Nous Ne Jouerons Plus à La Roulette Avec Moscou : Pourquoi l’orientation diplomatique actuelle de la France touche à l’indécence ?

par jean-jacques rousseau
samedi 3 mai 2025

Le discours officiel sur la guerre en Ukraine est bizarre. Est-ce que ce grand pays qu'est la Russie nous a provoqué ou agressé ? Est-ce que la France est dans son rôle, celui d'intermédiaire ou négociateur, où son excellence diplomatique peut briller dans cette situation ? Pourquoi irons-nous mettre la main entre le marteau et l'enclume, prendre parti au beau milieu d'une escalade dangereuse, avant de comprendre le problème, d'en savoir les tenants et aboutissants ? Il semble que quelque chose cloche, que la simple logique ne soit pas respectée.

Non, il n'existe pas de consensus. Qui peut conclure qu'une guerre contre la Russie soit une "juste cause" ? Au contraire il semble que le conflit actuel en Ukraine ne soit pas du fait des autorités russes. Ne confondons pas agresseur et agressé : c'est une leçon du traité de Versailles bien mal entendue. Cette première contrevérité et falsification des faits se démontre d'elle-même. C'est d'ailleurs pour s'opposer au poids de cette évidence, qu'il a fallu inventer une campagne de désinformation massive et premièrement couper la parole aux diplomates avisés et aux journalistes informés. En réalité c'est l'Union européenne (construction juridique hybride, non-membre des Nations-Unies) et les États-Unis (spécialiste du découpage du monde en zones économiques et alliances militaires régionales), en raison des ressources prodigieuses et convoitées de la Russie, qui ont lancé cette vaste opération de déstabilisation et d'agression militaire contre une Nation respectable et pacifique, compte tenu du caractère bienveillant du peuple Slave.

Pour le détail de cette opération subversive plusieurs articles sérieux et bien documentés sont disponibles, il n'est pas question ici d'enfoncer des portes déjà ouvertes mais de maintenir une vue globale sur la problématique. Rappelons cependant quelques faits significatifs : la promesse non tenue de respecter le glacis stratégique à l'est de l'Allemagne, l'extension de l'OTAN par intégration dans le dispositif militaire jusqu'aux pays frontaliers de la Fédération de Russie, l'intégration de ces pays dans l'Union européenne entraînant une interruption préjudiciable des relations économiques et diplomatiques, enfin l'activité subversive des services secrets occidentaux provoquant "révolution de couleur", coups d'état et attitude antagoniste de russophobie, etc. Ces provocations n'ont pas manqué de monter en intensité et en gravité en particulier dans le cas de l'Ukraine dont la population russophone s'est trouvée directement menacée par des mesures politiques discriminatoires et finalement victime d'opérations militaires meurtrières. Tout ceci bien sûr enveloppé dans une rhétorique d'une hypocrisie consommée, indiquant la rupture d'un dialogue constructif selon la prise en compte des intérêts et griefs légitimes. C'est donc le choix de l'antagonisme par réactivation de la tension Est-Ouest qui a été fait au préalable. On ne trouve aucun acteur, autre qu'un bloc occidental expansionniste et belliciste, comme responsable à part entière de cette crise.
De quelque façon qu'on regarde cette situation paraît absurde. Non seulement elle ressemble à s'y méprendre au projet de l'Europe nazie de conquête d'un "lebensraum" sur le même territoire et le même fond culturel et ethnique (projet découlant de la doctrine géostratégique de l’École de Berlin), mais surtout elle ne tient aucun compte de la réalité concrète. La Fédération de Russie n'est pas l'Afrique coloniale, ni la Chine du temps des guerres de l'opium.
A qui, même d'intelligence médiocre, viendrait-il à l’esprit de jouer à la roulette nucléaire avec la Russie ?
Cela sous-entend bien sûr que l'agression de la Russie doit rester indirecte : par le bais d'un ou plusieurs états fantoches, c'est à dire incapables d'avoir une quelconque indépendance, ni de modifier leur attitude hostile ; et comme conflit "conventionnel", un moyen détourné d'épuiser les ressources et la stabilité de la nation cible. Même ce calcul est faux. Peut on provoquer en état d'alerte maximum 24h/24 une défense stratégique basée sur la dissuasion nucléaire sans risque ? Imprédictible. À quel niveau d'épuisement va t-on aboutir, à quelle perte d'opportunité et de solutions positives devra t-on se résoudre dans l'aventurisme de cette coalition belligérante ? Maximal.
L'illusion de l'Occident est forte. L'allusion à une bande de gamins dans un manège, s'agitant, rivalisant pour attraper "la queue de Mickey" en exposerait le ridicule ! Toute la complexité de cette machination cousue de fil blanc repose sur la fantaisie plus ou moins floue de sortir du conflit "sans trop de casse" et d'en récolter quelques avantages. Pourquoi ne pas reconnaître tout de suite que pour ces buts de guerre en particulier la partie est déjà perdue ?

