La résonance nucléaire du phosphore offre-t-elle une voie thérapeutique pour le Covid ou d’autres pathologies ?

par Bernard Dugué
mercredi 7 juillet 2021

 

 1) Cet article n’a pas pour objectif de créer de vrais ou faux espoirs. Il explore succinctement une hypothèse accompagnée d'un protocole assez simple à réaliser, dont les effets sont improbables en l’état actuel des connaissances. La nature a ses règles et souvent, elle ne se soumet pas à la volonté humaine. La médecine conventionnelle reste la seule option pour atténuer les dommages du Covid. Ce qui n’empêche pas les sciences médicales d’examiner une idée assez déroutante dont le principe est d’utiliser la résonance magnétique du phosphore. Je lance une idée. Sans doute, elle manque d’assises et ne sera pas expérimentée mais elle aura le mérite d’être lancée à l’image d’une œuvre de science-fiction. Parfois, les fictions finissent pas se réaliser en empruntant des chemins de traverse.

 

 Les expériences que je propose en utilisant un appareil IRM sont réalisables. Comme dans toute expérimentation, il faut trouver les bons réglages et utiliser cet appareil de manière non habituelle, à des fins thérapeutiques. Il faut par ailleurs une logistique clinique afin de transférer les patients atteints de Covid vers l’appareil. Le Covid long est également une pathologie en attente de soins curatifs. En ce cas, la question de la logistique est plus simple. Le jeu en vaut la chandelle vu le problème de santé que pose le Covid long dont l’étiologie supposée est d’origine auto-immune et auto-inflammatoire et donc potentiellement sensible aux soins magnétiques.

 

 Remarquons néanmoins que si cette option thérapeutique avait été jouable, elle aurait été tentée et mise au point depuis des décennies pour d’autres pathologies. Ce ne sont pas les scientifiques dissidents qui manquent, ni les laboratoires. Cela étant, vous pouvez toujours lire ce texte comme une illustration de ce qu’est une démarche scientifique et comment naissent les idées nouvelles.

 

 (La vaccination contre le Covid n’est pas pressentie pour être la solution définitive contre la pandémie causée par le SARS-CoV-2. Ce constat incite à mettre les efforts scientifiques sur la recherche de traitements innovants pour soigner la maladie car ce virus très contagieux ne peut pas être éradiqué. Le Covid n’a rien de commun avec la variole ou la polio. Des dizaines de pistes thérapeutiques sont explorées. La voie des antiviraux n’est pas privilégiée, en revanche, les deux options qui tiennent la corde sont les anti-inflammatoires et les modulateurs d’immunité, avec ou sans anticorps. Les cliniciens sauront prochainement si ces options sont plus ou moins efficaces. Ce qui ne nous empêche pas de tenter l’impossible en examinant la piste du magnétisme et des résonances énergétiques).

 

 2) La probabilité de réussir est minime pour ne pas dire infime. Aucun scientifique ne ferait une expérience si elle n’a qu’une chance sur un million de confirmer une hypothèse et pourtant, la crise sanitaire incline à transgresser les règles conventionnelles. Cette option alternative concerne les patients hospitalisés mais aussi le soin apporté aux sujets affectés par le Covid long. La méthodologie conventionnelle impose de commencer par faire des études in vitro, sur des cellules cultivées placées dans un champ magnétique et irradiées aux bonnes fréquences, puis sur des modèles animaux. Et enfin sur l’homme. Rappelons que des études controversées ont mis en évidence des effets immunitaires sur des souris placées dans un champ magnétique avec un protocole proposé par Antoine Prioré. Si l’on suit la procédure conventionnelle, il faudra des années avant de savoir si cette thérapie est une piste sérieuse. Aussi, dans l’urgence, quelques essais pourraient être tentés.

 

 3) Le magnétisme à usage curatif n’est jamais entré dans la sphère médicinale moderne. Aucune machine ne produit des effets fulgurants, même si quelques marchands de rêves commercialisent des appareils générant des ondes. Les seuls effets constatés sont produits par les guérisseurs, magnétiseurs et autres coupeurs de feu. Ces effets n’étant pas explicables avec la science mécaniste, la médecine institutionnelle a décidé de les renier. Ce qui n’empêche pas quelques médecins de faire appel aux services des coupeurs de feu. Quelle pourrait être l’explication physique de ces effets ? Et quels effets ? Les magnétiseurs soignent les désordres inflammatoires aux causes diverses, zona, dermatoses, circulations sanguine. Les coupeurs de feu sont spécialisés dans les soins attribués aux grands brûlés et jouent aussi sur les mécanismes inflammatoires ainsi que la douleur. L’un de ces soigneurs a raconté qu’après une séance d’imposition sur un patient brûlé, il ressentait le feu et courait se laver les mains à l’eau froide. Il y aurait donc un transfert d’énergie mobilisant un mécanisme qui n’a rien à voir avec un contact thermique.

 

 4) Le mécanisme physique de ces phénomènes reste inconnu ; l’interaction électromagnétique est exclue. Le soupçon se porte (avis personnel) sur l’interaction faible et le médiateur de cette interaction pourrait être le neutrino qui, contrairement à ce que pensent les physiciens, interagit avec la matière nucléaire et pourrait être le médiateur de la gravité quantique. Autrement dit, le fameux fluide gravitationnel pressenti par Newton et imaginé par Messmer comme médiateur de puissances vitales reliant le cosmos et les êtres de la nature. L’effet passerait par une résonance nucléaire, ce qui est inconcevable pour un physicien ou un biologiste pour qui seule l’interaction électronique intervient dans les mécanismes du vivant.

