La France et ses femmes...

par Bettina Soulez
jeudi 2 juin 2005

"Etre une femme libérée, tu sais, c’est pas si facile...

Ne la laisse pas tomber, elle est si fragile..."

Vous avez déjà entendu cette chanson voire même danser à son rythme, j’imagine ?

Alors, quelques rappels de dates parlantes :

1945... :


- Voici la date de naissance de la plupart des femmes qui partent à la retraite en ce moment. 60 ans, donc... Et bien cela fait aussi 60 ans que la femme française a le droit de vote ! (Bien ! Quelle reconnaissance, enfin !... de son pouvoir de décision...)
- Et cette même année 1945, la notion de « travail féminin » est supprimée. La législation prévoit « à travail égal, salaire égal ». (Vous croyez que, pour autant, c’est gagné aujourd’hui sur le territoire national ?)

1938, la femme française peut s’inscrire à l’Université sans l’autorisation de son mari. (Oh ! Merci !... Ah ? Parce qu’avant, non ? La pièce de Molière, « Les femmes savantes » -17ème siècle- a donc fait peur aux hommes à ce point ? Que s’est-il passé ensuite ?)

1909, le port du pantalon pour les femmes n’est plus un délit et ce, seulement dans le cas où la femme tient à la main une bicyclette ou un cheval ! (ah ! bon ! je me disais aussi ! C’était trop beau ! Pour être en pantalon, il suffisait donc d’acheter l’accessoire qui allait avec !)

1907, les femmes françaises mariées peuvent disposer librement de leur salaire. (Ca porte un nom, ça, non, la confiscation d’un salaire ?)

Je veux me souvenir de ces dates (pas si futiles que ça) car on en parle moins que de certaines autres fondamentales concernant la contraception, le divorce, etc. La génération de nos mères ou grand-mères a donc combattu pour obtenir ces avancées françaises. Cela me paraît si récent, si fragile : une génération et parfois tout bascule !

Je suis effarée du peu de femmes reconnues en politique. Ce milieu est tellement violent que, peut-être, elles sont moins nombreuses que les hommes à vouloir s’y risquer. Pourtant, il devrait y avoir de belles raisons de les voir à des fonctions clés :
- elles représentent la part la plus importante de la population,
- elles sont réputées pour avoir moins d’ambition personnelle que les hommes,
- elles sont souvent mues par des convictions, du dévouement ou un désir de transmission culturelle.

Les femmes d’Europe, ensemble, auraient pu être mieux écoutées, mieux entendues. Alors, si la France d’aujourd’hui pouvait, au moins dans ce domaine, prendre un coup de jeune, montrer un visage plus moderne et afficher des visages féminins, cela nous remonterait le moral !

Je pense à nos filles ; j’espère que le gouvernement saura doper leur liberté avec finesse.

source des dates rappelées : Cristina Lunghi, « Et si les femmes réinventaient le travail », chez Eyrolles.


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