L' échec de cette stratégie se lit sur un tableau à plusieurs entrées :

1. Installation d'un dispositif totalitaire


L' Occident moderne a enfin réalisé la singulière dystopie orwellienne. Il fallait un ennemi pour justifier une société de surveillance totale et de guerre perpétuelle. Après l'échec du scénario "terrorisme islamique", dont on a pût remonter les grosses ficelles jusqu'aux services de renseignement occidentaux, un nouveau scénario exigeait de trouver un "Emmanuel Goldstein", une figure symbolique éminente pour jouer le rôle de l'ennemi ultime, le "Boss du level" diront les designers. Il devient facile ainsi de détourner la colère publique loin des vrais responsables de la crise économique et sociale de notre pays pour canaliser ce ressentiment vers la peur atavique de l'étranger. L'image diabolisée du russe (ou du chinois) rempli parfaitement cette fonction. Elle permet non seulement de renforcer les moyens de surveillance totalitaire mais aussi de justifier une guerre totale et permanente (quitte à changer d'ennemi en temps opportun) où chacun verra ses conditions d'existence réduites "pour la bonne cause" et surtout dans l'intérêt du complexe militaro-industriel et d'une petite caste de profiteurs. Ceci entraîne une disqualification morale de notre système de représentation culturelle comme projection d'un délire de persécution paranoïaque auto-entretenu. Puisque sous influence - à travers ce "lavage de cerveau" provoquant perte de repère et injonctions paradoxales - impossible désormais d'être reconnus comme les "gentils de l'histoire" mais plutôt comme "déséquilibrés dangereux".

2. Perte d'influence internationale et de statut
Dans une prochaine conférence de Paix, comme "danger pour la paix et la coopération entre les peuples" nous seront qualifiés d'états ennemis au même titre que l'Allemagne et le Japon dans la charte de San Francisco. Ce seront nos dirigeants actuels, qui seront traînés, accusés et condamnés dans un « Second Nuremberg » comme criminels de guerre et complices. La route était préparée pour cette longue descente dans le crime contre le droit international. On nous a fait croire que l'indépendance et la souveraineté étaient des termes du passé, alors qu'au contraire ils sont le fondement du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes selon la forme de gouvernement qui leur convient : c'est la base de l'expérience démocratique. On prétend créer un espace démocratique aux termes de traités qui tous prévoient l'ingérence dans les affaires intérieures des uns et des autres et l'abandon du statut d'indépendance souveraine, au besoin par disqualification du veto populaire. C'est paradoxal. On nous a fait croire qu'il était légitime d'instaurer où il nous plaisait un nouveau régime politique à notre convenance - si possible dans un État qui résiste aux injonctions de nos milieux affaires - ceci par tous moyens y compris militaires. C'est faux bien sûr, il n'existe pas de "droit d'ingérence". Toute ingérence dans les affaires intérieures d'une autre nation, toute intervention militaire est formellement proscrite par le droit international, sauf dans le cas de légitime défense ou dans le cas d'un État voyou présentant une menace directe pour son voisin bien entendu (le cas de l'Ukraine est exemplaire). Que chacun s'occupe de ses propres affaires et trouve les solutions qui lui conviennent : telle est la règle.

