Morts sans sépulture
par politzer
jeudi 10 juillet 2025
une « mafia du pouvoir » protégée par le silence
Introduction : Un double standard criant
Une série de décès suspects en France – Olivier Marleix, Jean-Edern Hallier, Éric Dénécé, Mehdi Ben Barka, Robert Boulin, Pierre Bérégovoy, Christian Jambert et les frères Saincené – soulève des questions sur une « mafia du pouvoir » agissant en toute impunité. Ces affaires, marquées par des autopsies absentes ou douteuses, des familles incrédules et des entourages terrifiés, sont souvent classées comme suicides ou accidents.
Si de tels événements survenaient en Russie, les médias occidentaux dénonceraient des assassinats orchestrés par Vladimir Poutine, caricaturé comme un « oligarque dévoreur d’enfants ».
Pourtant, en France, démocratie de l’UE, ces morts restent sans sépulture – sans justice ni vérité – protégeant les élites politico-financières, les services secrets et les intérêts étrangers. Le principe du cui bono – à qui profite le crime ? – révèle un schéma d’occultation systématique.
1. Une série de morts troublantes
La France a une longue histoire de figures critiques du pouvoir disparaissant dans des circonstances opaques : Olivier Marleix (2025) : Député LR respecté, primé par Anticor, retrouvé pendu le 7 juillet 2025 à Anet, sans lettre ni signes de dépression. Il accusait Emmanuel Macron et Alexis Kohler de corruption dans la vente d’Alstom à General Electric (2014), qualifiée de « pacte de corruption ». Son livre à paraître, Dissolution française, promettait des révélations sur le macronisme.
Jean-Edern Hallier (1997) : Pamphlétaire, mort d’une crise cardiaque présumée après une chute à vélo, sans autopsie. Il dénonçait François Mitterrand (Mazarine, Elf) et était surveillé par l’Élysée. Gérard Fauré, ex-trafiquant, avoue l’avoir empoisonné sur ordre du Service d’Action Civique (SAC).
Éric Dénécé (2025) : Directeur du CF2R, mort en juin 2025, classée suicide sans détails. Il critiquait les ingérences étrangères et les failles de la souveraineté française.
Mehdi Ben Barka (1965) : Leader marocain, enlevé à Paris et probablement tué par Mohamed Oufkir et Ahmed Dlimi, avec la complicité de Jacques Foccart et Antoine Lopez. Des rumeurs évoquent l’élimination d’agents subalternes pour couvrir l’opération.
Robert Boulin (1979) : Ministre, noyé dans un étang, classé suicide malgré des blessures suspectes et l’absence d’autopsie approfondie. Il dénonçait des scandales immobiliers sous Giscard.
Pierre Bérégovoy (1993) : Ex-Premier ministre, suicidé par balle sous pressions liées à l’affaire Pelat. Sa famille conteste les incohérences.
Christian Jambert (1997) : Gendarme enquêtant sur les disparues de l’Yonne, mort par balle, classé suicide. Une contre-autopsie suggère un homicide.
Fernand et Christian Saincené (1994) : Retrouvés asphyxiés au monoxyde de carbone dans une voiture à Tourtour (Var), le 12 mai 1994. Fernand, impliqué dans une affaire de corruption sous Jean-Claude Gaudin, promettait des révélations sur les « caisses noires de la droite ». Une lettre affirmait : « Je ne suis pas en état dépressif, je n’ai aucune envie ni besoin de me suicider, pas plus que mon frère Christian. »
2. France vs Russie : un traitement inégal
En Russie, les morts d’opposants comme Anna Politkovskaïa (2006, assassinée), Alexandre Litvinenko (2006, empoisonné), Boris Nemtsov (2015, assassiné) ou Alexeï Navalny (2024, mort en prison) sont brandies comme preuves d’un régime mafieux, sans l ombre d'une preuve et ignorant les rivalités internes aux oligarques. Les médias occidentaux (The Guardian, Le Monde), les ONG (Amnesty) et les gouvernements (USA, UE) dénoncent des « purges » et des autopsies opaques.
En France, les décès de Marleix, Hallier ou des Saincené suscitent peu de réactions. Les médias (TF1, Libération), souvent liés aux élites (Bolloré, Drahi), minimisent ces affaires comme des « suicides » ou des « théories du complot ». Ce double standard repose sur : La géopolitique : La France, alliée de l’UE, bénéficie d’une présomption d’innocence, contrairement à la Russie, adversaire stratégique.
Le contrôle médiatique : Les médias français évitent de creuser, contrairement aux fuites russes (Novaya Gazeta).
L’opacité : L’absence d’autopsies (Hallier, Boulin) ou leur manipulation (Jambert, Saincené) protège les puissants, comme en Russie, mais sans indignation internationale.
3. À qui profite le crime ? Une « mafia du pouvoir »
Olivier Marleix, primé par Anticor, accusait une « mafia » technocratique de brader les fleurons industriels (Alstom, Alcatel) au profit d’intérêts étrangers. Le cui bono éclaire les bénéficiaires : Marleix (2025) :
Sa mort profite à Macron, Kohler et General Electric, visés pour corruption. Elle coïncide avec le procès Brigitte Macron-Zoé Sagan (10 juillet 2025), dénonçant des élites similaires.
Hallier (1997) : Fauré avoue un empoisonnement sur ordre du SAC, protégeant Mitterrand (Mazarine, Elf) et des réseaux financiers franco-marocains.
Dénécé (2025) : Sa disparition bénéficie à l’Élysée et à des puissances étrangères gênées par ses critiques.
Ben Barka (1965) : Son élimination profite à Hassan II, Foccart et la CIA, consolidant la Françafrique.
Saincené (1994) : Leur mort protège Gaudin, le Parti républicain et des réseaux politico-mafieux varois, liés à l’affaire Yann Piat.
Boulin, Bérégovoy, Jambert : Leurs décès favorisent des réseaux immobiliers (Giscard), financiers (Urba) ou criminels (Yonne).
Gérard Fauré : des aveux ignorés
Gérard Fauré affirme avoir empoisonné Hallier en 1997 avec un « cocktail mortel » sur ordre du SAC, lié à Mitterrand. Malgré cet aveu, aucune enquête n’a suivi. Le silence profite au clan mitterrandiste et aux réseaux financiers (Elf). La famille Hallier (Laurent, Béatrice) et les proches (Lançon, Lacout) décrivent un climat de terreur, renforçant les soupçons d’assassinat.
Les frères Saincené : un suicide contesté
Fernand et Christian Saincené, retrouvés morts le 12 mai 1994 dans une voiture à Tourtour, asphyxiés au monoxyde, étaient impliqués dans des affaires de corruption sous Gaudin. Fernand promettait des révélations sur les « caisses noires de la droite ». Sa lettre, niant tout penchant suicidaire, et l’incrédulité de la famille (soutenue par Gilbert Collard) suggèrent un double assassinat déguisé, profitant aux réseaux varois et au Parti républicain.
Conclusion : Des morts sans sépulture
En Russie, ces morts seraient des preuves d’un régime criminel.
En France, elles restent sans sépulture – sans justice ni vérité – protégeant une « mafia du pouvoir » dénoncée par Marleix, Hallier et les Saincené.
L’absence d’autopsies fiables, l’incrédulité des familles et la peur des proches ne sont pas des « théories » : ce sont des faits.
Le double standard médiatique, qui condamne Moscou mais épargne Paris, révèle une complaisance envers les élites françaises.
Des enquêtes transparentes sont nécessaires pour rendre justice à ces voix réduites au silence.