En quoi « Titanic » est-il un film actuel ?

par Vincent Delaury
mardi 21 mars 2023

C’est à la faveur de la ressortie récente en 3D de l’insubmersible Titanic (1997, version restaurée, en salles depuis le 8 février dernier, pour fêter ses 25 ans) du Canadien James Cameron, le film de tous les excès, avec une pluie d’Oscars en 1998 à la clé, que j’ai eu le plaisir, chaussé de grosses lunettes 3D un peu trop lourdes comme d’habitude, de revoir au cinéma Pathé La Villette dans le 19e arrondissement de Paris (le long métrage y est toujours projeté, ©photos V. D.), ce film-fleuve, qui était aussi repassé à la télé en début d’après-midi le 2 janvier dernier sur France 2 au moment des fêtes du Nouvel An.

L’hubris capitaliste

Cal et Rose, patriarcat étouffant et fiançailles de raison

En dépit de quelques scories (les violons par moments surchargés de feu James Horner (1953-2015), le tube gnangnan de Céline Dion au générique final, le fait que l’on aurait perdu au fond des mers un original de Picasso, à savoir une version réduite des Demoiselles d’Avignon (1907) ainsi qu’une Danseuse de Degas - euh, si vrai, ça se saurait tout de même !), Titanic, indépendamment de son histoire d’amour éternel et impossible sur fond de naufrage retentissant entre Jack et Rose (ces deux amoureux, façon Roméo et Juliette, sont deux membres de classes différentes, avec pour les interpréter les tout jeunes et très beaux Leonardo DiCaprio et Kate Winslet, devenus depuis des stars internationales), n’a rien perdu de son intemporalité ni de son actualité, notamment en ce qui concerne sa célébration du voir (on y entend déjà le fameux « Je te vois ! » maintes fois prononcé par les Na’vi dans les deux premiers Avatar), la lutte des classes à l’œuvre sur le paquebot transatlantique britannique ayant coulé, une fois coupé en deux, dans l’océan Atlantique Nord en 1912 suite à sa collision avec un iceberg (des riches se pensant tout-puissants écrasant de leur morgue ce qu’ils jugent être le bas peuple, le parangon de cette posture puante étant incarné par le richissime fiancé obséquieux de Rose, un certain Cal Hockley, joué magistralement par Billy Zane - on prend plaisir à le détester !), puis, surtout, à l’heure actuellement du réchauffement climatique provoqué par un capitalisme carnassier échevelé misant sur le profit à tous prix sans se soucier le moins du monde de l’avenir et du bien-être des êtres vivants sur notre chère planète bleue bien abîmée, cette hubris, ou volonté de puissance animée par un orgueil démesuré, des hommes à chercher à se faire coûte que coûte dompteurs de la nature en créant une grosse machine rutilante soi-disant infaillible, son fiasco sur l’eau pouvant être vu comme un signe avant-coureur d’un possible effondrement global et systémique (des certitudes) de la civilisation industrielle.

« Je te vois », Rose âgée dans « Titanic » (1997, James Cameron)

On connaît la fin tragique, plus de 1500 personnes y trouvèrent la mort, ce qui fait, comme on le sait, de cet événement à portée planétaire, des plus fascinants (c’est indiscutablement une parabole pour apprendre à l’homme à se montrer modeste quant à sa supposée puissance face aux forces de dame Nature), l’une des plus grandes catastrophes maritimes de tous les temps. Le film, comme l’événement dont il s’inspire largement et avec précision (James Cameron, l’auteur de la saga Avatar, sa Voie de l’eau est sorti en France le 14 décembre dernier avec le triomphe commercial, et souvent critique, que l’on connaît, est un obsessionnel du réalisme ayant fait construire, l’anecdote est connue, une réplique du Titanic à l’échelle quasi réelle de l’original tout en faisant carrément appel aux mêmes compagnies de l’époque pour fabriquer des éléments, dont une reproduction du fameux grand escalier à double volée réservé aux premières classes), sont toujours largement cités et commentés de nos jours.