3. Mépris du droit
Oui, c'est bien le fond de la problématique. Le droit international comme le droit en général n'est pas un château de cartes, une notion fantaisiste sur laquelle on peut s'essuyer les pieds à l'occasion. C'est une règle théorique quasi mathématique, une chaîne logique d'obligations réciproques, de libertés et de responsabilités liées par causalité déterministe. Cette règle formelle est liée à une loi morale imprescriptible et naturelle préexistante aux codes écrits et aux conventions. L'homo sapiens y semble réceptif et le sentiment de justice, d'intégrité informe la civilisation depuis l'origine. Cette représentation d’un ordre cosmique s'appliquant à chaque situation de l'existence, les grecs l’ont désigné comme Nomos, les indiens comme Dharma. Il n'y a que dans la sphère de modernité occidentale, éblouissante de vanité et prise du vertige d'une science sans conscience, que nous avons peut-être perdu de vue l'essentiel, le sens des valeurs, de l'harmonie des contraires : que la force ne fasse pas le droit, que la capacité d'agir ne puisse être indépendante de l'intention et de la vertu. Une définition de ce concept de vertu, exprime à la fois l'ambition saine, la volonté d'être tolérable aux autres et l'effort de donner le meilleur de soi-même. C'est bien là où le bas blesse ! N'avons nous pas trop longtemps parlé et agit comme des enfants mal élevés, irrespectueux des droits légitimes d'autrui ? En même temps, n'avons nous pas trahi notre propre parole, les promesses données ? Cette attitude n'était-elle pas en deçà du meilleur de nous, de l'excellence dont nous étions capables, bien différente de l'image idéale que nous portions (ou qui nous portait, nous soutenait dans nos efforts) de nous-même ? Pouvons-nous échapper à ce jugement qui est d'abord un constat objectif, établi en pleine conscience et sous l'éclairage des circonstances de l'Histoire, de la pleine conséquence de nos intentions et de nos actes en tant que citoyens occidentaux ? Ici le terme de citoyen n'est pas innocent puisque qu'il nous dénonce comme responsables des décisions des gouvernements mis en exercice, avec notre libre consentement, sous notre surveillance et avec notre soutien quotidien.

4. Discrédit de la démocratie
Ces éléments pointent l'échec même des principes de fonctionnement démocratique d'un modèle économique libéral où les détenteurs du pouvoir réel sont en définitive les propriétaires de capitaux. L'interférence entre la nécessité privée d'un rapide profit spéculatif et l'exigence publique d'une régulation optimale des flux résulte dans la démonstration d'un dysfonctionnement systémique. Par le poids d'une influence abusive de l'argent, par le biais de financements douteux ou de privilèges, un mécanisme de corruption et d'impunité s'oppose nécessairement à l'impératif logique du bien commun et de prospérité générale. C'est bien une vaste lutte contre ce cancer de la corruption, contre l'influence indue et néfaste des réseaux maffieux ou maçonniques et in fine le détournement de la richesse nationale, qui doit rétablir les principes légitimes. La cupidité, l'association de malfaiteurs, l'existence d'un Etat dans l'Etat, contredisent les fins politiques du Contrat social.

5. Prévisible débâcle stratégique
Sur le plan des moyens et du rapport des forces rien n'a été dit de sérieux. On a décrit la Fédération comme "une station service avec des têtes nucléaires". La caricature est amusante mais rien n'y indique une quelconque marge de liberté pour préméditer d'y bousculer les responsables et personnels, d'en dégrader l'infrastructure ou de se servir sans payer la facture. Au contraire ! En 1941 le calcul de l'élite de la République de Weimar (dénommée "Troisième Reich" après le coup d'état militaire de 1933) était aussi sommaire : "Les usines des soviets sont des décors de carton et les ouvriers slaves sont des fainéants". Une seule petite chose, minuscule, pourrait mettre la puce à l'oreille : Ils ont du pétrole et nous n'en avons pas. Cette seule raison serait suffisante pour geler toute initiative malheureuse, toute provocation irresponsable. En terme de ressource stratégique et industrielle la perspective est fermée, les lumières et les moteurs s'éteindront dans notre pays avant d'avoir le temps d'y penser...

