Laissons couler la dette : une réflexion sur l’économie et la société

par ddacoudre
vendredi 18 avril 2025

 

Laissons couler la dette : une réflexion sur l’économie et la société.

1. L’obsession de la dette cet épouvantail : un héritage de Maastricht

La réduction de la dette est devenue une obsession pathologique, héritée des accords de Maastricht. Pourtant, à mesure que l’humanité grandit, ses besoins augmentent également. Il est donc essentiel de disposer d’un moyen d’échange permettant à tous les citoyens d’accéder aux productions qu’ils réalisent, non seulement pour soutenir la communauté mondiale, mais aussi, de manière plus égoïste, les citoyens de chaque État.

Nous connaissons la difficulté en fonction des matières premières disponibles. Nous l’avons surmontée le plus souvent par l’innovation et la recherche. Ensuite dans l’économie capitaliste les revenus disponibles fixent les choix de consommation, de sorte que l’abondance financière nous fait peur en l’état de la société. Toutefois, nous ne devons pas perdre de vue que l’endettement collectif national représente le manque de financement pour maintenir un seuil de confort à la population présente.

Cela revient à reconnaître que les salaires sont insuffisants et ne permettent pas de financer les besoins collectifs non marchands par les prélèvements.

Intentionnellement, cette situation est maintenue par le pouvoir libéral capitalistique, et elle bénéficie aux investisseurs, à ceux qui peuvent détenir un capital, et politiquement aux états qui détiennent une partie de la dette d’autres.

Nous vivons une équation stupide, les citoyens ne veulent pas payer des impôts, mais réclament des services collectifs publics. Quant au pouvoir, il veut réduire l’endettement auquel il est conduit de faire appel, faute de prélèvement suffisant par les salaires.

Je rappelle pour mémoire que les salariés financent tout comme client, quand ils consomment le salaire qu’ils ont reçu. Dans le prix client, ils financent par leur achat toutes les charges et prélèvements versés par les entreprises et les employeurs.

Ainsi les salariés vivent dans un marché de dupes et s’en accommodent comme ils s’en sont toujours accommodés durant des siècles. En ce domaine, nous n’avons pas évolué d’un iota depuis 7000 ans.

2. Le rôle des dominants dans l’économie mondiale

Les dominants systémiques du libéralisme capitalistique imposent des limites à l’utilisation des capacités régaliennes des États, notamment en matière d’émission monétaire. En Europe, cette soumission a été acceptée sans révolte, même en 2005. Aujourd’hui, face à une inculture économique et politique croissante, certains citoyens se tournent vers des partis nationalistes, espérant une solution salvatrice, mais creusant en réalité leur propre tombe.

3. Les dépenses publiques : un moteur économique sous-estimé

La recherche d’économies dans les dépenses publiques est une absurdité. Les 3 200 milliards d’euros de dette ont permis de soutenir l’emploi et la consommation, en finançant des salaires, des services et des subventions, soit environ 190 476 191 emplois. Réduire des dépenses, comme le gouvernement le propose avec une économie de 40 milliards, entraînerait la suppression de près de 2,4 millions d’emplois sur la base d’un Smic, aggravant ainsi les difficultés économiques.

4. L’impact des politiques protectionnistes

Les décisions protectionnistes, comme celles de Trump, accentuent les tensions économiques mondiales. Les pays soumis à des droits de douane élevés cherchent à compenser en se tournant vers d’autres marchés, déclenchant une spirale de protectionnisme. Ce phénomène n’est pas nouveau : la France a elle-même limité les quotas d’importation dans le secteur automobile pour protéger son industrie. Souvenons-nous de Montebourg Ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique appelant à consommer français.

5. L’évolution de l’emploi depuis 1850

Une analyse des ratios actifs/population montre une relative stabilité depuis 1850. Cependant, la réduction du temps de travail a permis de maintenir l’emploi malgré les avancées technologiques. Toute augmentation du temps de travail aujourd’hui risquerait de détruire des emplois, dans un contexte où la productivité humaine a atteint ses limites. Il est quasi normal que ces ratios soient stable, car l’économie repose sur la consommation des populations.Une comparaison rapide sur l’évolution d’actifs depuis 1850 nous permet d’établir un ratio par rapport à l’évolution de la population d'hier à aujourd’hui. En 1850 il y avait 16 millions d’actifs pour 36 472 000 de citoyens, soit 2,2795 pour 3000 heure de travail annuel. En 2024, 30,6 millions d’actifs pour 68 400 000 d’habitants, soit 2,235 pour 1575 heures ans. Il est difficile de trouver des données avant la création de l’Insee en 1946. Néanmoins ce lien « https://perspective.usherbrooke.ca/ » permet une vision de l’évolution de la consommation depuis 1960.

6. Les perspectives pour 2040 et au-delà

Selon les projections, le nombre d’actifs en France restera stable jusqu’en 2040 avec un ratio de 2,393, avant de diminuer. Les secteurs en croissance incluent la technologie, la santé, l’énergie renouvelable et l’économie verte. Ces évolutions soulignent l’importance d’adapter notre modèle économique pour répondre aux besoins futurs. Une adaptation que freine notre organisation de création monétaire.

7. Réformer le capitalisme pour un avenir durable

Le modèle libéral capitalistique actuel ne peut répondre aux défis du futur sans une réforme profonde. Une réindustrialisation de la France est impossible sans une coopération internationale visant à civiliser les relations économiques et à responsabiliser les citoyens. L’égocentrisme des nations freine cette transition.

8. L’éducation comme levier de transformation

Face à la complexité du monde actuel, les citoyens sont souvent dépassés. Une solution réside dans l’éducation, notamment par la mise en place d’un enseignement rémunéré pour adultes. Cela favoriserait la créativité et l’innovation, tout en offrant des revenus complémentaires. Cependant, les capitalistes, focalisés sur les dividendes, ne financeront jamais une telle initiative.

Les citoyens lambda sont maintenus dans une information sécuritaire, 70 % des citoyens suivent les faits divers. L’information sur ces sujets leur suggère que par la force du droit et de la police l’on va résoudre les crimes et délits. Cela est faux, ils changent seulement de paradigmes depuis des siècles en s’adaptant à l’évolution. Une solution ne peut passer que par une économie équitable dont chacun disposera de ressources pour vivre et investir dans le futur, plutôt que d’attendre que ce soit ceux qui exploitent le monde du travail qui leur prête les capitaux.

Une responsabilité pour laquelle les populations de dominés de France et du monde ne sont pas prête, asservis et infantilisés par le modèle « capitaliste ».

L'économie de 40 milliards visé par le pouvoir supprimera 190 476 191 emplois, personne ne peut dire quel est celui ou ceux ou qui franchiront le pas pour devenir délinquant, car l’on n’est pas délinquant ou criminel de naissance. Alors il vaut mieux laisser couler la dette.

 


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