Un siècle de BD belges
par Réflexions du Miroir
jeudi 31 octobre 2024
Aujourd'hui, les dessinateurs font partie des artistes de ce qu'on appelle le 3ème et le 7ème art.
Il leur suffit de prendre un crayon pour manifester leur imagination.
Je l'ai dit précédemment, "je n'avais aucun don dans le dessin et pas de dons dans la musique que j'aime pour exprimer mon imagination en introduisant des notes sur une portée". Ces deux arts font partie de mes lacunes. J'ai choisi l'écriture précédée par la lecture.
Le dessin des BD utilise des bulles pour introduire du texte. Je fais l'inverse. J'introduis des dessins avec leurs bulles dans un texte.
Les dessinateurs ne se rendent pas compte la force de leurs dessins. Un lecteur commence par regarder les images du journal avant de prendre le "courage" de lire le texte qui va en support des dessins. Les images ont toujours fait partie au départ des évolutions, des révolutions et des contre-révolutions, fomentées par l'évolution et les ressentis des lecteurs mécontentements ou non de leur statut.
Je fais l'inverse. J'écris du texte en y introduisant des dessins en bulles de dessinateurs.
Comme j'avais appris que la BD belge fêtait son centième anniversaire au Musée de la BD belge, j'y suis retourné, il y a trois semaines.
Je l'avais visité quand il avait fêté son 30ème anniversaire, il y a exactement 5 ans et écrit "Le musée de la BD a 30 ans.".
Les Arts de la BD
L'art du scénario avec l'auteur qui développe au gré de son imagination comme synopsis, son découpage en séquences subdivisées en cases avec un décor, et des dialogues en bulles. Quelques affiches dans le musée présentent les étapes du dessin.
- L'art de l'encrage en couleur ou en noir et blanc, .en tenant compte des ombres et des éclairage en précisant un crayonné et un coup de pinceau et quelques astuces.
- L'art du crayonné des personnages, avec leurs costumes dans un décor correspondant dans un stroryboard à transformer en planches
- L'art de mise en couleur pour jouer un rôle essentiel dans le projet.
- L'art du numérique et l'utilisation de l'ordinateur et des logiciels sur papier ou non et puis scannés et compléter sur écran pour convenir à tous les styles jusqu'à la sophistication artistique.
- L'art de la couverture comme affiche de l'album est essentielle pour attirer le coup d'oeil d'un lecteur, sous forme de contenant représentant les contenu. avec la capacité du graphiste.
- L'art de l'édition ; c'est apporté présenté à l'éditeur est l'étape ultime qui se charge de la diffusion jusqu'aux lecteurs.
Les types de BD
Quelques affiches dans le musée présentent ce que le dessin peut révéler en plusieurs formes et par quelles intermédiaires et pour quel genre d'utilisateurs.
- La BD réaliste. Il l'est au niveau dessin avec des personnages et des décors vrais mais pas nécessairement à celui du scénario. La contrainte réside au niveau du lien qui doit exister avec la réalité des modèles choisis. La souplesse, dans celle du l'angle choisi de vue
- La BD didactique a été introduite initialement dans les journaux par des récits authentiques et des histoires édifiantes avant de devenir un média dynamique et moderne pour diffuser le savoir même sous forme publicitaire.
- La BD historique entre faits historiques et intriques romancées, elle est un genre varié réunissant le réalisme et l'humoristique depuis la légende de Gilgamesh avec une prédilection à la Rome Antique, le moyen-âge et les guerres napoléoniennes respectant un caractère biographique.
- La BD humoristique Strips, historiettes demandent un dessin minimaliste et un humour répétitif de gags dans une scène dynamique articulée par une structure dramatique avant d'arriver à sa chute.
- La BD de science-fiction. Dans des univers lointains et avec la participation d'êtres venus d'ailleurs, au travers de failles temporelles, l'uchronie et l'anticipation, elle navigue dans un genre anglo-saxon avant d'être adopté par des auteurs franco-belges pour évoquer les problèmes de société transposé dans des mondes imaginaires souvent dirigés par des régimes totalitaires.
- La BD pour tous a commencé par une production pour enfants et de séries destinés à un lectorat dans les quotidiens américains et est arrivée en bande franco-belges destiné à un public de 7 à 77 ans de Tintin dans un genre hybride semi-réaliste dans les années 1950.
- La BD de family-strip initiée par la Famille Fenouillard par Christophe en 1889, met en scène des groupes d'individus dans leur milieu familial avec un couple marié avec enfants, ou déstructuré, présentés en gags mystérieux, en aventures.
