Le « compte à rebours » a commencé pour Israël. L’Arabie saoudite, au centre du grand jeu mondial
par Hamed
vendredi 16 mai 2025
Posons une question basique sur le sens de l’humain. « L’être humain qui est venu peupler la terre est-il venu de lui-même ou l’a-t-on fait venir pour peupler la terre ? » Et sa venue sur terre remonte à des milliers de millénaires. Le Musée national d’histoire naturelle français écrit sur ce sujet, dans l’article qui a pour titre « Depuis quand l’humain existe-t-il ? » (https://www.mnhn.fr/fr/depuis-quand-l-humain-existe-t-il) ; il est dit :
« Les plus vieux fossiles du genre Homo remontent à 2,8 millions d’années, avec Homo habilis. De nouvelles datations situent les plus anciens Homo sapiens il y a environ 300 000 ans. Mais l’histoire évolutive de l’homme est encore loin d’être totalement établie.
L'Afrique, terre des plus anciennes preuves de vie du genre Homo
Connaître la date de naissance (l’origine) de l’Homme moderne ou Homo sapiens et son lieu de naissance (la région où il est observé pour la première fois) n’est pas facile… Les chercheurs n’ont à leur disposition que des ossements fossiles souvent partiels et dont la datation n’est pas toujours précise. Mais il ne fait aujourd’hui aucun doute que l’origine du genre Homo se situe en Afrique de l’Est. […]
Apparu en Afrique, l’Homme moderne va ensuite voyager et coloniser le monde… Présents dès 100 000 ans au Proche-Orient, il poursuit son périple vers l’Asie, l’Australie, puis finalement vers l’Europe il y a seulement 40 000 ans. Il va « supplanter » les représentants des autres espèces du genre Homo (erectus, floresiensis et luzonensis en Asie insulaire ; néandertaliens en Eurasie) qui vont s’éteindre pour des raisons encore très discutées. »
Mais comment l’être humain a traversé ces 2,8 millions d’années et plus ? Force de dire que ce n’est pas par lui-même puisque l’être humain n’est humain que par la pensée contrairement aux animaux qui ont aussi une pensée mais agit surtout en instinct certes qui raisonne puisqu’il permet de survivre, de se battre pour survivre.
Il en est de même pour l’être humain, lui aussi a cette « pensée-instinct » qui lui a permis de survivre et passé les millions d’années d’existence et progressivement, au fur et à mesure que le temps s’écoule, il commence à découvrir des contrées et s’y installer ; des communautés se créent et toujours, au long de ces milliers de millénaires s’organisent et certainement se guerroient comme les animaux ; chaque communauté repousse l’autre.
Mais les êtres humains ont une faculté que n’ont pas les animaux, c’est la « pensée qui raisonne, qui créé ». Et donc cette pensée n’est pas seulement une « pensée-instinct » qui raisonne mécaniquement qu’ont les animaux devant les situations qui se présentent (fuir devant le danger, chercher la nourriture, faire son nid, etc.) d’une manière comme « programmée par quelque logiciel supranaturel » ; elle est une pensée humaine rationnelle, créative, constructive, élévatrice, et unique sur terre. Elle fait de l’être humain le « roi de la terre », le « roi de la création ».
Et d’où tient-il l’être humain d’être ce qu’il est dans ce royaume terrestre où il vit et de ménager son existence comme il veut ? La réponse est sans appel ; elle vient de sa pensée unique sur terre, qu’ont seulement les humains. Et les humains pensent que ce sont eux qui décident sur terre. Dans l’absolu, qui décide réellement ? L’homme ou sa pensée ? Ce que les êtres humains doivent savoir dans la marche de l’histoire, ils croient décider mais ils ne décident que par leurs pensées ; ils n’ont aucun autre moyen sinon leurs pensées dont ils savent très peu de chose sinon qu’ils pensent par leurs pensées qui leur viennent.
Prenons les guerres et c’est ce qui nous intéresse dans cette analyse. Dans la guerre, posons cette question : « Qui décide réellement ? » Nous avons dit que les hommes décident par leurs pensées, et ces humains ont peuplé la terre depuis des millions d’années. Reprenons la question que l’on a posé tout au début de cette analyse : « L’être humain qui est venu peupler la terre est-il venu de lui-même ou l’a-t-on fait venir pour peupler la terre ? »
Quand on « pense » que la terre qui tourne autour d’elle-même en 24 heures et autour du soleil en 365 jours et 6 heures avec des vitesses respectives constantes ; le cycle des saisons qui trouve son origine dans l'inclinaison de la Terre d'environ 23° ; toute cette organisation planétaire dans le milieu stellaire qui donne cette harmonie sur terre en symbiose avec la présence des humains sur terre tient du « miracle de Dieu ». Tout indique qu’un Créateur est à l’origine de cette formidable Création qu’est la Terre habitée par les hommes. Et le Créateur ne peut que veiller sur sa Création ; et donc il y a le « en Haut qui dirige le monde » ; et cela ne peut être autrement.
