Manger hier, aujourd’hui et demain

par Réflexions du Miroir
jeudi 8 juin 2023

L'Expo ‘Food and the City’, rue du Moulin à Vent, esquisse une image de l'évolution historique de l'approvisionnement alimentaire et jette un regard sur les défis actuels auxquels les villes font face pour se nourrir.

Depuis, 2006, les populations vivent majoritairement en zone urbaine. En 1900, seulement 10% des populations l'étaient. 30% en 1950. Parallèlement, le nombre de producteurs ne cesse de diminuer parce qu'être paysan n'est pas de tout repos. Il faut être présent en permanence sans vacances. Les conséquences se retrouvent liées au problème d'urbanisme, de mobilité, d'écologie et approvisionnement des citadins. 

Chaque jour, plus de 7,5 milliards de personnes sur la planète ont besoin de se nourrir.

C'est la grande bouffe dans un type de "américan appétit".

Mais, les besoins en nourriture ne sont pas les mêmes dans d'autres parties du monde.

Comment allons-nous nourrir les villes grandissantes si de moins en moins de personnes produisent de la nourriture dans les campagnes ?

Bonne question, je vous remercie de l'avoir posé.

La réponse est peut-être qu'il faut manger pour vivre, mais pas nécessairement vivre pour manger.

L'Expo ‘Food and the City’, rue du Moulin à Vent, esquisse une image de l'évolution historique de l'approvisionnement alimentaire et jette un regard sur les défis actuels auxquels les villes font face pour se nourrir.

Depuis, 2006, les populations vivent majoritairement en zone urbaine. En 1900, seulement 10% des populations l'étaient. 30% en 1950. Parallèlement, le nombre de producteurs ne cesse de diminuer parce qu'être paysan n'est pas de tout repos. Il faut être présent en permanence sans vacances. Les conséquences se retrouvent liées au problème d'urbanisme, de mobilité, d'écologie et approvisionnement des citadins. 

Chaque jour, plus de 7,5 milliards de personnes sur la planète ont besoin de se nourrir.

C'est la grande bouffe dans un type de "américan appétit".

Mais, les besoins en nourriture ne sont pas les mêmes dans d'autres parties du monde.

Comment allons-nous nourrir les villes grandissantes si de moins en moins de personnes produisent de la nourriture dans les campagnes ?

Bonne question, je vous remercie de l'avoir posé.

La réponse est peut-être qu'il faut manger pour vivre, mais pas nécessairement vivre pour manger.

 

Histoire à "Food and the city"

L'antiquité greco-romaine est en dents de scie au sujet de la nourriture en ville. Athènes et Rome sont de grandes cités qui garantissent l'approvisionnement souvent par l'esclavage des hommes capturé dans les territoires conquis. Ensuite, la démographie s'effondre dans les campagnes. Des villes reprennent le pouvoir. Les épidémies de peste noire et les maladies déciment les populations à cause de la promiscuité. Le Moyen-Age et la Renaissance redonne du tonus à la croissance démographique et urbaine qui se renferme en se politisant derrière des frontières d'Etats dans des échanges internationaux entre eux. Jusqu'au 19ème siècle, l'agriculture reste le moteur de l'économie européenne grâce aux outils rudimentaires comme la charrue qui a un faible rendement et un grand besoin en main d'oeuvre dans les campagnes. Au marché, lors de foires ou dans des halles intérieures, on trouve, en principe, tout ce que la population a besoin. Les terrains de chasse, de pêche et les cueillettes se confrontent aux nomades et aux saisonniers qui doivent déplacer leur bétail sur des terrains privés. La paix sociale en dépend. Des principes d'irrigation, de fertilisation et d'assolement alternent avec des périodes de jachères tous les deux ou trois ans. Le fumier du bétail fertilise comme engrais naturels et comme stock de semences pour assurer la nourriture du paysan lui-même et par la vente de ses surplus

