Les Droits de l’Homme pour les SDF !

par CHALOT
jeudi 24 avril 2025

 

Les arrêtés anti-mendicité se multiplient, certains sont cassés par le tribunal administratif, voire par le Conseil d’Etat. « Sur la légalité des arrêtés « anti mendicité »​​ l’interdiction de mendier étant limitée dans le temps et dans l'espace, le Conseil d'Etat conclut à sa légalité. ... ».

Pour qu’un arrêté soit cassé, il faut qu’une saisine du tribunal administratif soit effectuée. Qui défend le droit des SDF ? Peu d’associations ayant pignon sur rue.

La seule limite obtenue qui gêne des maires qui font la chasse aux SDF, c’est la notion de limitation dans le temps et l’espace.

Rien ne bouge ou presque !

Des municipalités comme celle de Melun, qui n’est pas pourtant plus progressiste que d’autres participent à la commission grande précarité qui se réunit régulièrement. Cette commission qui est composée de professionnels, de représentants des institutions et des décideurs fait le point sur le suivi individuel des SDF de la Ville. J’ai pu ainsi constater que les policiers municipaux avaient un œil empathique et un comportement correct avec ces hommes et ces femmes.

Cela change du comportement de pandores qui chassent les SDF, leur prennent leurs affaires dès qu’elles ne sont plus sous surveillance.

Ces hommes et ces femmes qui dorment dans la rue méritent notre respect et notre attention. Sur le dessin qui accompagne cet article, Sapiens, que je remercie, les installe sous le pont.

Ils y sont bien, du moins, mieux que dehors, dans la rue, au risque de se faire « expulser ».

Les droits de l’Homme sont des droits universels qui ne doivent pas être réservés à une catégorie de la population.

Je salue les maraudes de la Croix Rouge et d’autres associations de solidarité qui vont à la rencontre des sdf pour leur proposer des boissons, à manger et des couvertures ou des duvets et même des tentes.

Des CCAS, centres communaux d’action sociale se préoccupent de ceux qui n’ont pas de toit, certains ont compris que lorsqu’un SDF frappait à leur porte, il fallait les recevoir de suite et ne pas leur donner un rendez-vous pour la semaine d’après ou la quinzaine.

Il est indispensable de proposer une alternative à la rue.

Les accueils de jour ne suffisent pas.

Pourquoi ne pas mettre en place des accueils de nuit dans des locaux adaptés ? Il y a suffisamment de bâtiments inoccupés pour que cela soit possible.

Des projets solidaires sont mis en place comme des distributions alimentaires ou des livraisons pour celles et ceux qui sont à la rue.

La question sanitaire se pose aussi avec acuité. Nous connaissons des hommes et des femmes très abîmés qui devraient être hospitalisés pour être soignés.

Il est difficile de convaincre ces personnes à l’hôpital, à moins de les y accompagner. Des associations avec peu de moyens viennent quand elles sont appelées avec un médecin pour examiner les malades et les orienter.

C’est une action qui devrait être menée par les pouvoirs publics locaux et départementaux.

Il reste la question de la sortie définitive de la rue et l’accès à un logement. C’est possible et rapide notamment pour les jeunes. Certaines expériences menées ici et là ont apporté des résultats notoires, peut être définitifs.

Des personnes ou des couples trouvent un travail et un logement.

IL NE FAUT PAS DIRE « Y A QU’A » MAIS S’Y METTRE !

 

Jean-François Chalot

 


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