Social-impérialisme « syndicaliste » : à propos d’un tract « unitaire » belliciste sur l’Ukraine

par PRCF
lundi 26 février 2024

On lira ci-dessous le tract unitaire révoltant que vient de publier l’ « Intersyndicale » au sujet de l’Ukraine, où il est question unilatéralement d’y dénoncer « l’impérialisme Russe » et son entreprise de « déstabilisation » et de « dépeçage » depuis…2014, sans piper mot des grossières ingérences de l’occident depuis la « révolution » colorée de 2004, sinon depuis la fin de la guerre froide !

appui total de l’Intersyndicale à l’UE-OTAN et à sa politique ruineuse et dangereuse de surarmement et d’envoi d’armes voire de troupes au régime néo-bandériste de Kiev

En lisant ce texte indigne, on constate que ses propos mielleux sur la « paix » ne sont qu’un enrobage visant à dissimuler l’appui total de l’Intersyndicale à l’UE-OTAN et à sa politique ruineuse et dangereuse de surarmement et d’envoi d’armes lourdes, voire de troupes occidentales et françaises non déclarées, au régime franchement pronazi et néo-bandériste de Kiev. Un régime qui a supprimé le Code du travail dans les PME, qui persécute la gauche, le Parti communiste et la Jeunesse Communiste ukrainiennes, qui a tué 14 000 personnes dans le Donbass ouvrier avant même le 22 février 2022, et qui a bradé l’ensemble des « terres noires » d’Ukraine à la finance internationale en faisant de l’Ukraine un laboratoire continental de l’extrême droite néonazie, de la destruction des droits ouvriers, du négationnisme anticommuniste et de l’écrasement des revenus paysans.

Il ne s’agit même pas en l’occurrence de la Russie actuelle, dont nous, militants franchement communistes et syndicalistes de classe engagés dès longtemps dans le combat social n’avons jamais soutenu les dirigeants contre-révolutionnaires et antisoviétiques successifs (de Gorbatchev à Poutine), contrairement aux états-majors syndicaux ouest-européens qui ont tous encensé la prétendue « perestroïka » : en Russie, c’est le Parti Communiste russe que nous soutenons politiquement tout en rappelant, après De Gaulle, que « la Russie soviétique a joué le rôle principal dans notre libération » et tout en invitant régulièrement en France Vladimir Bessonov, patriote russe mais aussi député communiste persécuté par Poutine.

En réalité, il s’agit en l’occurrence de la question de savoir si des syndicats dignes de ce nom doivent :

a) applaudir un régime jusqu’au-boutiste et un bloc euro-atlantique grossièrement impérialiste qui ne cache pas sa volonté d’aller au « conflit global de haute intensité » de la Baltique à la Péninsule coréenne en passant par l’Iran, la Syrie, Gaza, le Détroit de Taiwan et la Mer de Chine, sans oublier la tentative de stranguler Cuba et d’affamer le Niger rebelle via la CEDAO ; quel souci les « syndicalistes » qui ont signé ce honteux communiqué ont-ils des travailleurs ukrainiens, des travailleurs français et plus globalement, de l’avenir de l’humanité et du vivant même sur Terre en cas de glissement, de plus en plus probable et annoncé, vers une guerre mondiale à caractère inévitablement nucléaire entre le bloc suprémaciste euro-atlantique, et d’autre part la Chine et la Russie ?

b) entrer aussi grossièrement dans l’union sacrée belliciste, digne de la SFIO de Guesde et du SPD allemand en 14, alors que 410 milliards d’euros indispensables aux services publics et à la protection sociale sont détournés par Macron pour la loi de programmation militaire, l’armée européenne arrimée à l’OTAN, etc.

c) cautionner par leur silence la marche engagée, dans le dos des travailleurs et des citoyens français (qui ont massivement voté non à la constitution européenne), vers le « saut fédéral » (en réalité IMPERIAL) euro-atlantique que promeuvent à la fois le « parlement » européen, les députés français (dont une bonne partie de la « Nupes »), Macron, Ursula von der Leyen, la mussolinienne Melloni en proposant un gouvernement européen, la suppression du droit de veto de la France en Europe (coup de torchon prévisible sur tous les acquis subsistants !) et tout ce que notre pays compte de conquêtes arrachées par le mouvement ouvrier dans le cadre de l’Etat-nation : services publics nationaux (par ex. Education NATIONALE), statuts, conventions collectives, Code du travail, retraites par répartition, laïcité institutionnelle, nationalisation d’EDF ou de la SNCF, etc.

