De l’escroquerie du péril covidien à l’escroquerie du péril russe ou La vanité de la parole
par Alexandre Gerbi
mercredi 9 avril 2025
Rendez-vous compte : si en mars 2020, aux premiers jours du confinement, Emmanuel Macron avait lu AgoraVox, les articles, entre autres auteurs, de votre serviteur (voir ici, ici, ici ici, ici ou là) lui auraient permis de faire économiser à la France la bagatelle de plusieurs centaines de milliards d’euros. Et d’épargner « en même temps » aux Français moulte souffrance et ineffables misères. Depuis les ravages économiques et sociaux des confinements et des couvre-feux, jusqu’aux conséquences parfois tragiques des injections expérimentales supposées vaccinales, imposées à coups de passes. A moins que Macron les ait lus, ces articles. Et qu’il ait décidé de s’en taponner le coquillard et de confiner quand même. Parce qu’en tant que Young Leader de la French American Foundation et du Forum Economique Mondial de Davos (il porte les deux casquettes), monsieur le Président a d’autres priorités. Oui, madame Michu. Il poursuivait des objectifs très éloignés de l’intérêt général et de la santé publique. Pour la faire courte, vous mettre sur la paille, les chaînes aux pieds. A tout hasard donc, nouvel éclairage sous psychose antirusse vers course aux armements. C’est-à-dire pour une nouvelle phase du Grand Dépouillement (Great Reset) et la poursuite de l’équarrissage de l’Europe et de la France, au profit des Etats-Unis. Des fois que l’Elysée nous lise et qu’il ne soit pas le monstre de cynisme et de trahison que nous observons et décrivons depuis trop d’années. En vain, je le sais bien, madame Michu…
« Nul n’est prophète en son pays » disait en substance le Christ, bien placé, à maint titre, pour épuiser la question…
Pas facile, en effet, d’ouvrir les yeux de ses compatriotes. L’époque, riche en mensonges, en offre de multiples illustrations. Parmi beaucoup d’autres, et sans remonter aux fondations de la Ve République, les escroqueries majeures des périls covidien puis russe sont particulièrement édifiantes.
La terreur fabriquée
Dès le premier jour du confinement, le 17 mars 2020, il était évident que le Covid était le moyen d’une effarante escroquerie. Car dès avant cette date, des études officielles avaient clairement établi que le virus tuait surtout de grands vieillards et des personnes victimes de lourdes comorbidités. Face à ce Coronavirus, la plus grande partie de la population ne risquait pas plus qu’avec une grosse grippe. Pour le dire simplement, rien ne justifiait tout ce pataquès.
A partir du 17 mars 2020, avec quelques autres observateurs, nous étions une petite minorité à l’époque, j’en ai expliqué l’évidence dans une série d’articles publiés sur AgoraVox (comme déjà mentionné plus haut, voir ici, ici, ici ici, ici ou là).
Bien entendu, c’était pédaler dans la choucroute : on pouvait bien, études et données officielles à l’appui, démontrer par A + B l’absurdité de la panique covidienne, rien n’y faisait. La psychose clairement infondée au regard des chiffres et des études, l’arnaque était évidente. Pourtant, impossible aux petites voix d’AgoraVox de contrer la puissance de feu des grands médias unanimes affirmant le contraire, et relayant, appuyant 24h/24 le très alarmiste narratif gouvernemental.
La charte du journaliste impitoyablement piétinée, on n’interrogea plus aucun chiffre. Les affirmations les plus saugrenues furent dispensées du moindre questionnement. Un grossier mensonge fut désormais réputé aussi incontestable qu’une vérité cristalline.
Nous bûmes ainsi le calice viral jusqu’à la lie. Confinements, couvre-feux, masques obligatoires, auto-attestations, tests PCR en série, injections expérimentales, fermetures des bars, des restaurants, des cinémas, passes sanitaire puis vaccinal…
Au gré d’un bourrage de crânes véritablement permanent, entre injonctions contradictoires et décisions arbitraires, de mois en mois, d’année en année, rien ne nous fut épargné…
Les articles pouvaient s’accumuler sur AgoraVox pour répéter encore et toujours que la fallacieuse comédie covidienne avait assez duré, hurler aux effroyables dégâts économiques et sociaux en cours, aucun argument ne semblait pouvoir arrêter cette psychose inepte savamment orchestrée.