Dès la moitié du 20ème siècle, la Belgique s'est imposé en Europe comme le pays phare de la bande dessinée par l'inventivité et le dynamisme des artistes soutenu pas le monde éditorial belge à tel point que les romans et les livres papier ont été délaissés au bénéfice des BD que l'on retrouve aujourd'hui sur des albums.
Les phylactères appelés "bulles" ont commencé leur vie dans les dessins en 1929 dans des cases.
Les éditeurs belges se sont emparés des dessins. Les Editions Dupuis et lesLes Éditions Le Lombard se sont emparées du véritable filon de la BD.
On entend souvent que l'on ne lit plus très souvent des livres et romans sur papier.
Samedi dernier, je suis allé voir l'exposition de Nicolas à l'UGC de la Toison d'Or.
Après avoir débutées aux Etats-Unis avec les bandes dessinées de Walt Disney, l'homme qui voulait sublimer le monde" et avoir traversé l'Atlantique, les BD belges de Tintin y sont retournées dans le chemin inverse avec les films de Tintin et des Schtroumpfs.
En novembre 2011, "Les aventures de Tintin avec le Secret de la Licorne" revenait par Spielberg.
Je ne l'ai vu que récemment parce qu'il passait à la télé sur RTL Club, une chaine qui détient le record de films d'un autre temps.
Les Schtroumpfs (série télévisée d'animation en ont fait autant.
Cette exposition du centenaire illustre les secrets de cette épopée au travers des précurseurs, des illustres et moins illustres de cette aventure par leurs œuvres originales..
Merchandising, publicité, dessins animés, cinéma, radio, télévision et jeux vidéo recourent sans limitation au style "Made in Belgium" pour les BD, en traversant les générations.
Les BDistes de presse ?
N'avez-vous pas remarqué qu'il n'y a pas de BD de presse dans l'expo ?
Ces BD de presse suivent l'actualité de près, en continuent quotidiennement ou de manière hebdomadaire au rythme des médias de presse par lesquels ils sont rétribués
Je n'ai pas manqué de poser la question à l'entrée de l'exposition : "Pourquoi pas de BD de presse dans l'expo ?" J'ai parlé de Nicolas Vadot et de Pierre Kroll par leurs acceptations de prendre leurs dessins sur mon site et que je connais physiquement après les avoir rencontrés.
Les dessins de Pierre, je les ai presque toujours connus. Ceux de Nicolas date de novembre 2011, lors d'une autre de ses expos qui accompagnait mon billet Histoire des grands empires économiques. Nicolas a trois nationalités.
Samedi dernier, Pierre Kroll était invité au 28' samedi
Il y a quatre semaines, c'était Nicolas au 28' samedi.
Pierre Kroll m'a dit lors de la promo de son album "Le vrai du fou" dans lequel il réunit ses dessins publiés dans Le Soir, et dans le Cinéma télé revue qu'il ne pourrait pas imiter le travail de préparation de créer un album comme Nicolas Vadot qui observe toutes les étapes citées plus haut
Pierre semble créer des boucles concentriques de l'actualité tandis que Nicolas semble créer des boucles excentriques de la réalité à la fiction et de la fiction à la réalité, en transitant par la parodie pratiquée de différentes façons qui semble ne pas être des parodies.
Leurs albums ont le même but et la même idée générique mais pas la même style de présentation.
Pierre est né le 25 mars 1958 à Gwaka, dans l'actuelle République démocratique du Congo (à l'époque Congo belge).
Nicolas est né le 17 juin 1971 à Carshalton (Angleterre), avec trois nationalités France Britannique et Australie. Sa fiche autobiographique est plus complète que sur Wiki. Treize ans après ce n'est pas une paille.
Je suis toujours Pierre et Nicolas sur leurs lieus de publications et sélectionne ce qui correspond le mieux à mes textes.
Je possède quelques albums de Nicolas mais aucun de Pierre. Aimer peut-être plus le travail que la promptitude d'une réaction épidermique ?
Peut-être. Je suis plus théoricien que praticien.
Pierre et Nicolas se sont lancés dans le design de plusieurs BD sous plusieurs formes de la bande dessinée mais aucune planche de leur cru ne se retrouvaient au musée de la BD et cela m'avait beaucoup étonné.
Tous les "28' du vendredi et du samedi", un dessinateur de presse de tous les horizons intervient pour apporter une confirmation ou une infirmation à ce qui a a été discuté au préalable.
