Oui au port d’arme pour les civils
par Martin Masse
mercredi 21 septembre 2005
Après plusieurs années de propagande gouvernementale teintée de mensonges, les citoyens en sont venus à croire que le service d’urgence téléphonique de l’Etat assure de manière adéquate la protection de la population contre les assauts criminels. Il ne faut pas être surpris si les autorités n’ont aucune difficulté à faire adopter des lois pour désarmer les civils. « Voyons, s’exclament les fonctionnaires du ministère de la sécurité publique, vous n’avez pas besoin d’une arme puisque nos vaillants policiers que vous financez par vos impôts vont courir à votre secours ! » Il vous suffit simplement d’appeler le 911 et de prier pour qu’ils arrivent dans un délai raisonnable. Si vous vivez en milieu rural ou dans les montagnes, prévoyez un délai de 48 heures, ou moins si vous êtes chanceux.
Non, la police ne peut pas vous protéger des agresseurs potentiels. Cette conviction est fausse et très dangereuse. Combien de citoyens ont déjà été tués parce qu’ils ont eu foi en un système téléphonique pour assurer leur défense ? Combien doivent aujourd’hui se soigner pour des blessures physiques et psychologiques souvent incurables, pour la même raison ? Une étude du Bureau fédéral d’investigation réalisé en 1997 (pp. 9, 22,19), démontre que sur 18 209 cas de meurtres, 497 950 de vols et 96 122 de viols, la police a été incapable d’empêcher le crime. Même les agents sur le terrain reconnaissent qu’ils ne peuvent rien faire, sauf ouvrir une enquête après les faits. Bref, tant que les citoyens ne pourront prendre en main leur propre sécurité, les criminels auront toujours carte blanche. Comme le démontre l’image au début du billet, ce sera toujours pour eux une gentille invitation.