De l’intérêt de bien étudier sa population-cible

par Fred Cavazza
jeudi 16 juin 2005

Alors que j’étais en train de chercher des informations sur le jeu Civilization IV, je suis tombé sur le site de l’éditeur : Activision.com. Et là, sacrilège :

Mon navigateur web n’est pas à jour ?

Mais qu’est-ce qu’il me raconte lui ? Pourtant il me semblait que Firefox 1.0.4 était la dernière en date... Après une autre tentative avec Opera 8, même résultat. Ne trouvez-vous pas étrange que l’on refuse l’accès d’un site à une partie de la population (en l’occurrence les utilisateurs de navigateurs de dernière génération). Même s’il me suffit de cliquer sur le lien Continue without upgrading your browser, c’est quand même très frustrant (voir humiliant) de se faire jeter comme ça.

Désolé, c’est un club privé

Là où toute cette histoire est malheureuse, c’est que Firefox a un taux de pénétration très fort (pas loin de 50% il me semble) chez les jeunes geeks, le coeur de cible du métier d’Activision. Pour faire une comparaison, c’est comme si vous interdisiez l’accès d’un skate shop aux jeunes habillés en baggy ! C’est grotesque, non ? Comment voulez-vous dans ces conditions être persuasif auprès de ces jeunes (auxquels vous venez de refuser l’accès au site) et leur expliquer que vos jeux sont cools ? C’est tout simplement impossible, car comme dit le proverbe : on a pas deux fois la possibilité de faire une première bonne impression.

Ce n’est pourtant pas compliqué

La première règle du marketing de persuasion est d’étudier le marché-cible (et sa population). Pourquoi ? Tout simplement pour éviter des impairs comme celui du site d’Activision. Je ne parle pas ici de refaire intégralement le site, mais juste de modifier le script de détection sur la page d’accueil. Ce type de négligence peut avoir un impact très fort sur l’image de marque, et indirectement sur les ventes.


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