Dans une guerre, par exemple, les hommes préfèrent la guerre à la paix, et l’homme cherche toujours à dominer son prochain et bien sûr toujours pour un intérêt qui justifie la guerre – c’est un peu soit moi soit lui dans la guerre qui les oppose ; et ce soit moi soit lui est vital par essence pour les hommes. Et donc c'est toujours la barbarie la plus féroce qui vient et revient et cherche à l’emporter ; et c’est là où le « en Haut qui dirige le monde » devient juge entre les deux parties sur la barbarie humaine.
Mais la justice contre la barbarie humaine ne se fait que selon des « Desseins » de l’en Haut du monde ou l’Esprit du monde que les hommes ne savent pas et qui continuent dans leur barbarie. Et tout a une fin ; vient au fur et à mesure le temps où commence à poindre l’heure de la vérité, l’heure de la sentence divine que les hommes ne pressentent pas. Comment ?
En confortant la partie dont la cause est plus juste contre l’autre partie qui est la plus féroce mais dans sa cause est vaine. Puis vient le doute, la lassitude, où de plus en plus la barbarie devient stérile, non rentable ; créant le doute dans la partie la plus féroce en lui faisant sentir dans sa pensée qu’elle va contre le mur ?
Et c’est l’Esprit du monde, sans que les parties s’en aperçoivent, qui va créer progressivement l’équilibre entre les deux parties et les pousser à négocier pour mettre fin à la guerre. En les épuisant, en faisant taire leurs différends, ce sera la partie dont la cause est la plus juste qui l'emportera ; une « Loi » de l’Esprit du monde inscrite et conditionnant la marche qui doit être « viable » et toujours « nouvelle » du monde. Et ce sont les vrais forces du bien qui l’emporteront sur les fausses forces du bien que sont les forces du mal.
Les guerres entre nations, la colonisation des peuples et leur oppression qui finiront dans des guerres, ont fait de destructions et de morts d’hommes qui se sont comptés en dizaines millions dans l'histoire ; combien même les guerres, en somme des barbaries dureront entre les parties, tôt ou tard une issue se fera jour ; une Loi de l’Esprit du monde luira et fera arrêter les guerres pour toujours faire progresser la marche de l’histoire de l’humanité.
L'exemple de la Palestine a 77 ans d'histoire, après être chassé, colonisé, le peuple palestinien tôt ou tard viendra le temps pour se libérer. Et c'est la raison pour laquelle l’Esprit de monde, le Créateur des mondes veille sur sa Création qui, de son origine divine, fera immanquablement avancer la cause du peuple palestinien ; et le combat de ce peuple est déjà un combat décrété par Dieu ; Et ni Israël ni l’Occident qui le soutient ne pourra étouffer ce peuple dont le combat, malgré son infériorité en armements, à l’onction de Dieu ; ce qui explique pourquoi Israël et l’Occident s’épuise dans cette guerre sans fin.
Elle n’a pas de fin pour les hommes ; mais elle a une fin pour le Créateur des mondes ; déjà le doute est en train de s’insinuer dans les consciences de ceux qui décident en Israël et en Occident, en particulier aux États-Unis. Le doute est en train réellement les certitudes passées ; ni Israël ni les États-Unis ne savent comment terminer cette guerre ; tous deux veulent « écraser » le Hamas et le Hezbollah (parti de Dieu) mais ils ne savent pas comment ? Malgré qu’ils ont l’avantage dans la puissance des armements.
Le problème est que ceux qu’ils ne sont pas « écrasables ». Pourquoi ? Parce que ce que revendique le peuple palestinien est la liberté, la dignité, l’humanité de se sentir être dans son pays, dans ses territoires comme tous les peuples du monde qui ont lutté pour leur libération. Alors que veut Israël comme les États-Unis et tout l’Occident qui le soutienne veulent maintenir le peuple palestinien sous occupation pour satisfaire l’esprit colonisateur d’Israël. Les États-Unis et l’Occident tout entier savent qu’Israël est dans le tort et que le peuple palestinien est dans son droit de réclamer un « État palestinien souverain ». Mais ils appuient Israël. Pourquoi ?