L’hypnose était telle que toute prise de conscience semblait rendue impossible.
Signe des temps, en octobre 2020, Macron déclara devant la France entière, les journalistes qui l'interrogeaient n’y trouvant rien à redire, que la létalité du Covid-19 s’établissait à… 0,6 % ! Chiffre certes exagéré, mais qui démontrait à lui seul l’absurdité de la psychose. Et l’inanité des mesures draconiennes prises depuis des mois… Mesures draconiennes qui allaient pourtant encore s’amplifier pendant plus d’un an ! Avec, au bout de la route, les injections expérimentales quasi obligatoires. Y compris pour les jeunes ! Alors même que Macron reconnaissait dans le même entretien d’octobre 2020 avec Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau que « 90 % des morts du virus avaient plus de 65 ans... ».
Il faut l’avoir vécu pour le croire…
Splendeurs et misères de l’impunité
Pour ma part, au début de ce colossal micmac, je pensais naïvement que passé l’émoi artificiel dénué de fondement et fallacieusement fabriqué, une fois la dangerosité réelle du Covid-19 (0,1 % de mortalité au maximum) devenue évidente pour tout le monde, viendrait la prise de conscience de l’escroquerie. Dans mes rêves enfantins, j’imaginais que cette lucidité retrouvée entraînerait finalement le procès de tous les responsables de l’arnaque géante aux centaines de milliards d’euros. Ces affabulateurs devraient s’expliquer de leurs mensonges et de leurs desseins devant un tribunal. Il n’en fut rien. Mieux encore : réélu dans un fauteuil en 2022, Macron coule des jours tranquilles à l’Elysée. Sur X, il a pu célébrer les cinq ans de l’opération covidienne comme une grande victoire. Et distribuer les bons points, notamment aux Français. Tous ses complices étant évidemment libres comme l’air.
Impunité garantie, le mensonge peut désormais se poursuivre sous une autre forme. Avec cette fois, à la place du Covid, Poutine dans le rôle de l’ennemi public numéro 1. Qui veut tous nous tuer.
Dans un précédent article, nous avons montré que loin de défier les Etats-Unis, ce plan belliciste antirusse porté par Macron et ses complices anglais et allemand, eux-mêmes vassaux serviles comme ils l'ont illustré, chacun à sa façon, dans l'affaire Nord Stream, fait à nouveau le jeu du grand frère américain. Cette option va permettre de continuer à remplir les caisses de l’Oncle Sam. Siphonner la vieille Europe pour financer la résurrection de l’éternellement jeune Amérique.
La France cacochyme déjà ratatinée sort esquintée de huit ans de macronisme. Le moignon de pays en charpie, son outre-mer (rescapé de la Grande Lessive de 1958-1962) dévasté, les banlieues désintégrées (issue en grande partie de l’ancien outre-mer liquidé par la Grande Lessive) en sécession, la pauvreté galopante, l’économie en déclin, l’État dévoyé, destructeur et ruiné…
Pour ce pays chancelant qu’est la France en 2025, tout appellerait une politique de réparation, pour panser ses plaies. Or voilà que Macron précipite la moribonde dans une nouvelle psychose ruineuse. Cette fois sur le thème de la guerre. Ouvrant sur une course aux armements qui s’annonce déjà si coûteuse qu’on fait d’emblée appel au bas de laine de madame Michu, 500 euros comme premier minimum annoncé. Au lieu de prendre soin d’un pays en perdition, on l’emmène sur le sentier de la guerre… Et comme la ficelle n’est jamais assez grosse, au comble du cynisme, pour le coup d’envoi de sa nouvelle opération, le fossoyeur de la France a invoqué pour la première fois la « Patrie »… pour mieux lui porter l’estocade !
Sans surprise, devant ce spectacle effarant et cousu de fil blanc, les médias se comportent exactement comme au temps du Covid. Ayant définitivement perdu tout sens critique, ou plutôt se bornant à l’exercer uniquement contre les opposants du narratif présidentiel, toute la presse subventionnée, toutes les télés et toutes les radios ou presque font chorus avec le joueur de flûte de Hamelin doublé d’un Néron.
