Quelle guerre de civilisation ?

par politzer
mardi 13 mai 2025

Une guerre de civilisation de basse intensité : fractures orchestrées et quête de dignité

Le « choc des civilisations », souvent réduit à un conflit culturel entre l’Occident et le monde musulman, masque une guerre de basse intensité faite de tensions raciales, sociales, et idéologiques. Loin d’être un legs colonial, cette guerre est alimentée par des stratégies politiques, des préjugés persistants, et une occultation des réalités par les élites. Basé sur des observations sociologiques en Afrique, dans les DOM-TOM, et en France, cet article analyse ces dynamiques, plaidant pour la transparence et la dignité des victimes.

Valeurs patriarcales contre égalité : une fracture instrumentalisée

Une opposition structure les tensions : d’un côté, des systèmes patriarcaux où la domination masculine et les hiérarchies traditionnelles (père sur enfants, aînés sur jeunes) sont ancrées, souvent sous l’égide de la charia ou de coutumes ; de l’autre, les idéaux des Lumières prônant l’égalité des sexes, les droits individuels, et la laïcité. Observées en Afrique, ces normes patriarcales se traduisent par le contrôle de la sexualité des femmes, les mariages forcés, ou le rejet des droits humains, perçus comme menaçant l’autorité masculine.

En Afrique, ces structures coexistent avec un racisme anti-Blanc récurrent, à des degrés variés, dans de nombreux pays. Cette haine, loin d’être un héritage colonial que personne n’a directement connu, est orchestrée par des pouvoirs locaux pour détourner l’attention de leurs oppositions internes. En Afrique du Sud, les attaques contre les fermiers blancs (environ 50 meurtres par an, selon AfriForum) illustrent cette hostilité, amplifiée par des discours politiques. Au Sénégal, les systèmes de castes stigmatisent les griots, tandis qu’en Afrique centrale, les violences contre les albinos (plus de 600 attaques depuis 2006, selon l’ONU) et les persécutions des homosexuels révèlent des inégalités culturelles. Ces pratiques ne justifient pas la haine anti-Blanc, mais servent de diversion politique.

En France, des mouvements comme les Frères musulmans exploitent ces valeurs conservatrices pour mobiliser des populations, alimentant les tensions avec l’Occident. Certaines populations issues de l’immigration, marquées par des préjugés patriarcaux et racistes, contribuent à une insécurité perçue comme ciblant les Français blancs, comme à Crépol (novembre 2023), où des gendarmes ont rapporté des propos tels que « à mort les Blancs ».

Capitalisme et division : une misère universelle

Le capitalisme divise pour régner. La misère – chômage, précarité, coût de la vie – touche tous, Blancs comme immigrés, et ne saurait expliquer les haines raciales. Pourtant, les élites attisent ces fractures en minimisant les crimes liés à l’immigration. Dans des départements comme le Val-d’Oise, les témoignages décrivent une insécurité ciblant souvent les Français blancs, perpétrée majoritairement par des individus d’origine étrangère, selon une perception répandue. Cette réalité est occultée par l’interdiction des statistiques ethniques (loi de 1978), qui dissimule l’ampleur de l’immigration (7 millions d’étrangers en 2023, selon l’INSEE) et la surreprésentation de certaines populations dans la criminalité (60 % des détenus nés à l’étranger, rapport de 2019).

Cette lutte n’est pas une exploitation des crimes de l’immigration, mais une quête de transparence et de dignité pour les victimes, souvent réduites au silence par peur de représailles (seulement 24 % des violences physiques signalées, selon l’INSEE). Les autorités, accusées d’indulgence envers des délinquants désignés comme « racaille », contrastent avec leur fermeté envers les classes ouvrières, comme les Gilets jaunes (3 000 condamnations, 400 incarcérations), majoritairement ruraux et périurbains.

Le racisme anti-Blanc : une haine orchestrée

Le racisme anti-Blanc, minimisé par les institutions, est une réalité en France, en Afrique, et dans les DOM-TOM. À Crépol, des gendarmes assermentés ont confirmé des propos comme « on est là pour planter des Blancs », mais le parquet a écarté le mobile raciste, renforçant l’idée d’une justice à deux vitesses. Dans les DOM-TOM, cette haine vise les Blancs en général, notamment les Métropolitains aux Antilles et les « Zoreilles » à La Réunion, plus que les Békés, craints pour leur pouvoir économique. Les métis, héritiers d’un privilège socio-économique, échappent souvent à ces tensions. Loin d’être un legs colonial, cette hostilité est entretenue par des pouvoirs locaux pour détourner l’attention des luttes internes.

En France, cette indulgence contraste avec la répression des ouvriers. La gestion des émeutes urbaines (10 % de peines fermes pour vols violents en 2022) semble moins sévère que celle des Gilets jaunes, alimentant un sentiment d’injustice parmi les classes populaires blanches, qui se perçoivent comme abandonnées.

La Nakba et les blessures historiques

Le conflit israélo-palestinien illustre les cycles de haine. La Nakba de 1948, avec l’expropriation de 700 000 Palestiniens, et les massacres comme Deir Yassin ou Sabra et Chatila, ont engendré un ressentiment durable. Les actes terroristes du Hamas, frappant des innocents, perpétuent cette violence. Bien que distinctes, ces tensions rappellent comment les blessures historiques, mal adressées, alimentent les conflits.

Une guerre des récits au service du pouvoir

Les élites orchestrent une guerre des récits pour diviser. En France, l’interdiction des statistiques ethniques empêche une analyse transparente de l’insécurité. Dès 1981, Georges Marchais plaidait pour l’arrêt total de l’immigration, légale et clandestine, dénonçant son impact sur les travailleurs. En occultant les crimes liés à l’immigration, les autorités divisent les classes populaires entre « autochtones » et « immigrés ». La France Insoumise (LFI), dirigée par Jean-Luc Mélenchon, un ex-trotskyste perçu comme opportuniste, substitue les luttes sociétales (inclusion, diversité) aux luttes de classe, trahissant ses racines idéologiques. Les bourgeoisies nationales désignent des boucs émissaires – ouvriers blancs laïcs voire chômeurs et retraités, islamistes – pour détourner l’attention des inégalités.

Vers la transparence et la justice

Cette guerre de basse intensité, alimentée par des haines orchestrées et des vérités occultées, risque de s’enliser. Reconnaître des réalités est impératif : le racisme anti-Blanc, en France, en Afrique, et dans les DOM-TOM, est entretenu par des pouvoirs locaux pour des fins politiques ; l’insécurité, ressentie par des millions de Français, exige la dignité pour les victimes ; l’interdiction des statistiques ethniques entrave la transparence. Comme le soulignait Charles Fourier, « les progrès sociaux s’opèrent en raison des progrès des femmes vers la liberté ». Cette liberté, entravée par des préjugés patriarcaux, est compromise par des divisions orchestrées. Seuls des combats universels – justice sociale, transparence, reconnaissance des victimes – permettront de dépasser les haines et de bâtir un avenir commun.

 


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