Dessiner pour mieux voir, Rose et Jack sur le Titanic

Rien que deux exemples, dans mes lectures de ces derniers temps, le chanteur Arthur H, dans un Télérama récent (#3814, février 2023, page 4), déclarait ceci en parlant de sa chanson éponyme (Titanic, 2023) dans laquelle il s’imagine être un jeune musicien engagé dans l’orchestre du navire (on pense aussitôt alors à l’une des scènes-clé du blockbuster, via le fameux « Messieurs, ce fut un privilège de jouer à vos côtés ce soir », lorsque quelques musiciens sur le ponton continuent malgré la panique à bord à jouer l’air Nearer, my God, to Thee (Plus près de toi, mon Dieu), l’art étant face à la mort approchant leur seule planche de salut pour rester maîtres de leur destin et élégants capitaines de leur existence : « Le Titanic était une expérience inédite, le plus grand bateau, le plus chic, à la pointe de son époque. Tout cela résonne avec la nôtre, cette technologie qui nous emmène dans un endroit un peu obscur. Sans verser dans la collapsologie, qui ne m’attire guère, c’est assez actuel, le Titanic. » Et Nicolas Saada, critique et cinéaste (Espion(s), 2009), d’ajouter à raison dans un Première hors série sorti en décembre 2022 (#20, James Cameron, 50 moments cultes, p.88), voyant ce Titanic tel un film ayant pour sujet central l’acceptation de la mort : « [À la toute fin] Le film devient tout à coup expérimental. DiCaprio dit à la petite Rose : ‌"Accroche-toi, on n’en a plus pour longtemps." La musique de James Horner n’est plus du tout le truc sirupeux du début, mais une bande-son chaotique. Et par-dessus, les images sont comme des associations libres. Les lumières qui s’éteignent. Et ce plan large, qui fait penser autant à un plan large européen (c’est Et vogue le navire, presque) qu’à un truc expérimental qui semble dire au spectateur : ‌"Maintenant, on est dans le noir. Le décorum, la reconstitution, c’est fini, on va tous plonger dans l’eau glacée." C’est en revoyant ce plan que j’ai définitivement compris que Titanic était le grand film du XXIe siècle. C’est le film qui clôt le XXe siècle et l’histoire du cinéma classique, mais c’est aussi le film qui annonce qu’on a, en nous, le goût et l’intuition de la catastrophe. Je crois que ce film a éveillé en moi quelque chose des désastres à venir. En montrant une catastrophe au passé, Cameron avait l’intuition de la catastrophe à venir. La catastrophe en question, c’est évidemment tout ce qui va se passer dans le monde trois ans plus tard [le film est sorti dans l’Hexagone en janvier 1998, trois années avant le 11-Septembre avec, suite aux attentats-suicides, l’effondrement des tours jumelles du World Trade Center symboles de la puissance américaine], mais c’est aussi la fin du cinéma classique – un film très long, qui raconte une histoire, avec des personnages, sans effet de postmodernisme, sans citation, sans métacinéma. Et pourtant, c’est un film qui charrie tellement de questions sur le cinéma, sur l’existence… »

L’amour en fuite, Jack & Rose (DiCaprio et Winslet), dans « Titanic »

Et vogue le navire filmique

Back to Titanic : coucou le revoilou en 3D, donc ! Avec son succès phénoménal (plus de 2,249 milliards de $ de recettes à travers le monde) et ses onze Oscars (1998), dont celui du meilleur film, le Graal !, ce long métrage, produit bizarrement à l’époque par deux studios « frères ennemis », La Fox et la Paramount, et narrant une tragédie mythique doublée d’une histoire d’amour puissamment romanesque (le coup de foudre sentimental rejoignant ici le coup de grisou technologique), est entré dans la légende du cinéma contemporain. « Avec chaque film que je mets en scène, déclarait Cameron au Los Angeles Times en avril 1997, je tente de me fixer des challenges en tant qu’artiste et technicien, de dépasser mes limites et ce que j’ai accompli auparavant  », poursuivant : « Je me suis promis de faire un film qui honorerait cette grande tragédie en essayant de faire ressentir au public d’aujourd’hui l’intensité de l’émotion de l’événement, des personnes qui y ont survécu, et du trop grand nombre de personnes qui y ont perdu la vie. Je savais qu’il me faudrait y investir tout mon savoir-faire de cinéaste, et aussi quelques trucs que je ne sais pas faire encore, pour réaliser le film qui me tenait à cœur. »

