L’Art de la guerre russe

par Réflexions du Miroir
mardi 13 février 2024

Ce lundi matin, je suis tombé sur le livre de Jacques Baud, "L'Art de la guerre russe"avec les sous-titre "Comment l'Occident à conduit l'Ukraine à l'échec".

Jacques Baud a été membre du renseignement stratégique suisse, spécialiste des pays de l’Est et ancien chef de la doctrine des opérations de la paix des Nations Unies. Durant la guerre froide, il a travaillé sur l’art militaire soviétique et la guerre en Afghanistan. Au sein de l’OTAN, il a participé à des programmes en Ukraine, notamment après la révolution de Maïdan entre 2014 et 2017. En plus de ses ouvrages majeurs sur le conflit en Ukraine, il est l’auteur de plusieurs livres sur le renseignement, la guerre et le terrorisme, dont "Gouverner par les fake news", "Vaincre le terrorisme djihadiste" et "L’Affaire Navalny", tous parus aux éditions Max Milo.

Comme suite à mon article sur Trump, celui-ci qui va de pair, je me suis dit que ce ne serait pas mal de remettre les horloges à l'heure.

Préambule

"Pourquoi l’Ukraine est en train de perdre la guerre contre la Russie ? Comment les deux camps pensent et mènent leurs opérations ? Quelles ont été les erreurs de part et d’autre ? Comment l’Occident a contribué à la défaite ukrainienne ?...
 Pour répondre à ces questions et à bien d’autres, Jacques Baud s’appuie sur des informations officielles, des documents américains, occidentaux et russes qui analysent les stratégies et tactiques russes (et soviétiques) depuis 50 ans. Il explique la manière dont la Russie comprend et conduit la guerre. Il montre combien notre ignorance de cette réalité a poussé l’Ukraine vers la défaite. Après les best-sellers 'Poutine, le maître du jeu ?', 'Opération Z' et 'Ukraine entre guerre et paix' dont le travail d’analyse a été salué dans le monde entier et dont les ouvrages ont été traduits dans plusieurs pays, l’auteur revient sur la guerre en Ukraine et plus précisément sur l’art opératif russe depuis deux ans, pendant la deuxième guerre mondiale et la guerre en Afghanistan".

Ce livre est mis en opposition avec celui de Sinon Shuster qui présente en page de garde le président ukrainien Zelensky avec le titre "Nous vaincrons". 

Dès l'introduction, Jacques Baud dit qu'il ne veut pas prendre parti mais veut expliquer la situation qui voit les deux antagonistes en présence sans avance notoire de part et d'autre.

7 millions d'Ukrainiens ont combattu le 3ème Reich au côté de l'URSS et des Alliés.

Les relations complexes entre voisins avec des familles divisées qui ont un pied dans un État et l'autre dans l'autre État ont du mal à se retrouver comme des ennemis.

Les avis et opinions ne sont pas immuables et évoluent en fonction des circonstances comme un guerre dont ils n'ont pas voulue. Aujourd'hui, il faudra des années après la guerre pour que reviennent des contacts, entre des belligérants qui ont perdus des membres de leur famille. Seul le négationnisme peut résoudre des problèmes persistants de mémoire.

Aujourd'hui, les vieux de 40-45 parlent parfois encore des Allemands avec le sobriquet de "Boches".

Jacques Baud parle de Anthony Rota dont je n'ai jamais entendu parlé et qui aurait une haine des Russes. Haine qui reste souvent le moteur d'un conflit sans condamner les sanctions contre les meurtres de personnalité mais condamner les individus pour ce qu'ils sont mais pas pour ce qu'ils font.

Réfléchir au pourquoi les choses existes et au comment elles se traduisent demande plus que de la haine.

Dans un conflit majeur, la guerre pollue les esprits avec de la désinformation de chaque côté avec une logique du nombrilisme comme subterfuge à l'intelligence de la réalité.

Dans cette guerre, l'Occident n'est pas là pour aider l'Ukraine à gagner, elle est là pour pousser la Russie à perdre la guerre de Poutine et ne pas intervenir personnellement.

L'Occident a immédiatement après la guerre démarrée en 2014 d'après eux, imposé des sanctions à la Russie.

La guerre n'a pas commencé en 2014 mais en 2014 quand la Crimée a été investi dans la Russie. Les Occidents ont réagi mollement.

Elle a commencé à fournir des armes à l'Ukraine au compte gouttes en se débarrassant des stocks d'armes qu'il fallait de toute manière renouveler.

Quand cela ne marchait pas et que l'Occident commençait déjà en sentir les aspects négatifs, d'autres sanctions plus sévères, d'autres armes plus efficaces se sont mises à circuler vers l'Ukraine.

Des armes pour fournir des cadavres dans un conflit prolongé avec des vies gaspillées, ce n'est que gagner des batailles mais jamais gagner la guerre.

