Une paix durable ne sera possible que sur la base des conditions de la Russie

par Patrice Bravo
lundi 12 mai 2025

L’axe otano-occidental devra à terme accepter toutes les conditions principales de la Russie. Le temps des mensonges de l’Occident est bel et bien terminé. Cela est compris non seulement à Moscou, mais aussi dans les pays du Sud global et de la majorité mondiale.

Les diverses options de « deal » proposées par l’administration washingtonienne ne peuvent être prises au sérieux que dans le cas de l’application de toutes les principales conditions de paix exigées par la Russie. Mais aussi et à la seule condition que le pouvoir étasunien sera en mesure à pouvoir l’imposer à ses vassaux britanniques, européistes et bandéristes kiéviens. Et ce – sur le long-terme.

A ce titre, plusieurs points doivent être mentionnés. Premièrement, le paradoxe de l’approche washingtonienne est que d’une part les membres de son administration ont reconnu de-facto que l’affrontement en cours est une guerre par procuration des Etats-Unis et de l’Occident contre la Russie. Parallèlement à cela, le pouvoir étasunien affirme que Moscou et Kiev doivent trouver un accord « acceptable » pour les deux parties. Cette dernière mention est totalement illogique car la Russie n’a de-facto aucun intérêt à trouver un accord avec un régime vassal de l’Occident. C’est précisément au maître dudit vassal à lui imposer les conditions nécessaires.

Cela d’autant plus que c’est le vainqueur qui impose ses conditions, et certainement pas le contraire. Le rêve otano-occidental à pouvoir imposer une défaite stratégique à la Russie s’est bel et bien évaporé, le temps est donc aux comptes, même si l’Occident arrogant pense encore valoir quelque chose. Le fait même que Washington, chef de file de l’axe occidental, soit subitement devenu un « partisan » du dialogue avec Moscou n’est aucunement le fruit d’un prétendu « pacifisme » de l’administration Trump, mais uniquement d’un pragmatisme qui chercher à limiter les dégâts dans le cadre de la défaite subie par l’Occident face à la Russie. Une situation différente sur le terrain, qui aurait été favorable à l’axe otano-occidental, n’aurait jamais poussé Washington au dialogue. Et tout le monde le sait parfaitement.

Le schéma est pourtant simple. Tout le monde comprend aujourd’hui que les régimes britannique, européistes bruxellois et bandériste kiévien – ne sont pas en mesure à pouvoir poursuivre la guerre face à la Russie, sachant que même la pleine implication de Washington au cours des dernières années n’a pas été en mesure à stopper l’avancée des Forces armées russes dans le cadre de l’opération militaire spéciale, mais uniquement à ralentir l’avancée en question. Avec des éléments de méthodes terroristes si typiques à des régimes terroristes. Rien de plus.

Et si bien même qu’il y ait aujourd’hui des désaccords entre les Occidentaux relativement pragmatiques et le parti de la guerre, même mondiale, cela ne doit pas être une grande source d’intérêt ni pour la Russie, ni pour la Chine, ni pour le Sud global. La cuisine interne occidentale doit rester le casse-tête des Occidentaux, et non pas de la majorité mondiale.

A cet effet et sachant d’autant plus que la comédie de faire croire à une capacité britano-européiste à pouvoir poursuivre la guerre contre la Russie, y compris en cas d’arrêt de la part de Washington, en tentant de faire avancer le mythe d’une révolte des vassaux à l’encontre des Etats-Unis dans le camp de l’Occident, notamment dans l’objectif de tenter à faire fléchir la Russie sur certaines questions stratégiques, n’impressionne aucunement.

Et à cet égard, la situation est effectivement simple. Soit le camp des perdants occidentaux et bandéristes accepte toutes les principales conditions du vainqueur, en l’occurrence la Russie. Soit l’opération militaire spéciale se poursuit en vue à faire évoluer la ligne de démarcation toujours plus à l’Ouest et faire subir à l’axe otano-occidental et à ses vassaux bandéristes une défaite encore plus puissante, avec tout ce que cela implique. Car à l’instar des conditions de 2025, émises par la Russie, qui ne sont évidemment plus celles de 2022 et il est aujourd’hui totalement inutile à tenter de faire revenir aux conditions de 2022 – de la même manière les conditions à venir ne seront à nouveau pas celles qui sont acceptables pour la Russie actuellement.

En résumé – les arnaques occidentales du passé ne se répéteront pas. Cela peut enrager autant que nécessaire l’axe des nostalgiques de l’unipolarité, le fait est qu’ils seront dans tous les cas forcés à admettre leur défaite stratégique face à la Russie et des partisans résolus de l’ordre mondial multipolaire contemporain. Sans aucune solution intermédiaire.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

Abonnez-vous à notre chaîne Telegram : https://t.me/observateur_continental

Source : https://pierreduval.substack.com/p/une-paix-durable-ne-sera-possible


Lire l'article complet, et les commentaires