Les mouches ont changé d’âne

par C’est Nabum
jeudi 22 décembre 2022

 

Prendre la porte.

 

Tôt ou tard, même les plus roublards finissent par être pris par la patrouille. De magouilles en malversations, de combines en coups tordus, le prince de l'entourloupe, le roi de la combine à nanard a mangé la poussière. Non pas de manière définitive car la justice a ceci de merveilleux qu'elle permet de différer à l'infini ou presque les condamnations quand celles-ci touchent ceux qui sont ou ont été aux manettes.

Mais cette fois, que notre homme fasse ou non appel, tous ceux qui jusqu'alors, avec complaisance, fermaient les yeux sur ce qu'ils ne manquaient pas de savoir, le lâchent avec précipitation pour ne point être éclaboussés par les relents nauséeux de ses exactions. On peut du reste mesurer l'hypocrisie des élites à leur faculté d'avoir de l'éthique quand il n'est plus moyen de nier l'évidence.

Cette fois, le beau parleur, secrétaire d'état de pacotille sous un précédent président ne pourra plus botter en touche par une procédure quelconque. Il a droit à la curée, les soutiens d’antan sonnent l’hallali alors que la bête est encore chaude. Cette traque impitoyable et fort tardive me le rendrait presque sympathique même s'il ne faut pas exagérer.

Il a tant manœuvré en sous-main pour en arriver là que la chute ne pourra se faire qu'avec grand fracas. Cependant, il convient d'avertir tous ceux qui l'avaient élevé à un rang bien au-dessus de sa condition réelle, que les statues qui s'effondrent provoquent souvent bien des éclats. Qu'ils s'exonèrent de leur complicité en tirant à vue sur le malheureux, pris la main dans le pot à confiture, ne les empêchent nullement d'avoir été complices durant de longues années.

Pour avoir dénoncé les agissements et les méthodes de celui qui aujourd'hui n'est plus bon qu'à jeter aux chiens, je n'oublie pas les critiques d'alors, les dos tournés et les coups tordus pour ballonner la voix discordante. Dans ce sport, les pardessus n'enfilent jamais des perles. Ils sont bien nourris quand ils font allégeance et c'est d'ailleurs ce qui motive leur bassesse et leur duplicité.

Leur chef de file d'alors ne peut prendre la porte sans qu'il ne soit réclamé des comptes. Cela ne sera, certes qu'un plaquage à retardement, une partie de manivelle un peu tardive mais il est bon d'éclairer le marigot fédéral de quelques jolis cadrages, dégagements qui mettront au rancard les coquins d'hier.

Il n'y avait pas qu'une seule canaille à porter la pintade sur son blaser. Nombreux sont ceux qui ont levé leur verre à la gouvernance par la combine. Les cuillères et les fourchettes servaient bien plus à gaver les convives qu'à châtier qui méritait de mettre le nez dans le gazon. J'ose espérer qu'il y aura une belle générale pour que tombent les complices.

Il n'y avait pas qu'un cochon dans le maïs. Le goret n'a pu rester en place que en étant chef de harde dans un système noyauté et proche du mafieux. Le temps est venu de relever la mêlée, de sortir les brebis galeuses de cette équipe de bras cassés. Ce ne sera pas à la fin du bal, le prochain championnat du monde de Rugby, qu'il faudra compter et retirer les bouses. Le ménage doit être fait dès à présent car ça ne sent pas bien bon dans l’arrière-cuisine fédérale.

J'éprouve une certaine jubilation à voir tomber ce triste personnage. Je ne peux pourtant m'en satisfaire tant ils furent nombreux à cautionner ses pratiques et ses dérives. Le coq a beau aimé chanter sur un tas de fumier, il serait bon, pour être digne de l'excellente équipe de France actuelle, que soient nettoyées en profondeur les écuries de Marcoussis et d'ailleurs.

À contre-pied.


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