Il y a 14 300 ans...

par olivier cabanel
mercredi 1er novembre 2023

On pense aujourd’hui que nous ne sommes pas loin de toucher le fond... après un virus qui nous a enfermé, la menace climatique, un Macron réélu, l’Ukraine envahie, l’inflation galopante, et 2,3 millions de palestiniens pris en otage... que pourrait-il encore arriver ?…

Ce sont des études faites sur les cernes quasi fossilisés de troncs d’arbres dans les Alpes françaises qui ont révélé une catastrophe survenue relativement récemment... 14 300 ans exactement...ce n’est évidemment pas hier, mais à l’échelle du calendrier mondial, c’est finalement assez proche.

Nous devons cette information à l’agence Reuters, sous la plume de Will Dunham, lequel raconte l’étonnante découverte faite sur les restes anciens de pins sylvestres dans les Alpes du Sud de la France : notre planète aurait connu une énorme tempête solaire qui, à l’époque, n’a pas provoqué des conséquences aussi désastreuses qu’elles pourraient l’être aujourd’hui.

En effet, les chercheurs affirment que cette tempête solaire aurait pu griller tous les satellites qui tournent au dessus de nos têtes, et détruire systématiquement tous les réseaux électriques si elle se produisait demain.

Pour arriver à cette conclusion, ils ont eu la preuve qu’il y a eu à l’époque une énorme concentration de radiocarbone laquelle a été détectée dans les anneaux de croissance des restes de tronc d’arbres le long de la rivière Drouzet, à proximité de Gap.

À cette époque, vivaient dans des conditions compliquées les derniers chasseurs cueilleurs, car la planète était aux prises avec la dernière période glaciaire. Lien

Tim Heaton, professeur de statistiques appliquées à l’Université de Leeds, en Angleterre, l’un des auteurs de l’étude, évoque, qu’à l’époque, nos ancêtres terriens auraient vu, pour la première fois, un éclair dans le ciel, consécutifs à l’éruption solaire, puis quelques heures plus tard, ils auraient découvert une gigantesque aurore boréale, s’étendant beaucoup plus loin vers l’équateur que les aurores habituelles...sans remarquer pour autant la perturbation géomagnétique qu’ils subissaient.

Ce phénomène solaire aurait inondé la haute atmosphère terrestre de particules solaires énergétiques lesquelles ont été absorbées dans les tissus des arbres en croissance.

D’après Édouard Bard, professeur spécialisé dans l’évolution du climat et des océans au collège de France, on sait maintenant depuis une dizaine d’années que ce genre de phénomènes solaires extrêmes peuvent créer des pics de production de radiocarbone qui surviennent au cours d’une seule année.

Depuis, on sait que 9 tempêtes solaires extrêmes ont déjà été identifiées, notamment celles qui se sont produites en 774 et 993 de notre ère.

L’une d’elles, appelée « évènement de Carrington », a été observées en 1859 et a provoqué une aurore nocturne si brillante que les oiseaux agissaient comme si le soleil se levait...or, celle d’il y a 14 300 ans aurait été environ 10 fois plus grave. lien

à l’époque, des aurores boréales ont été observées jusqu’à Cuba et Honolulu au sud, et des aurores australes jusqu’à Santiago du Chili au nord.

Les éruptions étaient si violentes que «  les habitants du nord-est des États-Unis pouvaient lire leur journal à la seule lumière des aurores », témoignait Daniel Baker du laboratoire de physique atmosphérique et spatiale de l’Université du Colorado.

D’ailleurs des glaciologues sont arrivés à la même conclusion en analysant des carottages de glace au Groenland

Tim Eaton affirme que l’impact d’une telle tempête pourraient coûter des trilliards de dollars en perte de PIB. Lien

Pourtant, le 1 septembre 1859, quand Richard Carrington a eu la chance d’observer l’énorme éruption solaire depuis le télescope de son jardin londonien, il ne se doutait pas qu’elle libérait une quantité d’énergie équivalente à celle libérée par 10 milliards de bombes atomiques. lien

cette CME (éjection de masse coronale) consiste en une énorme bulle de plasma se déplaçant à une vitesse comprise entre 500 et 2 500 km/s, avec une température proche de 2 millions de degrés Celsius, soit plus de 300 fois la température de la surface du Soleil.

Plus près de nous, peut-être pour fêter la St Valentin, le 14 février 2011, s’est produit la plus grande éruption solaire observée en 4 ans, et elle était considérée comme modeste face à d’autres éruptions.

Quelques temps auparavant, les « tempêtes d’Halloween » en 2003 ont quand même interféré avec les communications satellites, provoquant même une panne de courant en Suède.

Tom Bodgan, directeur du centre de prédiction météorologique spatiale de Boulder, Colorado, assure que l’activité solaire est cyclique, à l’image des saisons cycloniques, et il pense que des évènements individuels très intenses pourraient toutefois avoir bientôt lieu. lien

D’après la Nasa, c’est en décembre 2019 que le soleil a débuté son 25ème cycle d’activité de 11 ans, et son prochain pic d’activité est prévu en juillet 2025. lien

Ces tempêtes solaires se déroulent en 3 phases successives : d’abord arrive la lumière solaire de haute énergie, rayons X et lumière ultra-violette, ionisant la haute atmosphère terrestre et interférant avec les communications radio... puis survient une tempête de radiations potentiellement dangereuses pour les astronautes et finalement un nuage chargé de particules atteint l’atmosphère terrestre au bout de quelques jours, interagissant avec notre champ magnétique, produisant de puissantes fluctuations électromagnétiques.

Alors que notre gouvernement...et pas seulement lui... veut donner la priorité à « la fée électricité  », notamment dans le domaine automobile, mais pas seulement...quid des smartphones, des transactions par carte de crédit, qui rappelons-le sont faites par satellites, de GPS, des avions en vol, des transformateurs souvent mal protégés, est-ce bien sérieux ?…

Pourtant face à ces menaces bien réelles, nos gouvernants ne font pas grand-chose, même si comme l’a déclaré Cliver du laboratoire de recherche de l’US Air Force : « on n’a pas beaucoup de solutions de rechange »... et une solution serait évidemment de reconstruire les infrastructures électriques afin de les rendre moins vulnérables aux perturbations solaire… les enterrer, par exemple (lien)... mais même si les émissions solaires les plus destructives sont assez lentes pour être détectées avant que les particules ne frappent la terre, cela ne donne qu’environ 20 heures pour déterminer les mesures à prendre, à conclu Rodney Viereck, physicien au Centre de Prédiction Météorologique spatiale… ce qui paraît bien court finalement...d’autant que l’espace semble prêt à nous réserver d’autres surprises. lien

Cela devrait nous encourager à plus de sagesse, car comme dit mon vieil ami africain : « l’habitude endort la prudence »

L’image illustrant l’article vient de pacte climat

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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