Southampton, 10 avril 1912, Le Titanic, le paquebot le plus grand et le plus moderne du monde, fleuron de la White Star réputé pour son insubmersibilité, est en route pour sa première traversée : il s’agit du voyage inaugural du RMS Titanic. Quatre jours plus tard, il heurte un iceberg dans les eaux glacées de l’Atlantique Nord. À son bord, Rose DeWitt, une jeune femme de la bonne société américaine, éprise de liberté, rencontre un artiste sans le sou, passager de troisième classe, un certain Jack Dawson, dont elle s’éprend follement. Au final, sur 2243 passagers, 705 furent sauvés. Survécurent 60% des passagers de première classe, 44% de la deuxième et 25% de la troisième. À l’instar du premier Avatar ressorti au cinéma peu avant l’arrivée dans les salles obscures du deuxième (qui a fait à ce jour plus de 13,3 millions d’entrées en France), le tycoon James Cameron, fin limier du box-office, a ressorti, en février dernier, son premier triomphe, Titanic, via une version restaurée en 4K, et toujours en 3D.

« Je suis le roi du monde ! », Jack hurlant sur la proue du navire

Pour ma part, même impression qu’en 2012, quand le film était déjà sorti le 4 avril de cette année-là en version 3D : de toute évidence, la France vit une véritable histoire d’amour avec ce film, qui a coûté au final 200 millions de dollars, pour un budget initial de 110 millions (quant à Cameron, il touchera 600 000 dollars comme scénariste, 8 millions de $ comme réalisateur ainsi qu’un intéressement aux entrées, qui font dans les 115 millions de $) ; au fil du temps, ce film a cumulé sur le territoire français un total de près de 20,7 millions de spectateurs (21,8 millions avec les reprises, précise Wikipédia), ce qui le place en tête du box-office français et, au jour d’aujourd’hui, il se classe troisième au box-office mondial des meilleures recettes de tous les temps. Bref, voir en ce qui me concerne une énième fois ce Titanic dans une salle bien remplie, c’était bien entendu l’occasion de retrouver les tout jeunes Leonardo DiCaprio, feu follet à la mèche rebelle irrésistible, et Kate Winslet, bien en chair là-dedans, comme au sortir de l’adolescence, qui depuis ont fait leur petit bonhomme de chemin, DiCaprio enchaînant les cinéastes stars (Scorsese, Tarantino, Eastwood, Spielberg, Nolan, Iñárritu…) et Winslet égrenant quelques films marquants dans sa filmographie, tels Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004), Les Noces rebelles et The Reader (2008), Contagion et Carnage (2011). Pour l’anecdote, l’actrice britannique, née en 1975 à Reading en Angleterre, avait été très éprouvée par le tournage du Titanic dans l’eau gelée, déclarant ne plus vouloir tourner avec l’intransigeant et mégalomane metteur en scène canadien, à moins qu’on ne lui propose beaucoup d’argent… Ce qui, semble-t-il, est arrivé ! Puisqu’on l’a vue récemment, plus de 20 ans après Titanic, en Na’Vi, dans Avatar 2. Dans la salle obscure, j’étais entouré de spectateurs qui, visiblement, connaissent parfaitement Titanic, certaines jeunes spectatrices entonnant même en chœur non sans un certain second degré, pendant le générique final et comme en 2012 pour la ressortie, le tube planétaire du film qu’elles connaissent de toute évidence par cœur ; cette chanson My Heart Will Go On de Céline Dion (que Cameron ne voulait pas au départ, c’est James Horner qui a réussi à le convaincre !), single le plus vendu au monde, donne la nausée, on l’avait appris lors de sa ressortie il y a un peu plus de 10 ans, à son actrice principale. Au micro de MTV News, mars 2012, Kate Winslet avait dit : « [Elle] me donne envie de vomir. Je ne devrais pas dire ça... Non, vraiment, ça me donne envie de vomir. J'aimerais pouvoir dire "Oh écoutez tous ! C'est la chanson de Céline Dion !" Mais je ne peux pas. Je dois juste rester là, avec un visage fermé, en roulant des yeux à l'intérieur. (…) Dès que je vais dans un bar ou un hôtel avec un pianiste ou un restaurant où ils changent la musique pour les invités visiblement... Oui c'est très excitant pour les gens de me "surprendre" avec la chanson de Céline Dion. » On la comprend. Cette mélodie sirupeuse, malgré son Oscar, n’est pas le meilleur du film, c'est vrai.