Il y a eu Pascal Gros, Patric Chpapatte, Coco, Dorthe Landschulz, Pierre Kroll et Nicolas Vadot.
Tous dans l'association des "Cartooning for Peace"
Si Pierre a plus l'habitude de dessiner très rapidement, pour Nicolas, le "sport sur le vif" est plus rare. Il n'est plus question de dessiner avec toutes les étapes d'une BD énoncées plus haut dans le Musée de la Bd. Il faut plus qu'une minute pour créer un dessin là où il est le dessinateur attitré dans Le Vif ou l'Echo. Qui peut le plus, peut le moins.
Nicolas a son musée imaginaire dans lequel la musique et le cinéma ne sont pas absents. Pour créer ses albums, il ne passe plus par l'intermédiaire d'un éditeur spécialisé. Il se charge de toutes les opérations du dessinateur au consommateurs lecteurs.
Dernièrement, j'ai reçu son invitation pour aller voir son expo et s'exprimer avec d'autres présentateurs dans un débat après la vision d'un film américain..
Le choix des films américains est évidemment à mettre en regard les élections américaines du 5 novembre.
Le 15 octobre, ce fut le film "The Apprentice" qui fut présenté en avant première.
Un débat suivait le film entre Philippe Reynaert, Serge Quoidbach et Nicolas Vadot.
Ce film rappelle les début de Donald Trump dans les années 70.
Avec la critique de Monsieur Cinéma
Après, c'est au tour du film d'Oliver Stone « WALL STREET ».
La projection fut suivie d’un débat avec Philippe Reynaert, Bruno Colmant - économiste et Nicolas Vadot.
Un spectateur ou une spectatrice a dû remporter un tirage du dessin en plus de l’affiche du film..
Il parle de son expo à cette adresse où il montre ce qui s'y trouve à l'affiche.
"Depuis 2016, la politique américaine est devenue une fiction en temps réel et Donald Trump a totalement changé le métier de caricaturiste, qui reposait avant cela sur l’exagération, alors qu’aujourd’hui il relève de la simple observation", écrit Nicolas.
L'expo de Nicolas Vadot est présentée avec ce texte :
Le 4ème épisode de "Nos futurs 2080" comporte des idées pour "se divertir" dans un avenir situé dans plus de 50 ans. Se divertir est plus dans mes cordes actuelles en tant que retraité. Je n'y manque jamais. La vision de ce métavers pourrait faire peur aux dessinateurs de BD professionnels qui pourraient voir une concurrence déloyales vis-à-vis des dessinateurs sans titre, sans validation et qui dessineraient pour leur seul plaisir.. Dans ce futur-là, si l'argent garde toujours la même valeur de refuge qu'aujourd'hui, cela craint. En 2005, j'écrivais "Concurrence bloguée" "Après une séquence désignant les blogs comme une vague assez "malfaisante" de plus sur Internet, le présentateur du JT, François de Brigode, n’a pas manqué de conclure : ’Mais nous nous défendrons".
Aujourd'hui, après 25 ans de présentateur du JT, il passe la main à plus jeunes après avoir écrit un livre de souvenirs "Demain est un autre jour". Quant aux blogs, ils n'ont plus la cote chez les jeunes qui se retrouvent sur la voie du "cloud" dans les nuages.
Pour le dessinateur de presse qui suit l'actualité de près, cela ne devrait pas occasionner les mêmes soucis que ceux qui dessinent des albums de dessins sans la virtualité de leur art pour garder leurs clients.
L'air du temps n'est pas encore écrit pour 2080, (Podcast du son
, mais quand tout va plus vite que par le passé.
Cela pourrait être bien avant 2080. Quand je vois que les contacts virtuels se transforment par les communications via le Smartphone, rien n'est sûr et tout est à inventer....
Il y a exactement 10 ans, j'écrivais "La culture n'est pas un produit de luxe " dans lequel je mentionne mon copain Alain qui présente "Zobelix au pays de Maetmitangs" dans lequel de jeunes laotiennes qui faisaient le commerce du charme.
Réflexions du Miroir : USA
Le 22 octobre, ARTE présentait un THEMA en 3 parties.
"Etats-Unis, la démocratie assiégée"
La vidéo n'est pas disponible dans notre pays sinon par cet extrait. Elle révèle les arcanes d'une élection archaïques qui ne tient pas compte de la population mais seulement de Grands Electeurs. .
