Températures : 0,9° de plus en moyenne, ça fait quoi ?
par hommelibre
mercredi 5 février 2020
Hier nous avons connu un record de température maximale. Aucun 3 février n’avait été aussi chaud depuis plus de 100 ans. J’en parle parce que c’est la mode des records. Ceux-ci favorisent une proto-pensée instantanée.
Le nouveau record de cette journée délicieuse : 16,1°. De quoi faire jaser : c’est forcément une preuve du réchauffement apocalyptique, battons notre coulpe.
Quoique. Avant de boomer d’un point la machine à angoisses, regardons d’autres records maximaux en février. Ces mesures ont été réalisées à Genève. Elles sont valables pour une vaste région alentour.
Parmi ces records :
16,8° le 4 février 1948 ;
17,3° le 5 février 1933 ;
17,4° le 13 février 1958
19,5° le 17 février 1958 ;
20,6° le 22 février 1903.
Alors que l’on cherche désespérément des signes d’une apocalypse climatique encore jamais vue, que représente concrètement une différence de 0,6° ?
No hécatombe
J’avais déjà tenté une prospective pour 2100 et je concluais que la Suisse et les régions alentour pourraient connaître un climat proche de la Drôme des collines.
Aujourd’hui je compare trois villes, dont la température moyenne annuelle diffère de 0,9° pour les deux premières et de 1,5° entre la première et la troisième, soit plus que les 0,6° annoncés.
Cela pour tenir compte de ce que la France s’est davantage réchauffée que d’autres régions de l’Europe et du monde, à cause de l’influence océanique, d’un flux des vents dominants de sud-ouest depuis une trentaine d’années, et du passage des vagues de chaleur venues du Sahara via l’Espagne.
La première ville est Montpellier. Sa température moyenne annuelle est de 13,9 degrés.
Constat : avec 3,6° de moyenne de plus que Genève, on y vit bien, sans catastrophe majeure ni hécatombe de vieillards.
No étuve
Les images 1 et 2 illustrent les températures et la pluviométrie de Montpellier.
Le seconde ville est Nice, plus en bord de mer. Température moyenne annuelle : 14,8°. Les images 3 et 4 figurent les températures et la pluviosité.
Les graphiques de Nice (3 et 4) sont assez semblables à part la différence de moyenne. Et malgré cette différence on ne voit, ni sur le papier ni dans les infos, d’indices de situation plus dramatique d’une ville par rapport à l’autre.
En l’état des choses, une adaptation appropriée, soit une politique préventive et corrective, devrait pouvoir éviter d’éventuelles catastrophes incontrôlables à venir.
Je note que la T° moyenne de Perpignan est de 5 degrés supérieure à celle de Genève. 5 degrés !
Avec une température moyenne plus élevée de 5 degrés qu’à Genève, de 7 degrés qu’à Copenhague et de 9 degrés qu’à Oslo, Perpignan n’est pour autant pas une ville-étuve invivable, ni un désert brûlé, même en ajoutant les dixièmes du réchauffement.