Riches imbuvables

Femme en corset et bonnes manières sur le Titanic

L’atout majeur du Titanic signé Cameron (du 4,5 sur 5 pour moi), c’est son imagerie d’orfèvre servant sur un plateau une tragédie maritime minutieusement reconstituée. Il faut vraiment le revoir avec un œil neuf, en se débarrassant du battage médiatique qui, à sa sortie (janvier 1998), avait fini par lui faire du tort et tenir à distance bon nombre de cinéphiles découragés, voire dégoûtés. N’en déplaise au chevronné Robert Altman (1925-2006), connu pour son style mâtinant naturalisme, film choral et esthétique, qui avait déclaré que « C’est le pire film qu’il ait pu voir dans sa vie  » !, revoir Titanic 3D en salle est une expérience assez réjouissante, non pas pour sa 3D qui n’a rien de révolutionnaire (on le sait, le film n’a pas été prévu pour ce format-là), mais essentiellement pour sa trame forte, opposant, dans la star des stars qu’est le paquebot-palace de rêve, riches snobs imbuvables et gens de peu, chaleureux et humains, mais méprisés par cette soi-disant élite s’octroyant des privilèges dignes de l’Ancien Régime (difficile en le revoyant de ne pas penser au monde bling-bling inconscient et écœurant des hyper riches d’aujourd’hui accumulant yachts et objets d’art néo-pop bidons s’imaginant, de par leur héritage ou leur parcours professionnel, intouchables, à savoir au-dessus des lois), pour ses répliques cultes, telles « Allez, oublie-là, t’as plus de chance de voir les anges te sortir du trou de balle que de fréquenter une fille comme ça ! », dixit un pote à la Gavroche au dessinateur fauché Jack, « N’oubliez jamais qu’ils adorent l’argent. Alors, que vous possédiez une mine d’or et vous entrez au club » (un conseil donné à Jack, découvrant le beau monde croulant sous le luxe et les apparences) et autres « Le cœur d’une femme est un océan de secrets. Jack Dawson ? Passager clandestin, donc rien sur lui. Et je n’ai aucune photo de lui. Il n’existe seulement que dans ma mémoire » (Rose DeWitt Bukater… Dawson), ainsi que pour son final grandiose complètement mortifère, le travelling fantasmagorique sur une myriade de cadavres flottants, vision ô combien lugubre, rappelant Abyss (1989), ou encore le documentaire Les Fantômes du Titanic (2003) s’attardant sur l’épave filmée en trois dimensions, tous deux du même auteur, films dont les profondeurs subaquatiques vertigineuses font écho à Nietzsche : « Quand tu regardes longtemps dans l’abîme, l’abîme regarde en toi. ». Sans oublier bien sûr tous les rapports féconds du Titanic et de sa folle traversée, telles des accointances, avec l’histoire du cinéma et la trajectoire de James Cameron.