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Les céréales et les légumes font essentiellement, partie des régimes alimentaires. La découverte des autres mondes permettent de varier les nourritures et de découvrir d'autres saveurs comme les courges, les haricots, les tomates et les pommes de terre qui importent aussi leurs parasites et parfois leurs maladies. A partir des villes, se créent de nouvelles professions de plus en plus spécialisées comme le meunier, le boulanger, le brasseur, le boucher et toutes les autres pour les administrer. Le pain, la bière et le vin prennent place dans l'alimentation de base avec leurs ingrédients et leur pitances accompagnatrices. Les habitats se développent. Les prix aussi. Les marchandises sont décidées par les villes en mettant en concurrence les productions paysannes. La fiscalité et les contrôles de validité sont censés sécuriser les échanges. Le transport des vivres du lieu de production jusqu'à destination, dépendent d'une foule de facteurs en fonction du type d'aliments qui périssables doivent correspondre à la durée de vie étiquetée dès le départ avec une date de péremption, dépendante de la distance, de la taille et du coût. Tout est discuté du producteur au consommateur avec plusieurs intermédiaires. Epices, café, thé, fruits exotiques et chocolat arrivent par l'intermédiaire de producteurs étrangers, armateurs. Les villes côtières organisent l'importation de matières non périssables. Les autres passent par les avions. 

Le bateau, le cheval, le train et la voiture insèrent dans les transports, assurés contre les dégâts d'accidents et les aléas des transports.

Les changements climatiques ne dépendent plus totalement des saisons et obligent à changer les voies d'approvisionnement et les temps de validation des produits agricoles. La conservation des aliments devient un problème majeur lié à la distance. Conserver les aliments ne se fait plus par l'utilisation de sel, les conserves ou la glace. A la fin du 18ème siècle, la révolution industrielle et la population mondiale augmentant, intensifie les besoins et font exploser la vision ancienne de l'agriculture. Plus de jachère. Grâce aux engrais chimiques et aux machines comme la moissonneuse-batteuse réduisent la main-d'oeuvre agricole qui, libérée des contraintes de l'agriculture, se réfugie dans les villes. La pomme de terre ou le riz, à tous les repas. Les variétés s'amenuisent dans les grandes surfaces pour rationaliser les ventes. Les monocultures se démocratisent et le travail à la chaîne optimisent les processus de production. L'agriculture doit toujours aller plus loin et plus vite grâce aux technologies de la vapeur, du pétrole, de l'électricité, de l'électronique dans l'harmonisation par vagues successives et parallèles aux progrès scientifiques. Le paysan s'essouffle par les prix nécessités pour suivre ces mouvements accélérés qu'il a à rationaliser et à réguler en véritable comptable pour correspondre à la Politique Agricole Commune européenne. Les contrôles de l'hygiène, des denrées frelatées et des fraudes deviennent les inquiétudes et les objets de toutes les attentions. La mondialisation est en marche. Il y a bien quelques réticences à vouloir pour faire marche arrière et retourner à la terre mais les producteurs locaux se voient envahis par des prix hors concurrence qui ne donnent plus d'intérêts quand ce ne sont pas des coopératives.

 

Tradition et modernité ne font plus souvent bon ménage dans le domaine agricole. La consommation de viande entre en compétition avec le végétalisme et le retour du bio pour conserver la sacro-sainte santé. Des produits agricoles du terroir, écologiques mais plus chers, entrent en compétition avec les produits industriels en surexploitation. L'obésité, les maladies cardio-vasculaires, les cancers, les diabètes apparais sent dans les pays les plus riches et se répercutent par les pollutions sur les pays plus pauvres

Les plastics pour l'empaquetage des denrées ajoutent leur nuisance en traversant les mers et les océans. Les problèmes liés à la gestion de l'eau, la gestion des ressources durables doivent rester rentables et deviennent les problèmes majeurs de notre temps puisqu'on a découvert que la consommation annuelle dépasse de plus en plus tôt les ressources que la terre peut fournir dans la même période. L'intelligence artificielle intervient et tente d'apporter des solutions drastiques sur l'utilisation de l'eau.

La boucle est-t-elle bouclée quand qualité et quantités sont à équilibrer ?

Oui, peut-être lors de la prochaine révolution.

La commune d'Evere a pour emblème le chicon ou l'endive, nom commun de la chicorée de Bruxelles ou chicorée Witloof, appelée aussi chicon dans le Nord de la France, au Luxembourg et en Belgique, est une variété de chicorée amère, plante bisannuelle de la famille des Astéracées, mais différente de celle qui donne la chicorée à café. Cette chicorée vivace à « nombreuses feuilles », est surtout cultivée comme une plante annuelle pour ses « chicons », pousses blanchies obtenues par forçage et consommées comme légumes crus ou cuits. Contrairement à ce que son nom usuel pourrait laisser croire, cette salade n'est pas une variété issue de l'« endive vraie » des botanistes qui donne les chicorées scaroles et frisées. J'en avais parlé dans "Pas de quartiers dans mon quartier à Evere "

 Les chicons, on adore ou on déteste.
J'ai visité l'Expo "Food and the City", il y a quelques semaines et pris quelques photos. Se nourrir en ville n'a rien à voir avec ce qu'on mange à la campagne.
Je suis un citadin. Je me souviens j'étais à l'école primaire et l'instit pour me féliciter des résultats, avaient invités les deux premiers de la classe et invités chez ses parents à la campagne à Meldert.

