La valse des étiquettes

par C’est Nabum
mercredi 16 octobre 2024

 

Mais lesquelles au juste.

 

Nous n'avions pas imaginé après l'avènement d'un banquier à la plus haute fonction de l'État que ses deux mandats nous conduiraient tout doucement à la banqueroute. Nous aurions dû nous montrer plus vigilants avec ce slogan annonciateur de grands mouvements de fond : « En Marche ! » …

Hélas les fonds en question seront bientôt ceux de nos fonds de culotte tandis que les fonds d'investissement quitteront le navire pour nous laisser nous noyer sous une dette abyssale. Pendant ce temps, l'ancien ministre des finances, le maire du palais, offrira ses lumières dans des conférences à haute rentabilité pour expliquer comment noyer le poisson et couler une économie prospère.

Mais, quoi qu'il en coûte aux imbéciles qui s'offriront ses services, ce digne représentant du libéralisme cupide n'a pas besoin de mettre ses paroles en adéquation avec ses résultats financiers. Dans ce petit monde des grands de la planète, seule leur parole devant un parterre de gogos est d'argent tandis que leurs actes plombent le petit peuple.

Le grand patron pendant ce temps ronge son frein, confronté qu'il est à un chômage technique qui cache son nom. Pour tuer le temps et l'ennui, il continue de sillonner le monde tout en ayant l'argent public qui lui brûle les doigts pour des réceptions et des commémorations fastueuses. L'exemple ne vient jamais d'en haut en monarchie et ce bon prince bat tous les records en matière de train de vie, lui qui étrangement ne voyage jamais de la sorte.

Pendant ce temps, le petit personnel politique, ceux qui peu ou prou n'aspirent qu'à une chose, s'offrir un Marocain ou prendre la place du vizir pour les têtes d'affiche, jouent à un jeu de dupe en changeant d'étiquettes au gré du vent et des alliances de circonstance, oubliant leurs engagements précédents et l'intérêt général. La politique profession lucrative non indexée sur les résultats, ce qui ouvre de réelles perspectives aux incompétences de tous poils !

La valse des étiquettes, la vraie, celle qui recevra le prix orange ne concernera que ce peuple qui continue à intervalles réguliers de croire aux sirènes et aux illusions. La hausse des prix sera le pendant de ce fameux « quoi qu'il en coûte ! » qui a garni quelques poches et jeté de la poudre aux yeux aux plus nombreux.

Le pays est à la faillite. Nous irons bientôt voir chez les Grecs comment on soigne des situations analogues. La crise restera dans les annales tandis que ces beaux messieurs et ces belles dames continueront de vivre au crochet d'un peuple exsangue grâce à des privilèges à vie. La colère peut bien gronder, ils ont armé le bras séculier, tué l'information sincère, réduit l'opposition à une caricature insane.

Pendant ce temps, les fêtes somptuaires ne cessent d'alimenter notre exaspération, chacun devinant que les fastes de l'ancien régime sont revenus à la mode de cette aristocratie élective qui dépense sans compter quand c'est pour sa gueule tandis qu'elle serre tous les cordons de la bourse pour maintenir l'héritage du modèle à la française.

En dépit des prélèvements les plus importants d'Europe, la nation ne peut plus couvrir ses dépenses régaliennes mais continue joyeusement à régaler le monarque son épouse et sa cour. Des têtes dans pareil cas finissent toujours par tomber tant il y a de l'indignité dans ce comportement d'autant qu'il est doublé, assez discrètement il convient de le souligner, de cadeaux somptuaires pour leurs commanditaires, ces immenses fortunes qui échappent aux impôts, aux contrôles et aux obligations.

Le peuple ne sait plus quel parti prendre, son désarroi le poussant vers des solutions extrêmes ; mais comment le lui reprocher quand on voit les uns et les autres, déchus de leurs postes de décision, créer un nouveau parti pour faire valser une fois encore les étiquettes et les girouettes. Horizon, Renaissance, Nouveau Front Populaire, Liot, Ensemble pour la République, … On fait du fric avec tout ça sur le dos d'un peuple qui n'en peut plus !


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