Un jeune sur deux échappe au recensement

par Jérôme Charré
samedi 22 octobre 2005

La journée d’appel de préparation à la défense (JAPD), créée en 1997, est obligatoire pour les garçons comme pour les filles de 17 ans. C’est pourquoi il faut se faire recenser en mairie dès 16 ans (on a trois mois pour le faire).

Or, en Seine-Saint-Denis, l’information passe mal. "Sur 17 000 jeunes, seuls 8 500 se font recenser en temps et en heure, à peine un sur deux", constate Martine Biedermann, chargée du 93 pour les JAPD.

Pourquoi ? Il y a, d’une part, le cas des adolescents issus de l’immigration. "Ils croient que faire leur JAPD va les empêcher de choisir, à 18 ans, entre la nationalité française et celle de leurs parents. Pas du tout, cela n’a aucune influence". Mais, d’autre part et surtout, le fait est qu’on ne risque pas grand-chose si on rate sa date d’anniversaire : les jeunes ont jusqu’à 25 ans pour se faire régulariser.

Cependant, le principal souci, si on se signale après l’âge de 16 ans, est de se voir imposer une date fixe pour la journée. C’est pour cela qu’il est extrêmement important d’effectuer sa JAPD le plus tôt possible, afin de pouvoir se présenter en toute tranquillité au bac, au BEP, à l’examen du permis de conduire, ou encore à n’importe quel concours administratif.

"On a régulièrement des appels catastrophés de jeunes qui n’ont pas fait leur journée, et se retrouvent coincés au moment de l’inscription au bac. On essaie de leur trouver une session, mais c’est compliqué et souvent loin de chez eux."

Face à ce problème, le bureau du service national de Paris a décidé de renforcer la communication en direction des mairies, de l’Education nationale comme des auto-écoles, à l’aide d’affiches et de brochures en bandes dessinées. Il pourrait y avoir d’autres journées dans les mairies, une alternative aux trois sites militaires utilisés dans le 93, deux à Dugny et un à Saint-Denis.


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