D'autres vidéos retournent aux sources :
Droite radicale à la conquête de Washington
Etats-Unis 2024, la guerre des clans :
- 1er : Hiver : une campagne glaciale
- 2ème : Printemps : le grand fossé
- 3ème : Début de l'été : choisis ton camp
- 4ème : Eté : un vent nouveau.
Le THEMA du 29 octobre, présentait "Le duel - Harris contre Trump".
Vidéo suivie d" "USA - La guerre des livres"
Les Etats-Unis n'ont plus rien d'unis que le nom. Rien avoir avec une fédération unifiée. Tous les Etats membres du pays sont des états qui ont chacun leur manière de vivre et de fonctionner. "Make America Great Again" est une citation du cowboy Ronald Reagan reprise par Donald Trump à son nom. "L'Etat n'est pas la solution à notre problème. L'Etat est le problème" disait Reagan qui a été considéré comme le meilleur président pendant son premier mandat à cause de sa sympathie.
Les Etats-Unis revivent cette époque de manière exacerbée mais de manière inverse avec une haine virulente envers ceux qui ne sont pas des "winners" comme lui et qui sont des "loosers" à ses yeux.
C'est au travers des "loosers" et des candides que l'on trouvera la renaissance et pas chez les vieux conservateurs comme lui.
Depuis, longtemps, j'ai choisi mon camp ou mon clan avec la relation de Ferrat la chanson "La jungle ou le zoo". On ne vit pas si mal en pleine nature dans la jungle et jamais le zoo. Je n'ai jamais connu de frontières. Je voulais tout voir, tout connaitre et tout inventer quand cela n'existait pas.
Aujourd'hui, on est démocrate quand on est face au radicalisme ambiant, on aime la liberté en émergeant de ce qui se reflète dans cette situation élections américaines trumpienne ou trumpiste en ne se laissant pas influencer. En général, les plus âgés sont conservateurs ne veulent pas voir dans un monde qui change greffé sur leurs acquis. Trump a bien compris que les injures, le racisme et le sexisme correspondent à l'ambiance vengeresse de ceux qui n'ont pas réussi à créer leur propre histoire dans la vie. Sous le couvert d'une foi de la religion catholique, ils voient une sorte de rédemption, de résurrection en la personne de Trump.
Les jeunes universitaires sans ces souvenirs ont une tendance plus progressiste.
Dans les familles américaines, les parents deviennent des opposants à leurs propres enfants. On n'ose plus en parler de peur de créer des disputes.
C'est un peu comme choisit le jour d'un futur optimiste face à la nuit d'un passé pessimiste.
Le radicalisme entre Deux Clans se retrouve entre ceux qui sont des "Anywhere" et les autres, "Somewhere".
Pendant les années Covid, j'écrivais "Faire du neuf avec du vieux (1-2)" et "Faire du neuf avec du vieux (2-2)".
Je n'en dirai pas plus. Vous êtes ce que vous êtes et je vous respecte avec vos idées.
Le seul avantage d'être âgé est d'avoir plus de souvenirs qui souvent se laissent écraser par le poids des ans. Il y a des fois, où il vaudrait mieux qu'on les oublie mais, j'en ris encore à des moments moroses surtout quand ce sont des séquences d'humour noir.
Laissez moi, ce que je suis et reste, un enfoiré qui a des idées seulement transformées en allusions.
Le cactus du procès de Gérard peut-il apporter un peu d'humour de circonstance
?
Pas de plume de Thomas Gunzig cette semainele mercredi à 8h20. Cette fois, c'est la "Morning routine de Daphné Huynh". que je met en exergue
.
Contrairement à ce qu'ils disent dans les meetings, les riches brutes charismatiques, racistes et misogynes sont suivies par les pauvres abrutis qui espèrent recevoir les miettes de ces brutes qui ne pensent qu'à grossir leur propre fortune.
Il y a longtemps que je "Woke de là"...
La musique adoucit les mœurs ou incitent à la révolution.
La playlist du président explique comment on est arrivé à cette situation.
- 1963-1969 : Lyndon Johnson
- 1969-1974 : Richard Nixon
- 1980-1989 : Ronald Reagan
encore deux jours dans la suite pour savoir ce que sera les deux présidents suivants
Les médias se chargent de complémenter les avis des indécis.
Rendez-vous la semaine prochaine quand les carottes seront cuites.
Après cette intermède philosophique, en route vers la visite du Musée de la BD et de l'expo de Nicolas en cliquant sur l'image suivante
Allusion