Tout simplement, Israël les sert dans leur position de « bras armé » de l’Occident au Proche et au Moyen-Orient, et de maintenir cette région dans la guerre. L’Occident a peur que la Chine et la Russie entrent en force économiquement au Proche et au Moyen-Orient et que les pays monarchiques arabes font « jeu égal » avec l’Asie et l’Occident. Si ces pays font jeu égal entre les deux camps du monde, l’Occident pourra alors dire « adieu au pouvoir exorbitant du dollar et de l’euro » sur le monde. Et le pouvoir exorbitant ne concerne pas seulement le dollar US, il concerne l’euro aussi par « effet de balancier » sur les marchés de change dans le monde.
Et le pouvoir exorbitant du dollar US et de l’euro passe par le « libellé monétaire du pétrole de cette région arabe en dollar US ». Si la Chine arrive à facturer ses importations pétrolières en yuan ou par troc de marchandises avec les six monarchies arabes du Golfe, en particulier le géant pétrolier, l’Arabie saoudite, elle causera une brèche ou plutôt une « saignée cruelle, inapaisable, mortelle » pour ainsi dire, ce qui amènera irréversiblement à terme la fin de la puissance du dollar US et de l’euro sur le monde.
Et si cette fin se concrétise, et le processus est réellement marche, la Chine est bien présente au Proche et au Moyen-Orient. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi, par deux fois, le président américain Donald Trump a consacré son premier voyage en Arabie saoudite, qui est le géant pétrolier au niveau mondial.
La première fois en 2017, à cette époque, après l’Arabie saoudite, il s’est rendu en Israël, il n’y avait pas de guerre à Gaza ; en mai 2025, compte tenu de la guerre à Gaza, Trump ne s’est rendu qu’en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats-arabes-Unis ; il a délaissé Israël la reléguant au second plan. Pourquoi ? Il a reçu de l’Arabie saoudite une « condition polie mais ferme ». Vous vous rendez en Arabie saoudite, pas de problèmes, mais à une condition : « Ne pas se rendre en Israël. »
Et pourquoi la clause saoudienne, elle se devine, elle est en lien directe avec la guerre à Gaza. L'Arabie saoudite craint la « colère arabe » ; que si le président Trump se rendait après l’Arabie saoudite en Israël, l’Arabie saoudite apparaîtrait comme si elle abandonnait la cause palestinienne ; indifférente à la souffrance du peuple palestinien et aux crimes d’Israël à Gaza. Une situation qui mettrait en danger la monarchie saoudienne et que les États-Unis seraient impuissants si des troubles venaient à surgir.
Et les propos du Premier ministre israélien qui ne sont pas oubliés, tenus lors d’une interview télévisée, le 6 février 2025. Suggérant un déplacement des Palestiniens, le Premier ministre israélien a émis l’idée de « la création d’un État palestinien en Arabie saoudite, les Saoudiens ont beaucoup de territoire », disait-il, que plusieurs pays arabes ont dénoncé.
Il est évident que le président Trump a discuté avec ses conseillers sur cette clause saoudienne qui est réelle, non dite, mais explique pourquoi il ne s’est pas rendu en Israël. Ses conseillers n’ont rien trouvé à opposer et il a accepté la condition saoudienne « de ne pas se rendre en Israël » Pourquoi ? C’est simple : « le pouvoir exorbitant du dollar US dépend surtout de la première puissance pétrolière du Moyen-Orient et du monde, l’Arabie saoudite ». Par sa place sur le marché pétrolier mondial, elle joue un rôle central sur la « viabilité monétaire de la monnaie américaine et, par ricochet, par effet de balancier sur les marchés monétaires (taux de change), sur la monnaie européenne, l'euro. »
Donc, les États-Unis sont dépendants de l’Arabie saoudite, et vice-versa, l’Arabie saoudite est dépendante des États-Unis sur sa protection, mais jusqu’à une certaine limite. La guerre à Gaza a remis en cause le lien États-Unis-Arabie saoudite. Les États-Unis doivent trouver une solution à cette guerre à Gaza, à cette famine en cours. Et le premier élément est l’interdiction pour Trump de se rendre en Israël, lors de sa visite en Arabie saoudite. Une visite par Trump pour Israël reportée à une autre date.
Il ne faut pas oublier que l’Arabie saoudite a été choisie pour rejoindre le groupe mondial des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Sous la pression américaine, l’Arabie saoudite n’a pas rejoint, en janvier 2025, le groupe BRICS ; elle a été remplacée par l’Indonésie, le groupe est passé de Cinq à Dix Etats.
