La fin est proche

par Breton8329
lundi 9 décembre 2024

Le monde semble devenu fou et pourtant, il n’a jamais été aussi prévisible, à condition d’utiliser une grille de lecture qui donne du sens aux événements qui émaillent l’actualité d’une manière qui peut sembler décousue, mais qui ne l’est pas. Le tiraillement permanent de l’humanité entre les courants qui la structurent reste le principal déterminant de ces événements : combats religieux, combat sociaux, combat juridique, combat territoriaux, combats politiques, guerre des sexes, guerre économique, guerre biologique, guerre culturelles, guerres écologiques… Si les victoires d’étape impriment leur marque dans la direction que prend l’humanité, ces victoires ne sont que rarement définitives comme l’atteste le grignotement constant des droits sociaux acquis de haute lutte par les citoyens des Etats occidentaux lors du siècle passé. Nulle personne, nul groupe, ne possède que ce qu’il veut et peut défendre, tout le reste n’est que vanité et sera perdu un jour, conquis par le groupe opposé. Tout le reste !

A l’échelle internationale, le paysage s’est largement simplifié avec l’écrasement de toutes les luttes par le combat entre mondialistes et souverainistes. Cela ne signifie évidemment pas que les autres combats ont disparu, mais qu’il faudra attendre l’issue de ce combat de titan pour que tous les autres recouvrent une certaine visibilité, même si leurs soubresauts constituent la trame qui anime le paysage médiatique français. Cette agitation médiatique s’apparente à une tentative qui se veut rassurante, en préservant une certaine continuité jusque dans le combat politique, mais aussi désespérée, de masquer l’éléphant qui dévaste le magasin de porcelaine. Et ça fonctionne puisqu’une majorité des Français ne voit toujours pas l’éléphant qui va les piétiner, comme en témoigne l’expression de leurs préoccupations politiques, pendant que le monde se structure sans eux. Certains perçoivent et vivent d’ores et déjà ce piétinement, mais la majorité attend son tour en se plaignant des hurlements de ceux qui sont déjà écrasés et qui les distraient de leurs faux combats.

L’échelle du combat entre les mondialistes et les souverainistes est si gigantesque qu’elle agrège des groupes constitués de personnes qui se combattent dans quasiment toutes les autres dimensions de la conflictualité. Ainsi, le camp des mondialistes, ennemi des souverainistes, agrège autour de son objectif commun de destruction de l’Etat, les groupes suivants

Dans le paysage géopolitique contemporain, les États-nations constituent naturellement le fer de lance du mouvement souverainiste, avec la Russie comme figure emblématique. La position singulière de cette dernière repose sur une triple assise : ses ressources énergétiques considérables, son abondance en matières premières stratégiques et sa capacité militaire significative. Cette combinaison unique lui permet de maintenir une opposition crédible face aux forces favorables à la mondialisation.

La neutralisation de la puissance russe représente donc un objectif stratégique prioritaire pour les tenants du mondialisme. En effet, tant que la Russie conservera son statut d'État-nation autonome, elle incarnera un modèle alternatif au projet mondialiste. Sa seule existence alimente la persistance d'une classe moyenne nationale, intimement liée à la structure étatique, et entretient la possibilité d'une organisation sociale différente du modèle global proposé.

Le projet mondialiste révèle une structure qui s'apparente à un système communiste global, caractérisé par une centralisation poussée de la gestion des ressources. Cette organisation repose sur un paradoxe fondamental : elle conjugue une approche malthusienne, limitant l'accès aux ressources pour la majorité, avec une logique productiviste servant les intérêts d'une minorité dirigeante.

Cette configuration sociétale anticipe l'émergence d'une élite restreinte, dont la composition fera l'objet d'intenses rivalités entre les différents groupes mondialistes. La définition précise de cette future classe dirigeante représente un enjeu majeur, temporairement différé jusqu'à la neutralisation complète des forces souverainistes. Une fois cet obstacle écarté, ces groupes entreront dans une phase de compétition ouverte pour le contrôle des leviers de pouvoir mondiaux.

La société qui en résultera se caractériserait par l'absence totale de structures étatiques traditionnelles et, par conséquent, la disparition de la classe moyenne qui leur est historiquement associée. La masse populaire se trouvera alors dans une situation de dénuement tant matériel qu'intellectuel, cette dernière dimension étant perçue comme un facteur de stabilité politique. Ce nouvel ordre mondial reposera ainsi sur un principe central : une population ne possédant rien, maintenue dans un état de satisfaction artificielle, garantissant la pérennité du système.

La reconfiguration actuelle des forces souverainistes mérite une analyse approfondie, particulièrement à la suite de la défaite syrienne. Bien que certains puissent minimiser l'importance stratégique de cette perte, elle marque néanmoins un affaiblissement du camp souverainiste. Le bloc restant s'articule de la façon suivante.

La Russie demeure la figure centrale de cette coalition, suivie par l'Iran, son ancien rival du "Grand Jeu" devenu allié stratégique face aux enjeux contemporains. Cette alliance s'étend au Venezuela, à l'Inde et à la Turquie, ainsi qu'à des acteurs occidentaux comme les États-Unis sous l'influence trumpiste. Les BRICS constituent une extension potentielle de ce bloc, bien que la position de certains membres, notamment la Chine, reste marquée par une ambivalence.

Quant à la dynamique sociétale, elle révèle une tendance préoccupante : la majorité des populations s'aligne sur les décisions de leurs élites, auxquelles elles ont progressivement délégué le contrôle de leur destin. Cette disposition est particulièrement manifeste en Europe, où se dessine la possibilité d'un conflit avec la Russie dans la décennie à venir. La justification d'un tel affrontement pourrait s'appuyer sur divers prétextes, bien que l'expérience de la gestion de la crise du COVID-19 suggère qu'une justification élaborée ne soit pas nécessaire, compte tenu de la propension des populations à accepter des restrictions significatives de leurs libertés fondamentales.

L’intensification des tensions entre les forces mondialistes et souverainistes devrait s’exacerber et confirmer aux français qu’ils ne possèdent que ce qu’ils veulent et peuvent défendre. Aujourd’hui, ils ne possèdent plus grand-chose et il n’est pas exclu qu’ils perdent jusqu’à la propriété de leur vie dans les prochaines années.


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