« À l’intérieur » des marottes de l’art contemporain !

par Vincent Delaury
lundi 6 novembre 2023

 

À l’intérieur/Inside, du Grec Vasilis Katsoupis : j'aime bien, j’avoue, ce genre de « petits » films inattendus, annoncés plutôt en loucedé (sans grand renfort promotionnel médiatique, quoi), qui finissent pour autant par faire mouche en attirant le regard du fait de leur singularité même, il y avait eu X comme ça l’an dernier, en encore plus grisant. Cet À l’intérieur, chiadé à souhait, à dire vrai, c'est pas mal du tout : vu récemment dans une petite salle pleine de l'UGC Ciné Cité Les Halles (la seule qui le projette sur Paris, incroyable !, alors qu'il a une star internationale au casting, un certain Willem Dafoe. La 37, perchée tout là-haut). Le bouche-à-oreille a l'air de faire son effet, visiblement il n'est pas passé sous les radars (quelques papiers dans la presse l'ont salué), ce qui est amplement mérité, du 4 sur 5 pour moi (©Photos V. D.).

Willem Dafoe dans « Inside », 2023

Alors, que raconte À l’intérieur ? Nemo (Dafoe), un voleur d'œuvres d'art de renom, s'introduit, avec l'aide d'un hackeur invisible et anonyme, nommé « Numéro 3 », désactivant à distance le système de sécurité high-tech (« Sois concentré, ces tableaux valent des millions ! ») d'un splendide penthouse (appartement luxueux construit sur le toit-terrasse d'un immeuble élevé), le propriétaire étant absent, situé dans un gratte-ciel de la Grosse Pomme, au sein d'un quartier résidentiel cossu de Manhattan surveillé régulièrement par des hélicoptères de la police. Son objectif : subtiliser des toiles et dessins coûtant une blinde, dont un Egon Schiele. Mais, soudain, le cambriolage tourne mal. Le voilà enfermé à l'intérieur, pour ne pas dire piégé (il y a un code de sortie qu'il ne connaît pas), dans un appartement-musée bardé de peintures, sculptures, photographies, installations et autres vidéos (ce médium bénéficiant même d'une pièce à part entière, aux écrans multiples façon Palais de Tokyo, pour se donner à voir !). Galerie-appart connectée et civilisée à l'extrême, dont le système sécuritaire vient de bloquer toutes les issues, le gaz aussi est coupé et l'eau ne répond plus - au secours ! Sa seule compagnie ? Hormis des poissons exotiques hauts en couleur bullant dans un aquarium et un pigeon blessé roucoulant sur la terrasse pour se réchauffer, c'est, avec des œuvres alignées comme des trophées, l'art. Mais celui-ci nourrit-il son homme ? Notre Nemo, rimant avec Rousseau (ou du possible retour à l'état sauvage), être spirituel mais également de chair et de sang, va devoir faire preuve de beaucoup d'habileté et d'ingéniosité, façon McGyver, pour s'en sortir, au sens propre comme au figuré.

À l’UGC Ciné Cité Les Halles, Paris

Pénétrer la bulle de l'art pour riches, une panacée ?

Deux bémols, primo, la fin m'a un peu déçu, me laissant quelque peu sur ma faim (c’est le cas de le dire, je sais !) et, deuxio, on se demande, concernant l'art contemporain pour riches et le geste de la collectionnite aiguë, quel est vraiment son point de vue, à ce jeune réalisateur... certes très talentueux, c'est admirablement filmé, j’adore quand il filme en très gros plan, tel un entomologiste, la nuque perlée de sueur de son personnage principal, Nemo, en panique faisant grave une fixette sur le frigo (il y reste du caviar, ouf !), jusqu'à mettre sa tête dans le congélateur, pour s'y rafraîchir, le chauffage étant déréglé. Et, par ailleurs, les décorateurs du film ont fait un boulot d’enfer, chapeau.