Les batailles mémorables avec les pis de vaches, pris comme des révolvers à lait, me font encore sourire. Le lait a aussi une vie stérilisée avant d'arriver en bouteilles en demandant moins de précaution particulière de conservation.

Le 3 juin, l'Expo "Food & the City" organisait des dégustations de produits artisanaux dans un marché des saveurs, entourés d'animations musicales, d'art du cirque et de grimages.
J'y suis allé voir de plus près.

Photos associées : Manger, hier et aujourd'hui 

Réflexions du Miroir

Rappel : Les hommes font partie de la catégorie des omnivores.
O
n peut manger de tout sauf ce qui est reconnu comme étant des poisons.
La vache ne l'est pas. C'est un herbivore. Elle avale de l'herbes et des plantes basses sans distinction mais il ne les déguste pas en direct en regardant passer les trains. C'est dans la deuxième phase qu'elle rumine tout cela bien à l'abri des prédateurs et des curieux.
Les insectes sont des phytophages qui se nourrissent surtout de végétaux ou de substances produites par les végétaux comme la sève, le nectar, etc.
Pour les hommes, le prix est l'élément disturbateur de la cuisine diététique plus cher qu'un Burger. Bancal tout cela ? 

J'ai écrit un billet, il y a longtemps "Les voyages forment la jeunesse et le jeûne..." dont le synopsis est : les parents de deux enfants sont avec des copains à Paris. Le couple de grands-parents emmène avec joie leurs deux petits-enfants à la mer. Ils espèrent bien manger dans un bon restaurant. Ce n'est pas dans les plans de leurs petits-enfants qui veulent sortir de table le plus ment possible.
Dernièrement, j'écrivais l'article "Vivre au-dessus de ses moyens ?" dans lequel je reprenais quelques addictions qu'il faut réfréner. Y figurait l'alcool, les cigarettes, la drogue, etc. Plein de gadgets que l'on consomme en dépit du bon sens.
Le client reste le roi et crée un besoin de nourriture ou de boire. Ce n'est pas le fournisseur qui doit suivre les besoins et pas les précéder par la pub.
Les intermédiaires entre fournisseurs et clients font monter les prix en se sucrant au passage.
On peut tenir une grève de la faim pendant un mois mais personne n'a fait la grève de la soif. La quantité est entrée en compétition avec la qualité.
Pascal disait que l'homme était haïssable. L'est-il aussi dans ce qu'il mange et boit ? 

Green washing

L'écologie est un lobby comme les autres.
Notre petite suédoise, Greta Tunberg, devraient être un peu plus sensible et prendre un arrêt sur image avant de lancer trop d'invectives.
Dans le billet précédent, on parlait de nudges. La pub et la propagande sont bien plus présentes. Elles ont un intérêt à y recourir.
Mardi "Cash investigation" présentait ce point dans son émission sur France 2 "Alerte sur le Bio".
Les fruits et les légumes bio seraient meilleurs pour la santé parce que débarrassés de tout pesticide et donc un peu plus chers. Sauf que bio ne signifie pas sans pesticide. Des centaines de produits d'origine naturelle sont autorisés en agriculture biologique pour les traitements. Et tous ne sont pas sans danger. L'insecticide BT est le plus utilisé en bio. Le Spinosad est utilisé pour son efficacité contre les chenilles. Ceux qui surveillent utilisation de ces produits, sont loin d'être inoffensifs.

La nourriture a aussi un lien avec les croyances.
Pour consommer de la viande halal, l'animal doit être égorgé sans avoir été préalablement étourdi. La tête de l'animal doit être tournée vers la Mecque et des paroles sacrées doivent être prononcées par le sacrificateur au moment où il coupe la carotide et les jugulaires.
La consommation de viande de porc et de produits à base de viande de porc est formellement interdite en Islam. L'origine de cette interdiction est dans la sourate al-Baqarah.
Tout est bon dans le cochon. Le cochon peut devenir le principal donneur d'organes du futur.
Chez les Témoins de Jéhovah, les transfusions sanguines sont interdites.

