Bas les pattes devant les associations !

par CHALOT
vendredi 15 mars 2024

Une association, ce sont des hommes et des femmes qui, sur le terrain donnent du temps pour créer du lien social et développer des activités sociales, culturelles ou sportives.

Elle a besoin de locaux, de reconnaissance et parfois d'un soutien financier ….

Hier ou même avant hier, elle était soutenue et au moins pouvait disposer du prêt de salles de la part de commectivités publiques.

Aujourd'hui, elles ont besoin de « relations » et surtout des responsables capables de passer des heures et des heures à faire des dossiers de demandes de subventions … Les militants responsables des dossiers sont comme celui dessiné par Sapiens

Les conseils municipaux vont passer du débat d'orientation budgétaire qui a déjà eu lieu, au vote du budget en passant par celui du compte administratif.

C'est long et parfois rébarbatif.

Dans la foulée, le conseil municipal vote les subventions aux associations.

Gare aux moutons noirs dirigés par des adversaires de la Municipalité.

 

Un président associatif peut, pourtant être à titre individuel en désaccord avec l'orientation du maire en place et respecter l'indépendance de l'association qu'il dirige.

Ce que j'ai toujours fait, malgré d'ailleurs les critiques de mes amis.

Quand j'étais responsable d'une grande association que j'ai fondée à Vaux-le-Pénil, j'ai invité le maire - dont j'étais proche politiquement - mais aussi le représentant de l'opposition à venir voir sur place, ce qu'ils ont fait...

 

Une association culturelle, sociale ou sportive à la vocation de rassembler autour de valeurs des citoyens et des citoyennes d'horizons différents.

 

Dans certaines communes des associations n'ont pas accès aux salles municipales. Elles pourraient saisir le tribunal administratif, très peu le font... de guerre lasse.

Des maires pourtant raides dans leurs bottes ont intégré dans leur logiciel la nécessité de respecter les associations.

Comme me l'avait expliqué Pierre Carassus, ancien maire de Vaux-le-Pénil : ce qui m'importe c'est que l'association agisse et tisse du lien social !

Le directeur des Foyers ruraux de Seine et Marne donc d'une association qui regroupe des bénévoles et des membres élus dans les Conseils d'administration m'a confirmé qu'il passait une grande partie de son temps à chercher des subventions.

Il sait faire car il a de l'expérience et une solide formation alors que de nombreux présidents ou secrétaires d'associations n'y arrivent pas : ils sont sur le terrain et font leur possible mais la machine administrative est lourde ; très lourde.

Un secrétaire élu d'un foyer rural, ancien instituteur m'a fait part des difficultés qu'il a rencontrées avec la CAF.

Les techniciens de la CAF qui suivent les Espaces de vie sociale, entités associatives qui mettent en vie un projet social « citoyen » sur un territoire rejettent souvent les projets de renouvellement ;

Les bénévoles doivent revenir sans cesse à leur ouvrage, certains se découragent.

Pourquoi ce regard administratif tatillon ?

Je suis favorable au contrôle des structures qui reçoivent des fonds publics mais estime que ce contrôle doit s'établir sur une évaluation plutôt que sur des considérations technocratiques.

On ne peut pas demander à des bénévoles une technicité de professionnels !

 

Il faut distinguer clairement les associations qui regroupent des bénévoles même si elles ont quelques salariés et les pseudos associations n'ayant que des salariés sur le terrain et détenant une mission de service public.

 

Peut-être qu'un jour, on distinguera les entreprises à caractère social, aux associations qui reposent essentiellement sur le bénévolat.

Les premières sont assujetties aux règles du monde économique social, les deuxièmes qui doivent être soutenues par les communes, les départements et les régions participent de la citoyenneté.

 

Jean-François Chalot


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