Christian Bale dans « American Psycho », avec des Robert Longo au mur

Je devine pourquoi Vasilis Katsoupis (né en Grèce en 1977), c'est son deuxième film, ne va pas trop dans la direction de la froideur métallique d'un art plastique estampillé white cube, immaculé, lisse, distant et hermétique, collectionné en tant que signe extérieur de richesse par des « colins froids » voulant se la jouer car, selon moi, la réalisatrice Mary Harron est déjà passée par là avec son inégal American Psycho (2000), film mal-aimé à sa sortie devenu culte avec le temps, montrant un golden boy des années 80 au look impeccable de Tom Cruise (un grand Christian Bale/Patrick Bateman), psychopathe patenté, paradant en surchauffe, une hache à la main, devant notamment des dessins grand format hyperréalistes de Robert Longo en noir et blanc, qui affichent des traders en costume-cravate hors sol aussi glaçants que lui, bien sûr le film n’atteignant jamais, à une ou deux exceptions près, le niveau de folie furieuse du roman initial éponyme (1991) qui a fait date, signé Bret Easton Ellis, à mes yeux le plus grand roman (rageur) de ces trente-cinq dernières années.

Tom Hanks dans « Seul au monde », 2000

Quant à À l’intérieur, y est développée, plutôt malicieusement, sur un mode inside et... in situ, pour reprendre un poncif du milieu de l'art, la piste du voleur d’art haut de gamme convoitant une feuille de Schiele (un autoportrait à 3 millions de $) qui, entre rapt et survie (il est enfermé dans un penthouse new-yorkais luxueux au profil d’aquarium géant équipé d'une domotique ultra élaborée et truffé d’œuvres d’art hors de prix, dont certaines conçues pour le film, labellisées John M. Armleder, Maurizio Cattelan, Stefanos Rokos, Francesco Clemente, Adrian Paci, Breda Beban, Joanna Piotrowska, Jenny Holzer, Luc Tuymans, Lynn Chadwick, Egon Schiele, John de Andrea et Vasilis Katsoupis himself), finit par devenir lui-même - attention spoiler - un artiste bord-cadre, mi-chaman mi-Géo Trouvetou, qui, au fil de son enfermement (il y reste des jours et des jours), va faire du loft propret un chaos impressionnant donnant naissance à une immense installation « sauvage » verticale qui prolifère, aux lignes de fuite réflexives - ce cambrioleur chevronné y défèque par exemple au centuple, sans gêne, dans une piscine intérieure : vengeance à l'égard du riche pillé ? Non, la chasse d'eau est HS, la cuvette des toilettes inopérante. Et besoins vitaux obligent, tout simplement. Tel un prisonnier à la Tom Hanks, campant dans Seul au monde (2000, Robert Zemeckis) l'employé de FedEx Chuck Noland enfermé dehors avec pour seul ami (imaginaire), Mister Wilson, un ballon de beach volley dont le visage est fait avec l'empreinte de sa main, Nemo, lui aussi, veut s'en sortir à tout prix, au nom de sa survie, l'îlot de l'art-bulle est son île à lui, pour le meilleur (l'échappée belle) et pour le pire (la sclérose de l'art pour l'art lénifiant).

Nemo (Dafoe) « à l’intérieur »...

Le moins du film, on se demande, in fine, quel est vraiment son point de vue : la critique est là cependant, ce cinéaste grec lorgnant vers les States s’interrogeant sur l’importance, ou non, de l’art, en vue d’une élévation possiblement disruptive : « Si nos besoins premiers n’étaient pas assouvis, l'art aurait-il autant d'importance ? Que signifie l'art, sorti de son contexte ? Peut-être n'est-ce qu'un symbole, une ombre de la vraie vie à laquelle on choisit de donner de la valeur, sur la base de notre perception sophistiquée ?  » C'est très juste. Avec, dans son film, une interrogation des plus pertinentes sur l'instinct de possession (l'art se possède-t-il ? Et ne seraient-ce point les œuvres qui, de par leur forte présence, finissent par posséder le collectionneur shooté à l'art ?), sur le moteur de la création entre construction et destruction (son jeu de massacre avec l'art rappelant les fameuses Colères du plasticien niçois Arman (1928-2005) avec lesquelles il cassait tout ce qui lui passait entre les mains, dont des instruments de musique) ainsi que sur la valeur de l’art : ce long-métrage reprend d’ailleurs la fameuse anecdote de l’incendie, si votre maison brûle, vous sauvez le chat ou, chanceux que vous êtes, un Rembrandt s’y trouvant ? Cf. « Dans un incendie, entre un Rembrandt et un chat, je sauverais le chat  », dixit Alberto Giacometti.

