Séparation des HOMMES et des FEMMES / la charia à l’œuvre

par Jean-Luc ROBERT
vendredi 6 juin 2025

Séparer les hommes et les femmes à Bordeaux : quand la République fait face à une logique parallèle Il semble tout à fait normal pour ce jeune homme de ne pas mélanger les hommes et les femmes pour éviter d'attraper des péchés...

La scène se déroule à Bordeaux, pas à Riyad ni à Kaboul. Un homme, visiblement inspiré par une lecture particulièrement rigoriste de l’islam, a proposé d’appliquer des horaires séparés pour les hommes et les femmes dans un lieu public. L’idée, selon lui, était simple : éviter les tentations, préserver la vertu, bref, éviter « d’attraper des péchés ». À l'écouter, on croirait presque que le simple fait de croiser une femme dans un couloir déclenche une alarme divine.

Et pourtant, ce jeune homme ne semble pas se rendre compte qu'il vient de sortir des clous : il a quitté l'autoroute républicaine à pleine vitesse pour emprunter un sentier bien à lui, pavé de principes issus de la charia.

Un choc frontal avec la République

Ce genre d’initiative illustre parfaitement une incompatibilité latente entre les principes de la République française — fondés sur l’égalité entre les sexes, la neutralité religieuse, la liberté individuelle — et une certaine interprétation rigoriste de l’islam.

Car il ne s’agit pas ici de foi privée, ni de spiritualité personnelle, mais bien d’une volonté d’organiser la vie publique selon des préceptes religieux. En France, les lois de la République sont pourtant claires : nul ne peut être discriminé sur la base de son sexe dans l’accès à un service public ou privé. Pas même sous couvert de morale religieuse.

Quand l'absurde touche le réel

Le plus troublant dans cette affaire, ce n’est pas tant la proposition elle-même, mais la candeur avec laquelle elle a été formulée. Comme si l’auteur vivait dans une société parallèle où la République n’existe que comme un bruit de fond. Car en effet, il ne semble pas s'agir à première vue d’un militant extrémiste, mais d’un citoyen semblant sincèrement convaincu de la légitimité de son idée.

Ce genre de situation doit nous interroger : à quel moment un citoyen peut-il penser que la charia devrait prévaloir sur les lois françaises ? Que les femmes doivent s'effacer de l’espace public pour préserver la sainteté des hommes ? Et surtout, que tout cela serait... normal ?

Une République ferme, mais juste

Ce cas n’est pas un incident isolé : il s’inscrit dans une série de tentatives, souvent locales, de faire prévaloir des normes communautaires sur les principes républicains. Il rappelle l’urgence d’un travail de pédagogie civique, mais aussi d’une fermeté sans faille.

Non, les lois de la République ne sont pas « charia-compatible » !

https://www.jeanlucrobert.fr


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