Liban : en souvenir de Louis Delamarre, ambassadeur de France...
par Daniel RIOT
jeudi 3 novembre 2005
Louis Delamarre. Qui s’en souvient ? L’ambassadeur de France assassiné à Beyrouth, à quelques mètres de la résidence des Pins, terre de France sur ce sol libanais transformé en cimetière.
C’était en 1981. Tout désignait les services syriens, qui supportaient mal les efforts du diplomate pour tenter de faire surmonter le choc des haines.
Le Drakkar. Qui en parle encore ? C’est le nom de l’immeuble qui abritait des soldats français de la « force d’interposition ». L’attentat avait fait 58 morts, le 23 octobre 1983... Les coupables ? Les yeux les plus lucides se tournaient vers Damas. Un chemin qui n’a mené, en l’occurence, à rien... Sauf au cynisme de la "réalpoliltique". Ou plutôt d’une politique qui a contribué à maintenir le régime baasiste (dictatorial) en place et la domination de la Syrie sur un Liban occupé après avoir été mutilé...
Cette fois, un rapport international, mandaté par l’ONU, met les points sur les "i", en ne surprenant aucun observateur un peu attentif à la vie de ce Liban toujours infesté par des milliers d’agents des "Muhkabarat", les services secrets syriens. L’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri a été préparé et exécuté par des proches des maîtres de Damas.
Évidemment, la Syrie officielle crie au complot et rejette le travail de la commission d’enquête internationale comme "partial et éloigné de la vérité". Son ministre de l’information promet même, sans rire, que : "si vraiment des Syriens sont impliqués, ils seront considérés comme des traîtres et sévèrement punis. Ils seront présentés devant une cour internationale ou en Syrie". Oh ! La famille de Bachar al Assad va passer de bien mauvais moments... comme les proches du président libanais sieur Lahoud, mis en cause « d’une façon accablante » dans le rapport des juristes mandatés par l’ONU...
L’affaire n’est évidemment pas à classer dans les rubriques « faits divers »... Que va faire la Syrie ?