Willem Dafoe dans « Inside » de Vasilis Katsoupis

Mais ce n’est pas une charge politique non plus contre le système capitaliste grand-avalou qui aurait définitivement neutralisé l’art, y compris le plus rebelle (qui est sacrément vendeur ! S’encanailler avec…), en en faisant, au fond, une marchandise comme une autre, mais de prestige, à deux pas du fonds d’investissement (l'art comme spéculation), ça se situe plutôt à un niveau flottant, azuréen, voire arty, je dirais, ce qui est bien, certes. La poésie au pouvoir. Mais un peu limité tout de même, comme s'il n'osait pas trop casser son jouet (l'art contemporain bling-bling en vase clos, griffé par une signature de renom fonctionnant telle une marque déposée, convoité pour contenter l'égo des riches voulant maximiser leur puissance d'être avec, via la course au toujours plus). Bref, n'est pas le dynamiteur et iconoclaste Godard, aimant volontiers en kamikaze et en amateur revendiqué se tirer une balle dans le pied (il avait tout bonnement dézingué sa propre expo, voulant le glorifier donc le figer, à Beaubourg en 2006), qui veut.

Film-concept prenant

Le plus, c’est le côté film-concept, creuser le même sillon d'une idée fixe au vecteur programmatique : on reste tout du long dans le musée-prison (le cinéaste a conçu la déco hype en s'aidant du curateur et commissaire d'exposition coté Leonardo Bigazzi), stationnant entre Panic Room, La Fièvre d’Urbicande (BD culte, de la série Les Cités obscures signée Peeters et Schuiten), d’autant plus que le propriétaire du superbe penthouse à la sécurité maximale est un architecte renommé ayant obtenu le prestigieux prix Pritzker, et Cube, avec son « cubisme » constructiviste dernier cri anxiogène, voire mortel, agissant tel un piège insoluble rendant ses occupants « joueurs » cinglés ; le jeu avec le regard sur l’extérieur en passant par le truchement des caméras de vidéosurveillance, on y voit notamment une jeune femme de ménage séduisante mais indifférente (elle ne voit jamais l'enfermé Nemo, l'observant), est en tous points remarquable.

Van Gogh, comme un air de Willem Dafoe

Et, surtout, Willem Dafoe, désormais 68 ans au compteur, est une œuvre d’art à lui tout seul, quasiment de tous les plans, il y est d'ailleurs très souvent silencieux : ses rides, ses côtes sur le devant étonnamment saillantes et son visage taillé au couteau à la Van Gogh parlent pour lui ; il a d'ailleurs interprété le peintre à l'oreille coupée, suicidé de la société, dans At Eternity's Gate (2018, À la porte de l'éternité, une production Netflix) de Julian Schnabel dont un extrait est actuellement diffusé en fin de parcours de l'expo-blockbuster Van Gogh à Auvers-sur-Oise, les derniers mois présentée au musée d'Orsay (Paris), jusqu'au 4 février prochain.

Dafoe est vraiment stupéfiant dans Inside, tout en finesse et intériorité. Sachant qu'aimer un film c'est aussi, et simplement, retrouver un acteur qui compte, avec qui l'on a vieilli, et dont le visage-paysage fait office de poème des plus aventureux (Christopher Walken est également de cette trempe-là, sans oublier feux John Cazale et Philippe Léotard). Sa savoureuse prestation confirme, s'il en était encore besoin, qu’il est un immense acteur et... comédien de théâtre (Dafoe monte souvent sur scène, il a un niveau de jeu de pilote de Formule 1, variant avec virtuosité les affects). D’ailleurs, soit dit en passant, ce long-métrage À l’intérieur pourrait aussi faire une remarquable pièce de théâtre à Broadway ou au Châtelet à Paris (j’ai pensé à La Mouche de Cronenberg (+ Howard Shore pour l'accompagnement musical), film d'horreur devenu des années après opéra gore).

