu. Si Luc n’emploie pas le vocable « Paraclet » utilisé par Jean, il ne fait cependant pas l’ombre d’un doute que ce Paraclet est l’Esprit-Saint, c'est-à-dire Dieu en tant qu’il manifeste sa présence dans le cœur des croyants :

« Alors leur apparurent comme des langues de feu qui se partagèrent, et le feu se reposa sur chacun d'eux ; et ils furent tous remplis de l'Esprit-Saint, et ils commencèrent à parler diverses langues, selon que l'Esprit-Saint leur donnait de parler. » (Actes des Apôtres, 2.3-4)

Et puisque Jésus annonce l’avenir dans son discours eschatologique, il est permis de penser qu’il a prophétisé le faux prophète qui a pour mission de contredire sa doctrine et détruire son Eglise. Et en effet, il l’a prophétisé dans ce verset :

« (…) et vient l'heure où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu » (Jean, 16.2)

Et en effet, Mahomet prescrit à ses adeptes, face aux chrétiens qu’il considère « polythéistes » par ce qu’ils auraient, selon lui, trois dieux et non un Dieu unique :

« Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les polythéistes partout où vous les trouverez ; capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades (…) » (Coran, 9.5)

Nous voyons ici le père Hamel, égorgé à Rouen, Nadine Devillers, Vincent Loquès et Simone Barreto Silva, égorgés à Notre-Dame de Nice, les moines de Tibhirine, les chrétiens de Syrie, d’Iraq, de Palestine, du Liban, du Nigeria, du Pakistan, ainsi que les Arméniens et tant d’autres… Tous ces morts sont le fruit du droit de tuer que le Coran confère à ses adeptes sur tout non musulman… Ainsi, le Coran a en quelque sorte rétabli le sacrifice humain que Dieu avait solennellement interdit depuis Abraham.

(fin des parties 4 et 5)

 


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