Oui au port d’arme pour les civils

par Martin Masse
mercredi 21 septembre 2005

Ce dimanche, à Saint-Zotique en Montérégie, un groupe de délinquants armés a pénétré par effraction dans la propriété privée d’un jeune couple dans la vingtaine. Après avoir violé la jeune fille à tour de rôle sous les yeux de son copain, les malfaiteurs ont dévalisé la maison puis ont pris la fuite. Ce crime est similaire à ceux ayant eu lieu à Pierrefonds à Montréal et Saint-Jacques dans Lanaudière. Dans les trois cas, les malheureuses victimes ont réussi à appeler le 911 uniquement après le drame. Les agents de police ont démontré encore une fois leur incapacité à empêcher ce genre d’agression. Evidemment, nous ne pouvons pas les blâmer, car ils ne peuvent pas être partout, en toute circonstance. Mais justement, la légitime défense est une responsabilité individuelle et toute personne respectueuse de la loi doit avoir le droit de porter une arme à feu pour protéger sa vie et celle de sa famille. Il s’agit d’un moyen de dissuasion qui peut faire toute la différence dans une situation de crise. Il ne faut jamais oublier que lors d’une agression, nous ne pouvons bien souvent compter que sur nous-mêmes pour nous protéger. Il est temps d’arrêter de protéger les criminels avec toutes sortes d’arguments bidon comme le font les pacifistes inconscients.

Après plusieurs années de propagande gouvernementale teintée de mensonges, les citoyens en sont venus à croire que le service d’urgence téléphonique de l’Etat assure de manière adéquate la protection de la population contre les assauts criminels. Il ne faut pas être surpris si les autorités n’ont aucune difficulté à faire adopter des lois pour désarmer les civils. « Voyons, s’exclament les fonctionnaires du ministère de la sécurité publique, vous n’avez pas besoin d’une arme puisque nos vaillants policiers que vous financez par vos impôts vont courir à votre secours ! » Il vous suffit simplement d’appeler le 911 et de prier pour qu’ils arrivent dans un délai raisonnable. Si vous vivez en milieu rural ou dans les montagnes, prévoyez un délai de 48 heures, ou moins si vous êtes chanceux.

Non, la police ne peut pas vous protéger des agresseurs potentiels. Cette conviction est fausse et très dangereuse. Combien de citoyens ont déjà été tués parce qu’ils ont eu foi en un système téléphonique pour assurer leur défense ? Combien doivent aujourd’hui se soigner pour des blessures physiques et psychologiques souvent incurables, pour la même raison ? Une étude du Bureau fédéral d’investigation réalisé en 1997 (pp. 9, 22,19), démontre que sur 18 209 cas de meurtres, 497 950 de vols et 96 122 de viols, la police a été incapable d’empêcher le crime. Même les agents sur le terrain reconnaissent qu’ils ne peuvent rien faire, sauf ouvrir une enquête après les faits. Bref, tant que les citoyens ne pourront prendre en main leur propre sécurité, les criminels auront toujours carte blanche. Comme le démontre l’image au début du billet, ce sera toujours pour eux une gentille invitation.

Mathieu Bréard


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