L’ours : pourquoi tant de haine ?
par Eternaldog
mercredi 10 mai 2006
L’actualité de ces derniers jours est à donner la chair de poule...
Un collectif se faisant appeler "Tuons l’ours", jusqu’à maintenant inconnu, a même envoyé deux lettres, postées à Toulouse, une lettre à François Arcangeli, maire d’Arbas et président de l’ADET, une autre à la rédaction de La Dépêche du Midi.
Comment l’homme en est-il arrivé à un niveau aussi impressionnant de bêtise ?
Qui sont ces gens sont capables de déposer des pots de miel remplis de verre dans les forêts, qui sont ces gens qui affirment face à la caméra à la France entière qu’ils n’hésiteront pas à tirer si l’ours vient à croiser leur chemin ? Comment se fait-il que de nos jours des hommes (et des femmes) luttent avec autant de haine contre la réintroduction (ce mot implique « pour ceux qui feignent encore de le savoir » qu’il est autant chez lui dans les Pyrénées que le sont les habitants de ces montagnes) d’un animal qui appartient depuis toujours à notre patrimoine national ?
Notre quotidien est rempli de tristes et alarmantes nouvelles pour notre chère planète bleue : effet de serre, réchauffement climatique, extinction de nombreuses espèces animales, braconnages en tout genre, pollution incontrôlée des mers et des océans, anéantissement de la forêt amazonienne...
Et pour une fois que l’homme prend une décision qui va dans le sens de la nature, on se heurte à une levée incompréhensible de boucliers.
Mais que veulent laisser ces gens aux générations futures ? Sûrement des montagnes pyrénéennes aseptisées remplies par des vaches et brebis. Il est inconcevable que la seule volonté de l’homme de ne pas perdre de l’argent, du fait de la mort d’une de ses brebis ou autre animal, peu importe, justifie qu’on laisse une espèce animale s’éteindre.
Et que faut-il penser de l’exemple ibérique ? L’ours vit très bien là-bas, et les populations locales mettent même tout en œuvre pour améliorer son quotidien.
Dans la région d’Oviedo, dans les Asturies, des champs non exploités par leurs propriétaires sont même mis à la disposition d’associations qui plantent divers arbres fruitiers (comme des cerisiers) pour permettre à l’ours de disposer d’une réserve permanente de nourriture.
Ceci n’est pas envisageable en France.
Et il convient de poser une question qui dérangera sûrement plus d’un éleveur mal léché, plus d’un anti-ours ou pro-brebis : le réel problème est-il vraiment la sécurité de tous, ou votre sécurité financière ?