Et surtout, lors du dernier sommet des BRICS, en novembre 2024, à Kazan, en Russie, les pays du bloc ont évoqué la possibilité de se passer du dollar américain comme devise de référence pour les échanges. Dans la foulée, le président élu des États-Unis, Donald Trump, a menacé les pays du groupe de « tarifs douaniers de 100 % » s'ils créaient « une nouvelle monnaie des BRICS » pour remplacer le dollar.
On comprend alors l’importance de l’Arabie saoudite dans le jeu géostratégique mondial. Le danger qui peut survenir pour les États-Unis si l’Arabie saoudite cessait de facturer ses exportations pétrolières en dollars, et les autres monarchies du Golfe suivraient, les pays importateurs de pétrole européens, asiatiques et autres n’auront alors plus besoin à acheter des dollar US sur les marchés internationaux, pour aller les remettre aux pays exportateurs de cette région pour enlever leurs cargaisons de pétrole ; ce qui en fait des États-Unis, en vérité, les vrais vendeurs du pétrole arabe via leurs dollars ; les monarchies du Golfe ne sont en fait que des « livreurs de cargaisons de pétrole » aux pays importateurs.
On comprend donc que si « le pouvoir exorbitant du dollar venait à cesser », on dirait alors : « Bonjour les crises économiques et financières à répétition en Occident » ; ni les États-Unis ni l’Europe ne pourront financer leurs déficits commerciaux avec la planche à billet (création monétaire ex nihilo).
Tous les pays du monde exigeront des contreparties commerciales réelles et non seulement des dollars et des euros adossés à rien. D’autres monnaies internationales leur feront concurrence ; l’Occident ne pourra plus répercuter ses déficits commerciaux sur le reste du monde. Et Israël non seulement cessera d’être soutenu par l’Occident, mais même si l’Occident le voudra, cela se fera au détriment des populations occidentales qui s’appauvriront. Ce qui ne sera pas possible, vu les crises économiques et financières qui surviendront.
Ce sera la fin de la domination de l’Occident sur le monde. Israël ne pourra alors être plus soutenu financièrement par les États-Unis.
On comprend dès lors « pourquoi Israël est au centre de la stratégie occidentale sur le monde ». Mais cette fin des pétrodollars ou islamo-dollars se rapproche, de même la fin du paradoxe des islamo-dollars contre le peuple palestinien qui se rapproche.
En clair, un Occident qui vit au crochet du reste du monde par la seule donne monétaire tant qu’il est dominant « ne pourrait marcher indéfiniment ». Et déjà ça se sent dans les guerres à Gaza et en Ukraine ; l’Occident n’est pas dominant ; il tente de reculer l’échéance de son échec, de sa défaite ; il sera obligé à la fin de négocier tant en Ukraine qu’à Gaza.
On peut même dire que la situation économique en Occident aujourd’hui même commence à se compliquer compte tenu des instabilités gouvernementales en Europe et aux États-Unis.
Et tout a une fin sauf qu’Israël et l’Occident sont « aveugle » sur la marche de l’histoire ; ils ne sont pas éclairés par l’Esprit du monde comme dans toutes les guerres qu’ils ont menées qui n’ont rien donné, provoquant que des souffrances aux peuples.
Combien de barbaries, combien de guerres ont-ils parsemé l’histoire de l’humanité. Depuis plusieurs siècles jusqu’aux deux guerres mondiales, et les guerres qui ont suivi, des barbaries et donc des destructions et des millions d’êtres humains tués. Cependant, si toutes ces guerres ont existé, ils ont été « nécessaires » pour la marche de l’humanité jusqu’à la décolonisation du ; et celles qui ont suivi jusqu’à celles d’aujourd’hui ; un passage obligé pour l’humanité.
Et des horreurs que vit le peuple palestinien, la guerre et la famine à Gaza, « émergera le bien » ; de la barbarie « émergera la paix ; le gouvernement israélien, sans le savoir, dans la guerre contre le peuple palestinien, est en train d’accélérer la fin de son occupation, la fin de la colonisation. C’est son aveuglement, le refus de la réalité qui le pousse à commettre les pires crimes de l’histoire de l’humanité.
Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que tout relève des « Desseins » de Dieu, et que le « compte à rebours a commencé pour Israël ». Et, dans ce compte à rebours, ce seront toujours les causes justes que l’Esprit du monde donnera son onction, car c’est elles par l’indépendance recouvrée, par la fin de l’oppression, par le retour à la dignité humaine de tout peuple humain que la paix entre les peuples reviendra et se fortifiera et non par des alliances entre nations qui vont contre d’autres nations humaines et ne provoqueront à la fin que la guerre, et à nouveau la barbarie.
Medjdoub Hamed
Chercheur