Poutine dit que la Russie doit gagner avec une philosophie de gagnant.

Quand j'ai écrit le troisième volet de mon eBook "La déchirure des secrets", je parlais de Poutine et de Trump en disant "

- Quels étaient tes "contre-espionnés" ?

-

En finale, le contre-espionnage des Russes faisaient partie de mes attributions. Si je parle l'espagnol, j'ai aussi appris le russe. Ce sont des réminiscences de la période de l'URSS et de la guerre froide qui nous ont rattrapés. Il nous fallait désinformer alors que souvent les présidents américains informaient trop, contrairement Poutine en Russie qui restait muet comme une taupe".

- Qu'est-ce qui ne fonctionnait pas comme tu le désirais et t'avait incité à disparaître ?

- Le nouvel ordre mondial de la trumpitude. L'allégeance qu'il espérait de tous, n'était pas remerciée. Son dédain pour les services officiels en désignant les autres comme des initiateurs de ses échecs, tandis qu'il s'attribuait les réussites.

Dernièrement, je parlais de Sun Tsu dans "L'art de l'espionnage".

Dans les deux camps, Est et Ouest, l'espionnage et le contre-espionnage ont été de rigueur avec des échanges de prisonniers ont dû se produire. Ces personnages de l'ombre ont-ils été écoutés à bon escient dans un juste prix ? La question reste entière. 

La Russie a une doctrine de guerre hybride comprenant la disponibilité, la concentration des ordres, la surprise de l'attaque, la finalité, les moyens à prendre dès le départ, l'économie, les soutiens et la liberté d'action.

Les réminiscence de "L'Est ostalgique" existe toujours.

Trump a toujours annoncé qu'on lui a volé l'élection de président en 2016.

Poutine dit lui que l'Occident lui a volé les États de l'URSS avec l'aide de l'OTAN à sa porte et que si besoin on remonte encore plus loin dans l'histoire de Pierre le Grand qui disposait de beaucoup plus de territoires encore comme Empereur de toutes les Russies qui avait à son actif des réformes de modernisation dont on peut savourer les résultats encore aujourd'hui.

La démocratie a un problème de lenteur pour installer des réformes drastiques.

L'offensive militaire visant à emporter une victoire décisive le plus rapidement possible par la surprise, la "Blikskrieg" n'a pas fonctionné.

La contre offensive de l'Ukraine non plus.

Pour que cela fonctionne, il faut associer à l'objectif, la stratégie, la tactique, les techniques, les orientations auxquels il faut ajouter la guerre moderne de l'information de la cyberguerre.

Le livre de Jacques Baud se termine par l'inventaire des forces en présence et une comparaison entre les armes russes et occidentales.

Je n'ai pas fait ma formation dans l'école militaire. Je ne pourrais pas faire la comparaison entre leur efficacité et leur entrainement.

Les Etats Unis ont une armée de GI's dont j'ai pu voir les effets dans des documentaires.

Je n'en ai jamais vu de documentaire pour ces ceux-ci.

Calculer les gains et les pertes dans une balance comptable débit-crédit.

La dynamique du succès se produit par étapes de batailles gagnantes et perdantes.

Zelenski se veut être le général en chef qui décide de tout en se montrant en photo parmi ses soldats. Le 8 février, Volodymyr Zelensky limoge le chef de l'armée ukrainienne Valeri Zaloujny, figure centrale de l'armée ukrainienne dans le conflit contre la Russie, apprécié par la population et respecté parmi les soldats. Valeri Zaloujny semblait poussé vers la sortie depuis quelques semaines parce que la controffensive n'a pas réussi. Nommé chef d'état-major des forces armées ukrainiennes en 2021, Zaloujny a gagné en importance et en visibilité à mesure que la guerre en Ukraine progressait.

Est-ce une gaffe ? Un autre aurait-il pu ou pourrait-il faire mieux quand l'association de ces paramètres ne sont pas tous associés en pertes et profits ?

Zélenski avant d'être président était un artiste comédien qui a joué son rôle actuel. Il ne vient pas des études de l'école militaire.

Poutine a fait sa formation au KGB.

Un bilan comptable est une balance qui doit tomber à zéro quand on additionne les deux colonnes. 

Poutine, lui, ne se déplace que très rarement de son blockhaus.

Trump est un président qui lance des invectives à ses opposants et pour montrer qu'il a raison, organise des deals avec eux.

  Cette fois, il n'y a plus de Perestroïka [peʁɛstʁɔjka] (en russe : перестройка [pʲɪrʲɪˈstrojkə]), littéralement « la reconstruction », donné aux réformes économiques et sociales menées par le président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev en Union soviétique d'avril 1985 à décembre 1991, selon trois axes prioritaires : économique, social et éthique qui a accéléré, la démocratisation et la transparence sous forme de Glasnost. Nous sommes dans une guerre idéologique très bien chantée par Jean Ferrat "Vivre dans la jungle ou le zoo".