 

 Dans un tout autre contexte, la résonance nucléaire a été envisagée dans la théorie vibratoire de l’olfaction développée par Luca Turin. Cette théorie est loin d’être acceptée, même si quelques observations la rendent plausible ; des mouches drosophiles sont capables de différencier deux molécules odoriférantes chimiquement identiques, ne différant qu’avec la composition isotopique (qui concerne les nucléons). Ce qui laisse penser que la fréquence de résonnance intervient car la forme chimique des deux variants isotopiques reste la même.

 

 5) Les soins magnétiques dispensés par les guérisseurs peuvent-ils être reproduits avec des appareils conçus par des ingénieurs biophysiciens ? Pourquoi ne pas imaginer un repositionnement d’un appareil déjà existant ? Un IRM utilise un champ magnétique. La résonance nucléaire est faisable sur plusieurs noyaux à condition qu’ils possèdent un spin nucléaire. C’est le cas de l’hydrogène dont la résonance est utilisée couramment en imagerie IRM. Le phosphore 31 est lui aussi concerné par la résonance. Et ce sera le noyau que je privilégie. D’abord parce qu’il est largement présent dans l’organisme et deuxièmement, parce qu’il intervient dans un nombre colossal de mécanismes, notamment les voies de signalisation gouvernant l’immunité et qui sont détournées lors de l’infection virale, ainsi que les réponses inflammatoires violentes observées pour le Covid-19 aggravé. Le phosphore intervient dans la plupart des fonctions moléculaires réalisées par les cellules spécialisées.

 

 6) Le protocole proposé est techniquement accessible. Il suffit d’utiliser un appareil IRM, instrument générant un champ uniforme assez intense, de un à trois Tesla. Et qui contient des bobines détectrices et émettrices de fréquences électromagnétiques. Il faut alors utiliser la fréquence entrant en résonance avec le phosphore 31. Cette fréquence se calcule en fonction de l’intensité du champ magnétique. Il faut fixer d’autres paramètres, l’intensité du rayonnement, la durée de l’irradiation, une éventuelle pulsation. La fréquence de résonance du phosphore dans un champ de quelques Tesla se situe dans le domaine des ondes radio, quelque dizaines de Mhz. Le temps d’irradiation est un paramètre important. La réalisation d’une image par IRM s’effectue avec une impulsion électromagnétique de très courte durée. En revanche, une thérapie nécessite une exposition durable au champ électromagnétique calé à la bonne fréquence, quelque 5 à 15 minutes. Cette option n’a jamais été expérimentée, sauf travaux dont j’ignore l’existence.

 

 7) Des observations inattendues pourraient mener vers le dévoilement de lois physiques inconnues jusqu’alors. C’est le rêve de tout scientifique que de découvrir des choses nouvelles, des lois inconnues, des mécanismes inédits. Les physiciens tels Paul Davis ou les biologistes tels Eugene Koonin savent que l’inconnu va se dévoiler mais personne ne peut donner de date. Sans rêve, il n’est point de science ! Les chances de succès sont minimes mais si par miracle cela fonctionnait, alors la science basculerait dans une nouvelle ère et la gravité quantique serait en vue. Une gravité qui intervient dans le cosmos, le vivant et la conscience.

 

 8) Quoi qu’il advienne de cette idée de résonance magnétique du phosphore, le savant curieux ne peut qu’être étonné du manque d’intérêt de la communauté scientifique à l’égard des recherches sur les effets biologiques du magnétisme. Pourtant, des indices convergent pour justifier ce genre d’étude. Les réticences de la communauté scientifiques s’expliquent sans pour autant être justifiées. Le biomagnétisme impose une démarche transversale et théorique réunissant biologistes et physiciens. Or, ces scientifiques sont très spécialisés. Et la communauté ne mise pas sur les effets curatifs du magnétisme.

 

 Je suis persuadé que les sciences du vivant sont arrivées vers un achèvement, à l’image de la scolastique médiévale. L’étude du magnétisme appartient à la nouvelle science qui arrive et qui saura combiner la physique quantique, la gravité quantique, la systémique et la métaphysique, pour une vision de la nature dépassant l’admirable explication issue de la science moderne contemporaine.

 

 Annexe

 

 Une référence parmi d’autres rapportant un rôle curatif du magnétisme, proposé comme illustration du §8 de ce billet mais qui n’ajoute rien à mon idée de résonance nucléaire du phosphore.

 

https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1509/1509.04475.pdf

 

 Dans cet article, nous décrivons brièvement les aspects de base de la thérapie par résonance magnétique ont montré que l'application de cette thérapie accélère considérablement la cicatrisation des plaies et, en particulier, la cicatrisation de la maladie du pied diabétique.

Basé sur ces données, nous montrons qu'il existe une hiérarchie des mécanismes physiques possibles, qui peuvent produire de tels effets. En particulier, nous montrons que le transport de charge médié par les solitons au cours des processus redox dans les organismes vivants est sensible aux champs magnétiques, de sorte que ces champs peuvent faciliter les processus redox en particulier, et peuvent stimuler l'effet curatif

 


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