La farce du Front Républicain

par Nicolas Dupont-Aignan
mercredi 23 mars 2011

Abstention massive, poussée du FN, effondrement de l’UMP, difficulté de la gauche à transformer l’essai…

Après les européennes, les régionales, voilà les cantonales qui révèlent une fois de plus la désespérance et la colère de nos concitoyens.

Et c’est bien la surprise des observateurs qui est surprenante car il n’y a rien de bien neuf dans tout cela.

Les Français n’en peuvent plus de la totale impuissance publique, fruit des abandons successifs de souveraineté. Ils en perçoivent dans leur vie quotidienne les conséquences très concrètes : chômage, détricotage des services publics, insécurité, immigration non contrôlée, etc…

Mais plutôt que de s’interroger avec sincérité et lucidité sur les causes de leurs échecs, les partis dits de gouvernement s’époumonent à se rejeter la faute. Comme des papillons qui s’agitent face à la lumière, les leaders de l’UMP se livrent à une cacophonie sans précédent.

Il y a ceux tout d’abord, qui se drapent dans une fausse morale de pacotille et prétendent sauver la République.

Mais comment bâtir un front républicain avec des partis qui ne sont plus républicains. Que ces partis, en « posture héroïque » soient démocrates, on n’en discutera pas. Mais, républicains… ? Sûrement pas ! La République c’est la forme de gouvernement dans laquelle le peuple exerce sa souveraineté. Et ce n’est plus le cas, bien au contraire.

Relisons quelques extraits de nos textes fondateurs : 1. « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale… » (Art1 Constitution) 2. « La devise de la République est ‘Liberté, Égalité, Fraternité’ » (Art2) 3. « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation » (Art3 Déclaration Droits de l’Homme – 1789) 4. « La souveraineté nationale appartient au peuple… « Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » (Art3 Constitution)

Ils sont donc fondamentalement de terribles ennemis de la République, tous ceux qui ont approuvé le traité de Lisbonne en contradiction totale avec la volonté populaire exprimée lors du référendum de 2005. Et ce sont eux de AUBRY, en passant par ROYAL, STRAUSS-KAHN, SARKOZY ou MAMERE qui, aujourd’hui prétendent donner des leçons au peuple !

Mais il y a aussi ceux qui finassent en rejetant le Front Républicain pour faire croire qu’ils comprennent le peuple sans pour autant bien sûr changer d’un moindre degré le cap de la politique menée. Nicolas Sarkozy, bien évidemment, perdra sur les deux tableaux car les Français déjà cocus une fois en 2007 n’accepteront pas de l’être une deuxième fois.

Bien loin de ces réactions politiciennes, nos compatriotes attendent une autre politique. Une politique de rupture avec la loi de la jungle mondialiste. Une vraie rupture avec la dépossession démocratique qui aboutit à la pire régression économique et sociale depuis 1945.

Contrairement à ce que veulent faire croire le PS ou l’UMP, il n’y a jamais de fatalité à subir son destin.

Nos compatriotes attendent une politique nationale car la démocratie tout simplement ne s’exerce que dans le cadre de la nation. Il faut rendre donc le pouvoir aux Français en renégociant tous les traités européens.

Nos compatriotes attendent une politique républicaine, c'est-à-dire le retour d’un État qui assure l’ordre public, qui protège les plus faibles, qui garantit l’unité du territoire par les services publics.

Les Français attendent une politique économique et sociale qui renoue avec la croissance, met fin au règne des privilèges, de l’argent roi, de la misère.

C’est tout l’enjeu de ma candidature en 2012 : présenter aux Français l’offre politique qu’ils réclament en vain depuis 10 ans, rassembler les patriotes de tous horizons qui ont compris que nous sommes à un tournant de l’Histoire de France.


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