Macron - « J’adore la bagnole »
par gruni
mercredi 27 septembre 2023
La voiture n'est qu'un objet, les Français adorent surtout pouvoir de déplacer en toute indépendance à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, sans avoir à consulter les horaires des transports collectifs. L'automobile et donc un luxe devenu indispensable pour le citoyen sans autres solutions pour se déplacer. Pour les sans métro, une voiture, même achetée d'occasion, vaut de l'or. Dépendant de son auto, quel conducteur n'a pas vécu la réalité angoissante du chauffeur dont l'attention est attirée par le voyant rouge de la jauge de son réservoir presque vide. Nul doute que même lorsqu'on aime la bagnole comme Emmanuel Macron, le conducteur modeste doit faire ses comptes et regarder combien lui a pompé le prix de son km de liberté automobile.
Le Français et fabriqué comme ça, toujours à se plaindre de servir de vache à lait à l'État ; et dans le fond, il n'a pas forcément tort.
Ces fameuses taxes sur les carburants, qui d'après le président de la République, servent pour moitié à financer la transition écologique, pour un quart la Sécurité sociale et pour le quart restant, les régions. Le conducteur fauché sera certainement ravi et impressionné d'apprendre que plus, il fait tourner son moteur thermique, plus ses passages à la station font tourner l'économie du pays.
Heureux cyclistes et piétons, mais quand vont-ils enfin arrêter de se plaindre de nos si utiles particules fines citoyennes ?
Ensuite, il suffit de regarder le coût faramineux des assurances pour comprendre que le système bancaire, pour son plus grand profit, prend les conducteurs en otage, surtout les plus jeunes.
Puis, vous avez l'indispensable entretien de votre auto qui aura au moins le mérite de faire marcher le commerce local et travailler le garagiste du coin, avec la vente de batteries et de pneus chinois, ainsi que d'autres pièces d'origines internationales d'une qualité variable et d'un prix toujours en hausse.
Allons, vilains réfractaires, de quoi nous plaignons-nous, Macron vient d'annoncer ce dimanche un fabuleux chèque de 100 euros pour début 2024. Une aide réservée aux « travailleurs », sous conditions de ressources... "Vous êtes trop bon mon prince".
De toute façon, nos chers moteurs thermiques seront interdits à la fabrication en 2035. Seulement, penser une seconde que dans un délai aussi court, nous allons tous passer à la voiture électrique en Europe tient de la galéjade. Et personne n'y croit, d'abord pour une question de coût malgré les aides de l'État, ensuite parce que nous ne sommes pas en mesure de produire suffisamment d'électricité pour toutes les autos. En fait, si les constructeurs travaillent d'arrache-pied sur les voitures électriques pour éviter une future invasion de la voiture chinoise, ils observent en même temps l'évolution du carburant de synthèse et du bio carburant. D'autre part, "les véhicules vendus en 2024 respecteront de nouvelles normes d’émission, qui pollueront encore moins". Donc, il est possible qu'avant la date fatidique de 2035, l'Union Européenne décide de prolonger l'espérance de vie du bon vieux moteur à explosion.
Certes, si une fée écolo trouvait la solution pour ne plus dépendre du gaz et du pétrole, nous respirerions déjà mieux et cela nous éviterait de subir les caprices des vendeurs de produits fossiles. Quant aux votes des Français, les responsables politiques savent bien qu'il est inspiré par les chiffres sur leurs factures. À bon entendeur !