SIDA : l’espoir d’un vaccin, enfin ?

par 1-Les Brèves d’AgoraVox
vendredi 9 juillet 2010

27 ans déjà. 27 ans que nous connaissons le virus VIH, isolé dès 1983 par les équipes de l’Institut Pasteur sous la direction du professeur Luc Montagnier. 27 ans d’attente d’un vaccin qui vont peut être un jour prochain trouver l’aboutissement. C’est en tout cas l’espoir que soulève cette information parue dans le magazine Science hier jeudi 8 juillet.
 
Des chercheurs américains auraient pu isoler deux antigènes, dénommés VRC01 et VRC02 qui interviendraient pour bloquer le complexe processus de réplication du virus au sein des cellules de l’organisme. Or, si le virus ne peut se répliquer, l’infection serait combattue efficacement et les personnes séropositives pourraient à terme se débarrasser du VIH et ainsi éviter de développer un SIDA.
 
Ces antigènes sont naturellement fabriqués par l’organisme des personnes séropositives, la stimulation de cette fabrication serait, si cette information se confirme, une réelle avancée thérapeutique. Ces informations soulèvent l’enthousiasme de la communauté scientifique qui continue à se battre contre le VIH. Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses les a d’ailleurs qualifiées d’ "avancées exaltantes qui vont accélérer nos efforts pour découvrir un vaccin capable de protéger de façon étendue contre le virus du Sida”.
 
En effet, ces deux antigènes bloqueraient la réplication de la plupart des souches connues de VIH, leur efficacité atteindrait 90%
 
Est-ce alors LA grande nouvelle que des millions de personnes, infectées par ce virus, attendent ? Rappelons quelques chiffres. Le SIDA, fin 2007 c’est :
(chiffres ONUSIDA)
 
Il va falloir malheureusement encore patienter, ces résultats ne proviennent que d’expériences réalisées in-vitro. Elles représentent tout de même la meilleure nouvelle sur le front du SIDA depuis la découverte des multi-thérapies qui ont permis, au milieu des années 90, de mettre un premier coup de frein aux ravages du SIDA mais qui posent problème tant par leur coût qui exclut trop de personnes vivant dans les pays pauvres, que par leurs effets secondaires souvent extrêmement lourds.
 
Information à suivre en tout cas.

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