On peut très bien vivre dans le zoo derrière des barreaux quand on ne fait pas de politique avec de l'opposition au régime et qu'on est bien gentil en remerciant le dirigeant qui essaye de l'être aussi.

Les cas des régimes soviétiques, chinois et nord coréens ne se plaignent pas à ce moment.

Ce genre de population pacifique qui essaye de se rapprocher du leader, se retrouve dans mes billets "Questions de principes et d'objectifs de vie" et "L'opportunisme gagnant du Mage du Kremlin"

"Pour vivre heureux vivons cachés" dit un proverbe.

Mon grand-père, mort en 1926, que je n'ai donc pas connu, s'était engagé en 1914. En revenant gazé de cette guerre, il est devenu le premier mécréant de la lignée voyant les gradés et les religieux qui bénissaient les soldats avant les combats.

Son discours d'avant guerre et ses conseils d'après guerre avaient totalement changé.

"Plus jamais cela" voulait-il dire et ajoutait "S'il y a une nouvelle guerre, si tu veux vivre, fous le camp, déserte quand tu le peux. Vas te réfugier sur une île déserte sans intérêt ni aucune valeur pour les belligérants".

J'aime la démocratie et avoir la liberté de parole. J'aime rire et faire la fête ce mardi gras du carnaval à Binche ou ailleurs.

Tant que je peux le faire, j'écris, je persiste et signe ce que je pense.

85% des Belges sont inquiets à la suite de la déclaration de Donald Trump qui ne respecte pas les accords qui ne soutiendrait pas l'OTAN en tant qu'Allié. Une Alliance avec la première Conférence des parlementaires de l’OTAN qui se tenait à Paris en juillet 1955. 

Le général Michel Yakovleff, ancien vice-chef d’état-major du Shape (OTAN) était l'invité de LCI, chaîne française d'information continue pour commenter les propos de Donald Trump. Les déclarations de l'ex président américain Donald Trump provoquent des réactions en chaînes. Sa déclaration disait que, s'il était à nouveau élu, il ne défendrait pas les pays membres de l'alliance militaire qui sont en retard dans leurs paiements. en allant plus loin en déclarant qu'il encouragerait la Russie à attaquer ces pays. Le ton provocant et outrancier de ce général venait en écho à celui de Trump, avec l'idée de "l'Europe est un steak", que " les appétits russes, chinois, voire américains sont prêts à dévorer " la vieille Europe.

Dans la préversion de mon dernier billet envoyé sur Agoravox, en voyant le compteur de lectures augmenter mais pas trop de réactions sous forme de commentaires, j'ai lancé un défi non relevé : Les prédictions de Nostradamus pour 2024 déjà réalisées. Avait-il prédit que Trump serait président en 2016 ? Prédit-il qu’il reviendra en 2024 quand il sera face à Biden ? C’est ça qui est le sujet cette fois.Y a-t-il un fidèle de Nostradamus qui chercherait le lien sur Agoravox ?

J'ai lancé aussi une prévision du contenu de mon article suivant par une citation de Trufaut qui dit que Le Soi n’est pas le corps ou le mental individuel mais plutôt ce qui, au fond de chacun, connaît la vérité.”.

Je n'ai pas encore le besoin ni l'obligation de m'évanouir dans l'oubli des autres.

Aujourd'hui, on se prépare à la guerre comme je l'écrivais dans "Faut il se préparer à une guerre idéologique ?". J'habite près de l'Otan. Le médias a recommandé de chercher des pastilles d'iode. Je fais partie des "Vieux Fourneaux" dans un road trip dans un panache bénéficiant et aimant les intrigues bien ficelées. 

Il y a 25 ans, le 25 janvier 1995, le monde est passé à côté d’une véritable catastrophe, une confrontation nucléaire entre deux super puissances. Ce n’est pas la première fois de l’histoire que ce genre d’incident advient et que l’erreur humaine est en cause. Pierre Marlet revient sur ces bouleversements évités de justesse.

En 1975, Nino Ferrer chantait "Le Sud". Il n'a pas cherché à le savoir. Son ami Richard Bennett raconte que, quelques mois avant sa disparition, le chanteur lui a téléphoné, passant dans une discothèque où il va le retrouver. Il est désabusé et déclare : « La prochaine fois que l'on va se voir, ça sera pour se raconter nos maladies, nos histoires de prostate  ». Essayant de remonter le moral, il ajoute : « Tu te rends compte, j'ai écrit, composé et produit près de deux cents chansons, et les gens n'en connaissent que trois. C'est comme un peintre prolifique dont on ne connaîtrait que trois tableaux, car tous les autres sont dans des coffres ». Bennett ajoute que « Nino a toujours été excessif, ultra-sensible et contradictoire et sa situation le minait ». Il s'est suicidé le 13 août 1998. 

Allusion


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