6. Retard de conversion et d'adaptation
Ce conflit fabriqué de toutes pièces est un formidable gaspillage de ressources et d'opportunité. Bien sûr la priorité était ailleurs. L'urgence reste plus que jamais celle d'une reconversion de notre système productif pour sortir de sa dépendance à une énergie fossile désormais épuisée et hors de prix. C'est cette mobilisation nécessaire sur un projet cohérent et consensuel qui était attendue et souhaitable. Une mobilisation efficace sur le point de la conversion énergétique de notre société ne passerait-elle pas d'abord par un travail de recherche et d'investissement plus utile et responsable pour l'avenir que le renforcement du complexe militaro-industriel ? De nombreux projets constructifs concernant des sources d'énergies plus fiables et disponibles que le pétrole ou le nucléaire attendent encore dans les cartons un plein développement industriel. La piste de la géothermie profonde pose des défis mais offrirait l'accès à une vapeur en circuit fermé nécessaire à de puissantes turbines. De nouveaux moteurs à hydrogène ou ammoniac (NH3) faciliterait le transport des personnes et des marchandises, d’autres équiperaient les engins agricoles. La réorganisation drastique du rail offrirait de nombreux avantages dont celui de réduire le coût du transport des marchandises ou le désenclavement de chaque localité favorisant un objectif d'éducation pour tous et de plein emploi. Au regard de ces enjeux : imaginer qu'il suffisait de mettre le chaos au beau milieu du continent et couper l'opportunité d'une coopération loyale avec la Russie, pour se dispenser d'un travail d'organisation rationnel chez soi, reste une idée loufoque à combattre avec la dernière énergie.  
Ce tableau semble noir, mais décrit-il la réalité : la profondeur des enjeux et des risques réels selon l'engrenage d'une mécanique rationnelle ? Est-il superflu d'attirer l'attention sur ces éléments et ouvrir une réflexion sur le niveau de responsabilité engagée dans une succession de situations critiques voire incontrôlables ?  
Quel intérêt se trouve satisfait (à part celui des marchands de bombes) de choisir la voie de l'antagonisme et de la provocation, plutôt que celle de la coopération, d'une relation mutuelle profitable ? Quel intérêt d'avoir un ennemi plutôt qu'un ami ? Pourquoi inquiéter son voisin au lieu d'offrir des bases d'accords et de bons termes d'échange ? Est-ce que le calcul du profit ou l’agressivité maniaque de quelques-uns doit prévaloir sur le choix légitime de vivre en bonne entente ? On pourrait voir la racine de cette mentalité dans celle du paysan retors que décrit Jules Michelet. Ce cuistre, loin d'un esprit de bienveillance chrétienne, va s'appliquer à labourer chaque fois d'avantage sur la parcelle du voisin, grignoter chaque saison sa prospérité et veiller à nuire à ses efforts. Ne serait-ce pas désolant de voir la France s'abaisser à une attitude aussi vulgaire ? Tout se passe comme si cette culture sordide de faux-semblant, de tricherie avait gagné, de l'épicier au ministre (si l'affaire n'était sérieuse se serait un beau sujet sur le thème du "drame bourgeois"), contaminé une tradition d'excellence diplomatique et de droiture reconnue dans toute l'Europe depuis Louis IX. 
Où est donc la France ? La suspicion est élevée qu’elle soit devenue un État fantoche. Il nous faudrait savoir quelle est cette coalition d’intérêts qui pousse à la guerre contre la Russie. La question se pose. Est-ce qu’il s’est trouvé opportun de souscrire aux thèses des néo-conservateurs qui placent dans leur agenda la conquête d’un Hinterland asiatique ? Doit-on maintenant se plier aux ordres des « faucons » du Pentagone ou de Langley ? Se trouve-il une congruence des milieux d’affaires qui voient de bon œil les profits des ventes d’armes et qui redoutent une ligne d’indépendance diplomatique dont ils seraient susceptibles de subir les mesures de rétorsion et le risque financier de la part de l’Oncle d’Amérique ?
Sans rien ignorer des laideurs et échecs de notre diplomatie, on peut admettre de ne pas s'y résigner. Notre rôle aujourd'hui est de jouer partout en faveur de la paix et d'abord du dialogue et de la confiance mutuelle. En diplomatie tout est basé sur la bonne foi dans le respect des engagements. Commençons par là. La Russie se déclare inquiétée par la pression militaire et subversive occidentale ? Cela s'entend. Pourquoi en douter et faire sourde oreille ? Décidons l’initiative de relâcher cette tension inutile et dangereuse comme l'indique la voix de la raison. Revenir aux termes du compromis de la période de détente implique le recul des forces militaires et l'évacuation des bases de missiles nucléaires en deçà de la ligne Oder-Neiss. C'est un premier signe de bonne volonté. Un deuxième signe encourageant serait - en conformité avec les engagements pris - la décision ferme de ne plus intervenir dans les affaires intérieures des pays dans cet espace, notamment leur laisser conclure des relations bilatérales selon leurs propres intérêts et à leur convenance sans poser ni cadre, ni contrainte, ni chantage. Ainsi il serait bénéfique pour tous que les griefs soient entendus et les préjudices reconnus, sans tierce partie pour jeter de l'huile sur le feu.
Comment, en temps que citoyen, accepter d'avoir du sang sur les mains, d'être salis dans notre réputation par cette triste confrontation en Ukraine ? Comment cautionner une politique ouvertement belliciste et inhumaine qui met notre patrie en danger ? Il est une raison de salut public de s'opposer aux sirènes de la guerre à outrance contre - rappelons-le encore - une belle nation qui ne nous a causé aucun tord ni préjudice.  
Ici la subversion (autre nom du sécessionnisme) se trouve être ce divorce inacceptable d’avec le bon sens, la liberté souveraine d’agir pour le progrès de l’humanité. C'est celle d'une élite dépassée par la circonstance, soumise à l'action de forces illégitimes dissimulées dans l’ombre. Cette subversion, c’est notre devoir patriotique d’y mettre un terme.
Faisons de cette lutte contre l’oppression, en faveur du dialogue, du désarmement et de la Paix, un mouvement joyeux et populaire.

