La conversion sociale-démocrate du Parti socialiste est en marche

par Une Autre Vie
vendredi 18 janvier 2008

Il n’y a aucune raison que la France demeure une exception à la règle qui veut que, dans le reste de l’Europe où la gauche accède au pouvoir, celle-ci a une politique réformiste, modérée et pragmatique qui réussit.
Ces partis de gauche européens (Prodi en Italie, Merckel en Allemagne, Blair en Angleterre, Zapaterro en Espagne) qui gouvernent ont clarifié leur idéologie qui s’appuie sur les valeurs, les pratiques et les objectifs de la sociale-démocratie qui désigne aujourd’hui un courant politique de gauche et non-marxiste. Le marxisme étant politiquement un mouvement de lutte des classes pour l’abolition du capitalisme.


Il faut donc aujourd’hui que le PS français affronte les raideurs idéologiques de certains de ses éléphants étatiques, que le PS assume sa mue sociale-démocrate, que le PS dise non à l’extrême gauche (LCR, PCF, LO et cie), que le PS, qui a tellement d’idées, mette en avant un programme moderne alliant initiatives privées et d’Etat tout en restant dans le cadre économique du capitalisme d’aujourd’hui.
Ce cher Nicolas Sarkozy, qui croit pouvoir décréter la croissance, ne sait pas que le Parti socialiste propose de choisir le monde dans lequel on veut vivre et pas l’inverse, alors que lui nous propose régression sur régression, abolition de nos acquis sur abolition, déstructuration et renoncement de notre modèle social. La gauche moderne, elle, sait reconnaître que l’économie de marché régit d’une manière dynamique le monde, qu’il faut savoir en prendre le train en marche, que le commerce international avec la Chine et les nouveaux acteurs de la mondialisation exigent de notre part de produire, OUI de produire, mais pas à n’importe quel prix !!!
Nous avons un devoir de mémoire et de respect des luttes qui ont permis à notre pays l’obtention d’acquis sociaux qu’il faut continuer à faire progresser.
La rénovation du Parti socialiste a commencé en réalité lorsque Ségolène Royal a proposé, elle, la première (idée que Sarkozy s’est empressé de mettre en oeuvre après sa victoire) l’ouverture à François Bayrou, le candidat centriste lors de l’élection présidentielle.
Contrairement à Sarkozy qui, dès son élection, a durant l’été creusé les dettes de l’Etat en mettant en place un paquet fiscal nous coûtant la bagatelle de 15 milliards d’euros, le programme de Royal (son pacte présidentiel) reprenait des idées très bayrouistes, de limiter et résorber la dette publique en baissant très fortement les politiques dites "macro-économiques" comme le paquet fiscal de Sarko, pour dégager des marges de manoeuvre, afin de relancer la croissance et l’investissement.
L’investissement dans l’enseignement supérieur et la recherche permettant aux jeunes de s’intégrer sur le marché du travail et d’améliorer la compétitivité des entreprises, ce qui est la clé pour créer de la croissance (emploi, créativité, compétitivité).
Le programme économique d’une gauche moderne, décomplexée de ces compromis avec le "marché", est en filigrane dans le rapprochement qui s’opère avec les idées du centre gauche.


Lire l'article complet, et les commentaires