Woerthgate : Le Monde porte plainte contre X

par 1-Les Brèves d’AgoraVox
lundi 13 septembre 2010

Y a t-il eu violation du secret des sources ? L’Elysée a t-il donné des instructions dans ce sens ? Dans l’affaire Woerth-Bettencourt Le quotidien du soir accuse la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) d’avoir eu recours à des procédés illégaux pour identifier l’auteur des fuites vers la presse. La présidence de la République explique n’avoir "jamais donné la moindre instruction".

Dans un article paru aujourd’hui dans Le Monde, le quotidien rappelle que non seulement « "le secret des sources des journalistes est protégé dans l’exercice de leur mission d’information du public", mais que c’est sous la présidence de Nicolas Sarkozy que cet article a été ajouté à la loi sur la presse. » C’est « également sous sa présidence qu’il vient d’être transgressé. »

La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) est chargée du contre-terrorisme. Mais, selon Le Monde, c’est à une autre tâche qu’elle aurait mené à bien au mois de juillet dernier.
 
En pleine affaire Woerth, la DCRI aurait tenté de rechercher l’informateur d’un des reporters du Monde, Gérard Davet, qui, rappelle l’Express, « rend compte de l’enquête judiciaire sur les soupçons de trafic d’influence à l’encontre du ministre du Travail, Eric Woerth, en raison de ses liens avec l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt. »

« Le Monde affirme que des sources à la Direction générale de la police nationale (DGPN) et à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) lui ont dit qu’ordre avait été donné à la DGPN de mettre fin aux fuites », rapporte Le Point.

En conséquence, explique Le Monde, dans un article paru aujourd’hui, « Le Monde ne peut admettre cette violation du secret des sources, pour lui-même et pour ceux qui ont vu dans la loi de 1881 version 2010 un surcroît de légitimité reconnue aux journalistes.
 
Ce souci de transparence citoyenne justifie que nous portions plainte auprès du parquet pour que, dans cette affaire et d’autres, la liberté de la presse soit strictement respectée. »

Le site du Nouvel obs révèle que l’enquête clandestine menée par la DCRI a amené le limogeage du conseiller pénal de la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, David Sénat, identifié comme la source des médias.
 
Le Point souligne que des écoutes téléphoniques auraient été menées ou les enquêteurs auraient examiné les factures détaillées de téléphone de certaines personnes pour identifier les sources des journalistes.

Eric Woerth qui était l’invité d’Europe 1 dimanche dit n’être au courant de rien.

 

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