"Il n'y a point de remède à ta blessure, Ta plaie est mortelle. Tous ceux qui entendront parler de toi Battront des mains sur toi ; Car quel est celui que ta méchanceté n'a pas atteint ?"


Cet article reflète la libre opinion de son auteur. Son contenu, qui peut paraître provocateur, relève d'un exercice de pensée critique où il s'agit d'inverser les postulats et paradigmes vulgaires afin de dissiper les non-dits et pointer les zones aveugles d'un discours dominant mais éventuellement toxique ou contraire au sens commun. Se regarder dans les yeux de l'Autre et évaluer son attitude par ce détour permet de comprendre ce qui, dans notre comportement, peut sembler inacceptable vu de l'extérieur. En toute objectivité cet effort est un signe positif d'honnêteté intellectuelle. L' écran de nos projections mentales est traversé grâce à cet effort de se regarder dans le miroir des valeurs et des propos de notre interlocuteur. C'est la base du dialogue philosophique tel que nous l'avons appris et aussi la possibilité d'une construction réciproque d'un discours de vérité, c'est à dire basé sur des propositions non-contredites. Les premières propositions constituent donc une invalidation nécessaire du discours officiel. Il est clairement contredit et donc ce défaut de consensus pose une suspicion de fausseté voire de duplicité inqualifiable.

 


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