Que la CFDT, l’UNSA, la CFTC et d’autres structures structurellement arrimées à l’euro-impérialisme et à la collaboration des classes aient signé un tel texte n’a rien d’étonnant, elles qui ont conduit toutes les grandes mobilisations sociales à la défaite depuis 1995. En revanche, que la confédé CGT, que la FSU originellement liée aux engagements anticapitalistes d’Unité et Action, que SUD, cautionnent de tels textes tout en prétendant défendre les salaires, les services publics, la paix, et tout en affirmant combattre l’extrême droite raciste, constitue un saut qualitatif scandaleux et nécessite que, de toute urgence, les syndicalistes de classe, les patriotes républicains et les véritables forces « rouges » de ce pays affirment de toutes les manières possibles, dans la lignée de Jaurès, de Rosa Luxemburg ou de Lénine, que « l’ennemi principal est dans ton propre pays » comme l’affirmait courageusement Karl Liebknecht en juillet 1914. Il y va de la paix, du progrès social et de l’HONNEUR du mouvement ouvrier.

https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/social-imperialisme-syndicaliste-a-propos-dun-tract-unitaire-belliciste-sur-lukraine/

La manifestation officielle parisienne fait un bide – la rédaction d’IC fait le point

Annoncée à grand renfort de propagande, la manifestation parisienne convoquée par la coalition de la droite et du centre réactionnaire jusqu’au sociaux libéraux impérialistes se réclamant mensongèrement de la gauche (PS, Place Publique, EELV…) avec donc malheureusement le soutien complice des états majors syndicaux ralliés à la CES-CFDT devait se tenir de la place de la République à la Bastille ce 24 février 2024. Outre les drapeaux des collaborateurs nazis de l’UPA on y a peut entendu d’appel à la paix mais des slogans du type « Macron, des avions ».

Les organisateurs ont proclamé une large participation, avant d’indiquer plus tard un chiffre revendiqué à 10 000 participants. Une mobilisation de leur propre aveux donc bien plus faible que la même manifestation organisée l’année dernière… La réalité est elle bien différente, en témoigne d’ailleurs le peu d’écho médiatique donnés à l’initiative. Selon nos propres décomptes, d’après une estimation de la surface occupée par le rassemblement, parfaitement identifiable au vu de sa faible ampleur, il n’y avait pas plus de 3000 personnes. La préfecture de police a elle donnée le chiffre de 2800 manifestants. Un véritable bide donc.

Qui établit que les caciques des états majors syndicaux obéissants aux ordres de la propagande de guerre instillé par l’UE OTAN ne sont assurémement pas en phase avec le peuple de France et la masse de ses travailleurs. Faut il rappeler que c’est par dizaines de milliers que les travailleurs continuent de manifester à de multiples reprises pour obtenir le cessez le feu à Gaza. On attend en la matière une initiative de l’intersyndicale pour, en reprenant symétriquement ses mots condamner la responsabilité de l’Etat d’Israel dans la colonisation -tel que dénoncé par de multiples résolutions de l’ONU – appeler à la solidarité avec les travailleurs palestiniens qui résistent dire non à la guerre de Netanyahu Troupe d’Israel hors de Palestine ou encore appeler à la Paix en Palestiniste, Liberté en Palestine et en Israel alors que l’on ne compte plus les prisonniers politiques, sans jugement, dans les geoles israéeliennes et qu’une féroce répression s’y abat sur l’opposition progressiste. Le silence et le refus d’action effarant signe donc que l’engagement n’est pas ici pour la paix, mais bien pour servir l’impérialisme dominant dans son escalade guerrière.

JBC pour www.initiative-communiste.fr


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