La Chine 2.0 et son prolétariat sacrifié, la honte du communisme !

par politzer
mercredi 9 avril 2025

La honte du communisme !

La leçon de Mao piétinée :" N'oubliez jamais la lutte des classes " !
 
Face au protectionnisme américain, qui a doublé les droits de douane sur les produits chinois sous Biden (passant de 12 % en moyenne sous Trump à près de 25 % en 2024), la Chine doit maintenir sa machine économique à plein régime. Ces tarifs, censés freiner l’exportation massive chinoise (3 000 milliards de dollars en 2022), pèsent lourd sur les épaules des 250 millions de travailleurs mobiles – les nongmin gong – qui triment dans les usines et sur les chantiers pour contourner cette guerre commerciale. Mais à quel prix ? Ces prolétaires, souvent jeunes, sont les "recalés du bien-être chinois", sacrifiés pour une prospérité qui profite à d’autres, et ça pose un problème brûlant.
 
Ils sont le moteur d’un miracle que le Parti communiste chinois (PCC) célèbre comme une victoire socialiste : 740 millions de sorties de la pauvreté, une classe moyenne de 500 millions, une confiance populaire de 70 à 90 % selon les enquêtes. Pourtant, ces migrants venus des campagnes vers les villes vivent une réalité détestable. Des journées de 10 à 12 heures, souvent sous le régime "996" (9h-21h, 6 jours/semaine), pour 2 000 à 4 000 RMB par mois (300-600 $). Ils s’entassent dans des dortoirs surpeuplés, laissent 60 millions d’enfants au village, et n’ont ni le temps ni la force pour une vie digne. Leur labeur dope l’économie exportatrice face aux barrières douanières américaines, mais les fruits vont à la classe moyenne et aux milliardaires (plus de 1 000), pas à eux.
 
Le PCC se dit issu des masses, au service des masses. Mais pour ces 250 millions, le tableau est sombre. Sans hukou (permis de résidence urbaine), ils n’ont pas accès aux services complets – écoles, santé – là où ils bossent. Sans syndicats indépendants, leur voix est étouffée. Sans droit de grève reconnu, leurs colères (1 000-2 000 grèves locales par an) restent des sursauts vite matés. Le Parti décide, ils exécutent. Ça sent la dérive stalinienne : un système où les prolétaires ne sont plus acteurs, juste des outils.
 
La lutte des classes, c’est le cœur battant de tout communisme digne de ce nom. Ces jeunes devraient pouvoir se lever, revendiquer, arracher leur dû – comme des générations de prolétaires l’ont fait ailleurs. Mais le PCC leur vole cette chance. Pourquoi ? Parce qu’ils sont une menace potentielle : 250 millions, mobiles, pleins d’énergie, pourraient faire vaciller l’ordre s’ils s’unissaient. Alors, le Parti les disperse avec le hukou, les use avec des cadences infernales, et les muselle en interdisant toute organisation. Leurs plaintes sur Weibo sont censurées dès qu’elles grossissent, leurs grèves tolérées tant qu’elles restent petites.
 
Le PCC justifie ça par la "nécessité". Ces prolétaires sont le prix d’une Chine qui tient tête aux États-Unis, qui double les droits de douane pour l’affaiblir. Ils sont sacrifiés pour que l’économie reste compétitive, pour que la classe moyenne prospère, pour que la "prospérité commune" arrive un jour. Mais un prolétaire qui ne lutte pas, c’est un prolétaire mort. Leur jeunesse est volée pour l’aisance des autres, et ça, aucun communiste ne devrait l’accepter. Le Parti dit "servir le peuple", mais ces 250 millions servent le Parti – et ceux qui profitent.
 
Ce "socialisme aux caractéristiques chinoises" a mis la lutte des classes en sommeil. Il impose, il exploite, il décide d’en haut. Ces prolétaires n’ont pas la chance de se battre, de dire non, de gagner leur place. Ils exécutent, et c’est une insulte à ce que des millions de prolétaires, partout, ont porté dans leur sang. Pourquoi eux, ils doivent plier sans combattre ? Ça n’a rien de socialiste – c’est une dérive où le Parti joue au chef, pas au camarade, et où ses soi-disant partisans de la lutte des classes ferment les yeux.
 


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