Inceste : une fille pardonne à sa mère de ne pas l’avoir crue
par Jean-Luc ROBERT
mercredi 19 mars 2025
Il n'est pas si rare que cela que les mères soient complices des actes innommables commis par leur conjoint. Elles gardent tantôt un silence complice, et vont même jusqu'à accuser leur fille de vouloir nuire à l'équilibre familial. Lorsque la terrible vérité est découverte, n'est-il pas logique alors que ces dernières soient condamnées au même titre que leur conjoint ?
Durant quatre longues années, un père a impunément violé sa fille. Cette dernière, désespérée, s’est confiée à sa mère, espérant trouver en elle un refuge, une protection. Pourtant, cette mère a lâchement choisi de fermer les yeux, préférant ignorer l’indicible plutôt que d’affronter la réalité.
Ce n’est que face à une brigadière de police, qui a fermement affirmé que sa fille ne mentait pas, que la mère a enfin ouvert les yeux. Quatre années de souffrance, quatre années de silence complice. Combien d’autres enfants endurent aujourd’hui la même horreur, tandis que leur entourage détourne le regard, normalisant l’inacceptable ?
Ne pas croire un enfant qui dénonce des violences, c’est lui infliger une double peine. C’est risquer de le plonger dans un profond mal-être, une dépression, voire pire. Comment une mère peut-elle rester indifférente face à de tels propos ? Comment peut-elle privilégier l’apparence d’une famille unie au détriment de la sécurité et du bien-être de son enfant ?
Ne vaut-il pas mieux prendre au sérieux une telle accusation, même si elle s’avérait fausse, plutôt que de laisser un enfant souffrir en silence ? Sauver son couple à tout prix, est-ce vraiment plus important que sauver son enfant ?
Dans de telles situations, le pardon n’est ni facile, ni systématique, ni même toujours possible. Ces actes brisent irrémédiablement la confiance entre parents et enfants, laissant des cicatrices profondes et durables. Il est temps de briser le silence, de croire les victimes, et de protéger ceux qui ne peuvent se protéger eux-mêmes.