La proposition de Jean-Marc Jancovici veut mettre des quotas "Avion : 4 voyages par personne et par vie ? ". Un peu troublant d'innocence. Non ?


Il n'y a pas que les voyageurs qui l'utilisent. La bouffe nous arrive aussi par les airs. Rester local change pas mal de chose dans l'alimentation. Plus de fruits exotiques qui proviennent du sud.
Alors quand on n'est pas d'accord avec un interlocuteur reste l'humour sous toutes ses formes.

On est foutu, on mange trop

Les journaux se passent les sujets de discussions.
Le Point reprend le flambeau avec le slogan "manger intelligent et conscient" avec des paragraphes aux titres évocateurs "Mieux manger saint et avec plaisir", "Les ambiguïté du Nutri-Score", "Les polémiques de la labellisation et des logos incomplets". Les conseils passent par la conservation d'un pack de survie "au cas où", y ajouter de la salade verte et des légumineuses à consommer 3 fois par semaine avec la carafe de thé froid, les légumes surgeléq au congélateur pour cuisiner les cinq recettes faciles et gourmandes que le magazine propose. Non, peut-être...

Comment créer un profil adéquat avec Fitcoach (fit-coach.io)  ?.

Il y a un principe générique il faut consommer l'énergie que l'on emmagasine en mangeant.
Le poids en input doit être compensé et être équilibré en output.
La société américaine nous a influencé dans la gastronomie et notre manière de consommer de la nourriture

   

au "Fast food" 

 

J'avais parlé de la viande in vitro dans "Se nourrir autrement"

Elle revient et elle fait déjà peur

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La question est "Que mangerons-nous demain et comment 

   ?
Des insectes peut-être de chez Ynsect

 

Un peu d'humour s'impose...

Le cactus : "Signature de la déclaration de Zagreb contre l'obésité infantile" -

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Le cactus avec Tatiana Silva qui confondait la météo avec la viande

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Cette semaine, le cactus nous apprenait que le pape était en observation

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Il y a trop de monde sur terre. Tout le monde le dit. Alors si on revenait au cannibalisme. Il n'est pas interdit. Mais gare à vous ! Si l'acte de consommer le doigt d'un pote qui vous le lègue avec l'intégralité de son consentement est légal, vous ne pourrez pas faire un rôti avec le corps de votre voisin décédé en demandant "Tu veux l'aile ou la cuisse ?".
Les naufragers d'un accident du Vol Fuerza Aérea Uruguaya 571 dans les montagnes y ont recourus et sont devenus anthropophages pour ne pas mourir.
Un petit détour par ChatGPT pour parler de la "La philosophie de la nourriture" et se donner des pistes parfois amusantes  :

  1. L'éthique alimentaire avec la question de savoir ce qui est bon ou mauvais à manger d'un point de vue moral inclut des débats sur l'élevage des animaux, l'agriculture durable, l'équité alimentaire et les droits des animaux.
  2. Le plaisir et l'esthétique de la nourriture peuvent être appréciés par le goût, la texture, l'apparence et la présentation. Certains philosophes examinent comment l'expérience gustative peut être esthétique, enrichissante et liée au plaisir
  3. La politique de l'accès à la nourriture par sa distribution équitable, sa sécurité alimentaire et ses politiques agricoles fait l'objet de réflexions philosophiques intéressées aux impacts sociaux et environnementaux de nos choix alimentaires
  4. La culture et l'identité jouent un rôle central dans la construction de l'identité culturelle de la nourriture. Les pratiques alimentaires reflètent et influencent la culture, et comment elles peuvent être utilisées pour affirmer des identités individuelles et collectives.
  5. La manière dont nous nous nourrissons et interagissons avec la nourriture peut être liée à des questions philosophiques sur la perception de notre corps, notre rapport à la santé et à la biologie.
  6. La métaphysique de l'alimentation pose des questions plus abstraites sur la nature même de la nourriture et de notre relation avec elle et si la nourriture a une réalité objective ou si elle est simplement une construction sociale dans un domaine vaste et interdisciplinaire, et si elles peuvent se chevaucher sur des aspects spécifiques de la philosophie de l'alimentation".

 

 

Allusion


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