Dopés et alors ?

par Chem ASSAYAG
jeudi 14 juillet 2005

Les beaux jours sont revenus et avec eux le Tour de France. Magnifiques paysages de notre pays, coureurs superbement ajustés dans leurs maillots dernier cri, audiences télévisées au beau fixe, engouement populaire à son zénith. En somme tout va bien. Et en plus les champions ont décidé de nous gâter avec des moyennes horaires toujours plus incroyables, comme pour l’étape du contre-la-montre par équipes entre Tours et Blois courue par l’équipe Discovery Channel de Lance Armstrong à 57,31 km/h... chacun comprenant que l’effet conjugué du vent, des progrès techniques et de la préparation plus pointue des coureurs explique ces moyennes élevées.

En somme les scandales à répétitions des dernières années (affaires Festina, Cofidis...) et les soupçons permanents (voir hier encore les déclarations de l’ex-assistant de Lance Armstrong dans le journal Le Monde) n’ont aucune prise sur le déroulement de la course et son succès. Fondamentalement tout le monde, médias, sponsors, spectateurs et téléspectateurs, semble avoir accepté le fait que les coureurs cyclistes puissent être dopés et que cela faisait partie du jeu. Alors bien sûr on constate chaque année le déclin des coureurs français qui sont soumis à des contrôles anti-dopage plus stricts et semblent donc hors course au sens propre et figuré, mais cela n’est finalement pas très grave car le spectacle continue et c’est cela qui compte.

On attend donc avec impatience le jour où en bonne logique on aura deux catégories officielles de coureurs, les contrôlés et les autres, ou bien dans un souci de vraie équité sportive un seul peloton, mais pour lequel on s’abstiendra de toute restriction en matière de préparation dite « scientifique ». L’important étant bien que le meilleur gagne.


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