« At Eternity’s Gate » (2018) de Julian Schnabel, au musée d’Orsay
Willem Dafoe, « La Dernière Tentation du Christ »

Mister Dafoe, sans le moindre défaut (jamais de surjeu), alterne avec une maestria extra-ordinaire le trash (les blessures de son corps décharné, déshydraté et convulsé aux confins du dolorisme et du trait aride, comme un fil barbelé, de Schiele) et le christique (quand il a les bras en croix ou convoque un esprit supérieur, à la limite de la dinguerie beuysienne, mais sans coyote !, sans oublier le fada, amateur de coléoptères, du Silence des agneaux adepte d'installations hollywoodiennes déviantes aberrantes). En regardant Willem Dafoe, on pense souvent à son interprétation de Jésus dans La Dernière Tentation du Christ, 1988, de Martin Scorsese. Il tient le film, vraiment. On regarde parce que c’est LUI. À la fois beau, il a charisme et classe (cf. quand il danse en pas chaloupés sur l’obsédante et agaçante Macarena échappant du frigidaire) tout en étant terrifiant. Animé par un instinct de survie tout reptilien (il était le Bouffon vert dans un Spider-Man de Sam Raimi !), Dafoe va gaiement, et sans retenue, dans le hors limites et l’horizontalité des bas-fonds ainsi que de l'entropie : tour à tour, il végète (bouffant salement, se blessant, on le voit même se fabriquer une attelle pour soutenir une jambe brisée, pissant, se soulageant généreusement, ratiocinant, regardant en légume amorphe, une serre est toute proche, une mosaïque d'écrans de télésurveillance kaléidoscopique quadrillant le site blindé, dans tous les sens du terme) et s’active pour s’extirper, coûte que coûte, d’une telle prison dorée, en tentant l’élévation, tant physique (échapper à la vigilance des flics en prenant la poudre d’escampette par une lucarne zénithale à la lumière providentielle éblouissante, s'en approchant grâce à une installation de bric et de broc à la Thomas Hirschhorn) que psychique (l’enrichissement spirituel de l'humaine condition par l’expérience artistique, tant la sienne que celle des collectionnés). 

Plus jeune, soit dit en passant, le petit Nemo en pinçait déjà pour l'art car, lorsque son instituteur lui avait demandé ce qu'il sauverait en cas d'incendie, il avait répondu, en oubliant carrément ses parents et sa sœur (« Suis-je mauvais pour autant ? »), son chat Groucho (qui a fini par mourir), un album d'ACDC (la musique passe de mode) et son carnet à dessins (avec le recul, le Nemo adulte pense que, le temps passant, « seul l'art demeure »). À méditer...

Diantre, ce rôle de monte-en-l'air, dépressif ou démiurgique, est vraiment pour Willem Dafoe un tremplin pour décrocher l'Oscar du Meilleur acteur ! Il vole très haut, tel un aigle. C'est de la haute voltige, assurément, question interprétation, il y met ses tripes, son vécu. Par moments, dans sa façon de stagner, rêveur, dans une déco-dédale hyper esthétisante, avec pièces secrètes, démultipliée par le prisme de l'art, il m'a fait penser, avec ses airs de Robinson des temps modernes (eh oui, de Defoe à Dafoe, il n'y a qu'un pas), à l'artiste bohème rêveur et vaporeux Gorodish (campé par le grand et cabossé de la vie Richard Bohringer), perdu dans ses volutes enfumées pensives, dans le film-installation Diva (1981), au parfum du bleu Monory, signé Jean-Jacques Beineix - j'entends par film-installation un film où le décor est partie prenante de l'arc narratif au même titre que les personnages, Shining (1980), film retors, au pouvoir de fascination jamais démenti, plaisant tant aux plasticiens du monde entier, avec son côté Kubrick’s Cube vertigineux (l’hôtel Overlook et ses chausse-trappes), en est un autre. Quelques mots de Katsoupis venant confirmer, à propos de son thriller efficace rappelant mine de rien l'enfermement généralisé subi par nous tous pendant la pandémie de Covid-19 (2020-2021), ce primat d'un décorum stylisé et artificiel, limite asphyxiant, faisant sens : « À l’intérieur est l'histoire d'une maison et d'un homme qui se partagent le rôle principal. Un regard ironique sur la possibilité que nos cages dorées deviennent des cellules de prison. »