On sait d’avance le scénario : si tout se passe comme prévu, dans quelques années, nous nous apercevrons que, comme le Covid, la Russie de Poutine n’était pas un si grand péril. Mais comme avec le Covid, on continuera de faire comme s’il l’avait bel et bien été.
Pourtant, si effarant que cela puisse paraître, avec cinq ans de recul, en 2025 on peut l’affirmer : s’il n’y avait eu ni confinement, ni masque, ni injection, ni surtout déploiement démentiel de mensonges gouvernementaux à grand renfort de propagande médiatique, tout se serait passé sans même qu’on s’aperçoive de l’existence du Covid. En tout cas pas davantage qu’une grosse grippe telle qu’il en arrive régulièrement…
De même, on s’apercevra trop tard que la Russie de Poutine n’était pas plus agressive que n’importe quelle grande puissance, qu’elle pouvait même se montrer extrêmement conciliante et constructive, et que rien ne justifiait de la présenter comme un danger.
Et comme pour le Covid, on réalisera que les centaines de milliards d’euros, les sommes pharamineuses que nous aurons dépensées, et toutes les difficultés voire les malheurs individuels et collectifs qui vont avec, n’auront servi à rien.
Question de mayonnaise
A rien ? Pas vraiment.
Cette nouvelle fable fondée sur la peur aura permis, une fois de plus, comme avec le Covid, de spolier les populations et de ruiner l’État. C’est l’effet bien connu d’une course aux armements. Surtout quand elle est absurde. Car évidemment, l’armée française, méprisée comme le reste depuis des années par un Etat trop occupé à saigner le pays pour ses maîtres ploutocrates et à l’affaiblir par tous les moyens, l’armée a grand besoin d’être mieux dotée, notamment sa flotte, puisque nous disposons encore du deuxième domaine maritime mondial. Mais on ne saurait être dupe du narratif euro-macronien, qui nous engage non pas vers un réarmement opportun et raisonné, mais vers une course aux armements absurde dirigée contre un faux ennemi. Le but macronien n’est pas de nous réarmer pour nous protéger, mais tout au contraire de nous ruiner pour mieux nous achever.
Si la mayonnaise belliciste prend aussi bien que celle du Covid, il est probable qu’elle permettra par-dessus le marché un nouveau tour de vis contre les libertés publiques. En restreignant encore la liberté d’expression. Le régime macronien, qui, après bien d’autres musellements, vient d’éliminer C8 et d’interdire d’élection Marine Le Pen, n’a-t-il pas souvent démontré son goût pour la censure ? Or s’opposer à la guerre, n’est-ce pas se rendre coupable de trahison ? D’outrage à la Patrie ? Passible de prison ?
Bien sûr, si la Russie avait attaqué gratuitement l’Ukraine, si Poutine était un dirigeant impérialiste de longue date hostile à l’Europe, on pourrait comprendre que le réarmement antirusse soit plus qu’une nécessité : une priorité. Mais ce n’est pas le cas. Comme nous l’avons déjà expliqué avec d’autres, pour des raisons aussi bien géographiques, démographiques, pétrolières, gazières, territoriales, etc. la Russie n’a aucun intérêt à affronter militairement l’Europe. Au contraire, elle a tout intérêt à s’en faire une alliée pour briser le grand échiquier de Brzezinski.
Ce n’est pas la guerre, c’est la paix qu’il faut faire d’urgence avec la Russie.
A l’exemple de ce que fait Trump.
Ce sera, au passage, le meilleur moyen d’empêcher l’homme orange à mèche d’or, bref le Donald, de prendre le Groënland…
Et d’éviter, pour ce qui concerne les Français, de finir tous tondus et enchaînés, oui madame Michu, à la fin...
Sans doute ces lignes, gouttelettes dans l’océan de l’information se mêlant à d’autres, échoueront complètement à changer le cours des choses. Comme il y a cinq ans avec l’abominable Poutine, pardon, avec l’abominable Coronavirus qui allait tous nous tuer.
Mais à force de rester sans réagir, hébété dans la broyeuse, ça risque vraiment de mal, très mal finir pour les veaux et les gogos…
Pourtant Dieu sait que c’était gros…