Grande découverte : plus tôt on apprend les langues, mieux c’est !

par ÇaDérange
mardi 4 octobre 2005

Comme vous vous en êtes aperçus si vous êtes des lecteurs réguliers de mon blog, je considère qu’il est très dommage pour notre pays, qui est une des premières destinations touristiques au monde, et un acteur majeur dans le monde économique et industriel, que nous soyons si mal placés sur le plan de la pratique des langues, et de l’anglais en particulier. Je me félicite de ce fait que la loi Fillon ait prévu à partir de 2007 de commencer l’apprentissage des langues dès le primaire, en CE2 d’abord, puis au CE1.

Une étude de l’Education nationale, sur les résultats des essais faits à titre expérimental dans le primaire depuis l’an 2000, vient de confirmer tout le bien que cet apprentissage précoce pouvait faire à nos enfants pour la maîtrise d’une langue étrangère. La directrice de l’évaluation et de la prospective de l’Education nationale confirme : "La différence est significative, même chez les élèves les plus médiocres." Malgré cela, le niveau moyen des jeunes Français reste très faible, et un élève sur huit seulement à la fin du collège maîtrise convenablement l’oral et l’écrit, alors qu’un sur vingt ne maîtrise quasiment rien. C’est dire l’effort qui demeure à accomplir pour amener nos enfants au niveau minimal souhaitable dans un monde qui exige de plus en plus une pratique satisfaisante des langues.

L’une des difficultés, pour la mise en oeuvre de cet apprentissage des langues, est le manque de compétence en langues du corps enseignant du primaire. La loi Fillon vient de rajouter une épreuve de langue aux concours d’entrée des instituts universitaires de formation des maîtres, ce qui devrait améliorer les choses à l’avenir. Pour le présent, comment va faire l’Education nationale, je ne sais. Je suppose qu’il faudra mettre en place des professeurs d’anglais qui tourneront entre différentes classes du primaire. Par contre, je ne vois pas bien, sur le plan pratique, comment proposer plusieurs langues à l’apprentissage, sans avoir un corps enseignant pléthorique. Laissons la recherche de la solution à ceux qui en sont responsables.

Ceci dit, il n’était nul besoin d’études longues et retardatrices pour en arriver à cette conclusion. Tous ceux qui ont été expatriés savent que les enfants dans la tranche 6/10 ans sont capables en 6/8mois de se sentir à l’aise pour jouer ou échanger dans leur langue avec leurs petits camarades. Pourquoi a-t-il fallu trente ans pour s’en apercevoir ? Et qu’a fait la direction de la prospective de l’Education nationale pendant tout ce temps ? Mystère.

Réjouissons-nous simplement que le pas soit enfin franchi dans la mise à niveau de notre enseignement des langues. Ca ne peut qu’être favorable à nos performances économiques.

Un dernier souhait, pour notre ministre de l’enseignement supérieur, si, par hasard, il lit ce message. Pourrait-il faire en sorte que, de même que pour le primaire, nos étudiants en facultés de droit, de sciences ou autres, poursuivent l’étude de l’anglais en même temps que celle de leurs matières de référence ?


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