Richard Bohringer dans « Diva », 1981

Le monde de Nemo

Ici, et de manière remarquable. Willem Dafoe, grand acteur apportant avec lui son background (sa filmographie ô combien solide), est aussi, en quelque sorte, le metteur en scène du film, dans sa façon nonchalante de prendre artistiquement la pose, tel un oiseau sur son perchoir, pour couler tranquillou un bronze, de mettre systématiquement à sac un appart de « nouveau riche » (en même temps, l'art contemporain, malin comme un singe, a déjà inclus dans son process même la destruction massive, cf. le Nouveau Réaliste post-dadaïste sus-cité Arman, bousillant jouissivement maints objets et meubles), puis dans sa manière aussi, très animale, de se mouvoir, de planter son corps, à la Bacon, dans un décor de rêve, devenu bientôt cauchemar ; on peut, de la même façon, penser au « monstre » Brando dans Le Dernier tango à Paris (1972), sous influence directe également de l'univers existentiel de l'expressionniste Francis Bacon, Bertolucci, avec sa caméra caressante (virtuose de la Louma, caméra montée sur grue), reprenant ouvertement certains tableaux-cages du peintre anglais, dans les teintes orangées, aux toiles d'araignées psychanalytiques piégeuses.

Ma foi, que peut l’art conceptuel froid, sériel et sophistiqué quand il s’agit tout bonnement de sauver sa peau ? Il y a alors certainement plus urgent que les circonvolutions des cerveaux de l’art contemporain occidental et les ronds de jambe des vernissages et finissages ! 

Dafoe dans « Inside »

Petit détail, on y voit très bien au départ, car elle est cadrée de fort près, avec un voleur « tête chercheuse » ayant un timing très serré (7 minutes) pour accomplir sa mission, une montre… Casio (elle finira d'ailleurs cassée, en étant intégrée dans un assemblage de fortune, tenté par l'informel à tendance crade). S’agit-il juste d’un placement de produit ? Me suis-je demandé. J’ai trouvé que c’était néanmoins hyper bien pensé, en termes de choix d’accessoire. Car il aurait, au poignet, une Rolex, on se dirait - « hmm, à quoi bon, pour lui, faire un casse ? », ici c’est une Casio, coûtant une somme bien plutôt modeste, comme on le sait, tout en étant marquée par une touche branchée de vintage ; ce cambrioleur d'élite a du goût, faisant preuve de flair, il préfère d’ailleurs quelques œuvres (trois) aux autres, qu’il choisit, à l’arrivée, d’épargner au sein de sa casse à grande échelle, dont l’autoportrait lacunaire de l'écorché Schiele, parce que, dit-il, il les aime bien - à voix haute il se parle souvent à lui-même ou écrit de manière vagabonde sur les murs devenus son journal intime - et parce qu'elles l'ont peut-être aussi sauvé, au fond, de son infinie solitude.

À l’intérieur (Inside, 2023, 1h45), États-Unis (mais film également allemand, britannique et belge). Couleur. De Vasilis Katsoupis. Avec Willem Dafoe, Gene Bervoets, Eliza Stuyck, Andrew Blumenthal, Vincent Eaton. En salles depuis le mercredi 1er novembre 2023. 


Lire l'article complet, et les commentaires