Faire la guerre, construire la paix

par Stéphane W.
mardi 8 août 2006

Voila une phrase qui parait bien banale de nos jours. Pourtant, pour moi, toute la différence se trouve dans les mots utilisés. L’exemple de la situation en Palestine, en Irak, en Afghanistan ou plus récemment au Liban, ce qui se passe au Soudan, en Somalie, en Tchétchénie ou encore il y’a quelques années en Europe de l’Est, au Vietnam et les deux guerres mondiales illustrent bien ce propos. Faire la guerre est plus simple à faire que construire la paix. Il n’y a presque pas de règles (quelques conventions à respecter et encore...), il suffit de « peu » de chose, « peu » de volonté, « peu » d’armes, « peu » d’argent et en « peu » de temps le mal est fait. Mal parce qu’il ne s’agit jamais de bien. Dans une guerre, il faut des morts car aucune guerre ne peut-être sans victime. Si c’est le cas, il ne s’agira plus de guerre mais peut-être d’un conflit. Bien que parfois, malgré tout, on ne peut éviter la confrontation (et donc la guerre), croire qu’on peut s’en sortir sans égratignure part d’une hypocrisie totale. Par contre pour aller en guerre il faut absolument croire en une hypothétique victoire. Nulle ne part en guerre en sachant qu’il va perdre. Oubliez le droit de réponse et tout le charabia sur le droit de chaque Etat souverain ou non à se défendre contre une hypothétique attaque. Et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’on ne construit la paix que quand on sait qu’on ne peut gagner la guerre.

Contradictoire vous me direz ? Peut-être, mais pensez-y une seconde. Si vous pensez pouvoir gagner une guerre et que vous avez les moyens de la déclencher, pourquoi vous en privez ? Parce que vous voulez la paix ? BALIVERNE ! Je pense qu’on ne peut malheureusement pas faire la paix. Par contre, il est tout à fait possible de la construire. Une paix est l’aboutissement de plusieurs efforts. Contrairement à la guerre qui se fait, la paix se construit. Comme une maison, il faut un plan, des préavis, des fondations, des échafaudages, des gardes fous et enfin l’aboutissement, la réalisation définitive. Mais il faut aussi l’entretenir car tout comme une maison, la paix sera toujours soumise à rude épreuve et c’est là le combat le plus important dans la paix. Mais dans une guerre il n’y a jamais de bons et de mauvais, d’attaquants et d’attaqués, ni de gagnants et de perdants. A la rigueur il n’y a que des perdants et il s’agit d’hommes et de femmes. Si on vous attaque et que vous répondez, vous êtes malheureusement dans une logique de guerre et malgré toute la bonne volonté, la bonne foi et les bonnes raisons que vous aurez vous serez ni plus ni moins qu’un instrument de destruction de la race humaine, un instrument du « peu », arme de toute guerre. De la même manière pour un observateur externe il ne devrait jamais être question de privilégier un camp dans une guerre car comme je l’ai dit plus haut c’est le camp de l’être humain quel qu’il soit qui devrait être le choix à faire et non celui de l’extermination.

Bref, il faut peu pour la guerre et beaucoup pour la paix et le problème c’est qu’on est souvent trop paresseux. 


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