Liquide amniotique

À la sortie de son film, ce cinéaste « gros calibre » donnait l’impression, avec ce film-somme (catastrophe, mort, attraction foraine, séquestration, amour, lutte des classes, etc.), d’avoir réalisé un film définitif qui sonnait comme l’aboutissement de son œuvre. Mais, en 2009 et en 2022, ce même réalisateur, bigger than life, a remis le couvert avec successivement ses deux Avatar, films titanesques objets de tous les superlatifs ! Mais où s’arrêtera Cameron ? Peut-on en effet se demander. Dans le registre du film néoclassique hollywoodien qui s’impose tel un bloc filmique insubmersible et dans celui du blockbuster high-tech qui reprend malicieusement tous les codes du cinéma narratif de genre US, Titanic et la saga Avatar semblent désormais indétrônables. Au rayon du film spectaculaire qui nous cloue à notre fauteuil, le démiurge Cameron semble tout de même voguer au-dessus des autres imagiers de son temps (Spielberg vieillissant (Fabelmans a un côté étrangement désuet), Lucas capitalisant pépère sur sa franchise Star Wars, Nolan un brin alambiqué, cf. son crypté Tenet, et consorts), car répondant parfaitement à nos attentes de spectateurs désirant une sorte de retour aux sources, façon le magicien Méliès, face au robinet asphyxiant à images lisses des séries TV, des plateformes de streaming et autres smartphones. En créant du visuel inédit, venant « se maximiser » dans une 3D qui exploite au mieux effets de jaillissement et de profondeur de champ, le visionnaire James Cameron fait sienne la devise de Kubrick : faire du film une « expérience visuelle non verbale » ; I see you… (je te vois), entendait-on plusieurs fois dans le Pandora des Avatar, ainsi que dans Titanic quand l’artiste en herbe Jack, qui a fréquenté le Paris bohème des cafés populaires de Montparnasse et Montmartre (« Jack, je veux que tu me dessines comme l’une de tes Françaises ! », lui dit Rose émerveillée et séduite), s’apprête à dessiner son amoureuse, comme si dessiner permettait de mieux voir le monde.

Folle traversée et eau givrée, « Titanic »

La force de frappe filmique du père de Terminator et d’Abyss qui ressortira aussi prochainement en 4K Blu-ray, réside, depuis Titanic, non seulement dans le fait d’inventer des mondes en vase clos qu’on n’avait jamais vus auparavant (l’épopée sous-marine d’Abyss, le bleu pénétrant d’Avatar, le paquebot-écrin du Titanic), mais surtout dans le tour de force - ou stratagème illusionniste - qui donne l’impression de réinventer la vision (de cinéma). Nous qui sommes blasés par une invasion d’images en tous genres, et de plus en en plus moches (rien qu’un exemple, les affiches de films, auparavant dessinées par des graphistes talentueux, sont de moins en moins belles, se contentant de reprendre paresseusement un visuel photographique tiré du long métrage), on baigne avec James Cameron dans une sorte de liquide amniotique roboratif : en même temps qu’il propose un cinéma écologique ancré dans l’ère du temps, ce qui ne remet pas en cause la geste sincère de ce créateur d'images à se passionner depuis longtemps pour l'eau, de son Abyss sous-marin féerique au grand bleu envoûtant du Pandora d'Avatar en passant par son vibrant Titanic qui, malgré la pléthore de ses effets spéciaux, parle tant à nos yeux qu'à notre cœur, nous devenons, petits et grands, par son intermédiaire, des « enfants », voire de bons gros bébés !, qui redécouvrons en salle la magie originelle du septième art, comme au bon vieux temps des frères Lumière (sachant que la 3D ne date pas d’hier, l’un des films les plus notoires du cinéma 3-D, L’Étrange créature du lac noir de Jack Arnold, remontant à 1954), la richesse du monde (avant la chronique en temps réel de sa mort annoncée) ainsi que la joie toute simple de jouir des possibilités du visible. Bref, à mon avis, la Cameron 3D, d’hier à demain en passant par aujourd’hui, n’a pas fini de nous surprendre ! 

Titanic (1997 – 3h14). États-Unis. Couleur. De James Cameron. Avec Leonardo DiCaprio, Kate Winslet, Billy Zane, Kathy Bates, Bill Paxton, Frances Fisher, Gloria Stuart. En salle depuis le 8 février dernier en version restaurée, définition 4K, et en 3D.


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