A propos de 68...

par Lucien-Samir Arezki Oulahbib
vendredi 4 mai 2007

Ci-dessous, quelques extraits de mon livre, « La Philosophie cannibale » (2006), qui tente un peu de répondre à cette idée avancée par Luc Ferry (et aujourd’hui reprise par son candidat... )de réduire les années 60 et 68 à un courant nihiliste incarné par les auteurs que je critique dans ce livre, alors qu’il y avait bien autre chose qui tentait de se frayer un chemin entre le conservatisme et le socialisme. Hayek, dans les années 1930, disait que c’était celui de la liberté...

Extraits : " Soit par exemple le constat suivant, très schématiquement et trivialement tracé ici : notre condition humaine, d’aujourd’hui, c’est la ville, même si nous vivons à la campagne à la montagne ou à la mer, et celle-ci, comme le disait Georg Simmel lorsqu’il écrit sur Venise , met tout autant en avant les corps que les Institutions ayant pignon sur rue. Les corps, humains, surtout en l’absence de corps animaux ajoute Simmel, se concentrent, informent, en premier lieu par leur apparition, leur surgissement, apparence flottante, comme dans les rêves ou les cauchemars.

Ces effets d’émerveillements, d’illusions, si prégnants, ces rencontres au hasard des estaminets, la potentialité de choisir son métier, de se lier à autrui sans se le voir imposé par la gens, tous ces phénomènes et leurs apparences, qui s’avèrent pour une part trompeuses et nécessita un recours non négligeable aux drogues et...aux antidépresseurs..., ont été accélérés par le cinéma, la télévision, la mode, la boîte de nuit , etc, et purent se consommer de plus en plus par procuration via les magazines et les stars (comme il fut écrit à l’époque), mais aussi par imitation, en s’étalant massivement sur les plages ou dans les escapades romanesques lors des week-ends et les congés payés.

BB et la corniche de Monte Carlo mais aussi Bonjour Tristesse de Françoise Sagan et l’énorme rassemblement de juin 1963 lancé par Salut les copains, avec Johnny Hallyday à la Nation puis à la Bastille, marquent et combinent une trame nouvelle, populaire, qui, malgré ses écarts, ne se sentait pas « aliénée » par le monde supposé des « besoins artificiels » que décriaient les désespérés du christianisme kierkegaardien à la sauce garaudyste, vivants en petits bourgeois coincés la pratique théorique de l’intellectuel communiste prophétique.

Trivialement énoncé, la société de consommation, tant honnie par ceux qui ne manquaient de rien, permit avec ses Trente Glorieuses de consacrer plus de budget aux loisirs, concerts, boites de nuit et cinéma. Les années folles, la belle époque, déjà aperçues au Tabou, surgissaient de nouveau, et tout paraissait possible sur la route 66 des beatniks dupliquée au fond des Puces de Clignancourt et des chambres de bonnes où Reich était bien plus pratiqué que lu sans en faire des salades suédoises ou felliniennes au pays de Rabelais, de Milady et de Nana.

Les petits bourgeois communistes de la rue d’Ulm découvraient au fond des salles obscures du Quartier Latin et après mille circonvolutions, vipères au poing, ce que le peuple connaissait depuis toujours, mais que le Parti du prolétariat, à la suite de l’Église, avait interdit.

Le tout s’édifiait dans une stratégie des apparences refusant, certes si naïvement, la fatalité des destinées sociales, en particulier le vivre par procuration ou le devenir tracé. Tout comme la gravité de la parole donnée, surtout lorsqu’elle prétend à l’amour désintéressé. La punkitude des seventies et son versant glacé (neige et compagnie...) des eighties, version junk (bond) bûcher des vanités et total fashion, en furent les avatars extrêmes.

Cette révolte contre le Réel n’avait rien à voir avec la destruction programmée du moi de peur qu’il ne se fasse récupérer par l’ordre bourgeois pour les post-marxistes, par l’ordre tout court pour notre quarteron de faux penseurs.

Ce refus du réel tel qu’il est ne voulait pas dire vivre sans effort, du moins en moyenne, mais plutôt le fait de s’inscrire dans ce que l’on croyait être le qualitatif : choisir sa vie, dans le mépris de la consommation compensatrice et de la liaison familiale obligée, ce que l’on nommait alors le sens, l’épanouissement, l’amour plutôt que la guerre, la danse, aussi, et non pas, seulement, la boxe, le tout poussé jusqu’à la caricature, bien sûr.

Précisons cependant que cette recherche du qualitatif n’avait jamais rien eu à faire non plus avec un retour redondant dans le giron de Dame Nature ; ni avec l’austérité actuelle, archéoreligieuse, d’un José Bové ou d’un Edgar Morin qui proposent, eux, de sortir de l’idée même de développement, opposé à émancipation, alors que celle-ci réalise celle-là ; surtout lorsqu’on la distingue qualitativement de la notion de croissance, plus quantitativiste, guerrière, par exemple chez Nietzsche.

Les années 60 désignent, aussi, la capillarité associative des futures ONG, des ligues de consommateurs, mais aussi de cercles de réflexion religieux, artistiques et moraux à la recherche de vrais partages, le tout formant aujourd’hui la Toile non visible d’une néomodernité qui se cherche encore au delà du bilan à faire entre le meilleur et le pire évidemment ; elle s’enlise cependant en partie soit dans une recherche puriste d’un âge d’or, soit dans un altermondialisme si réducteur tant il diabolise et scie la branche, celle de la prospérité liée aux libertés de penser et d’entreprendre, sur laquelle sa critique est pourtant assise....

« 68 » questionnait plutôt la conformité des normes aux valeurs de la loi morale. Ce qui pouvait impliquer de lutter contre les rigidités multiformes celles des pesanteurs sociales et des passe droits que s’octroient les volontés de puissances en position hégémonique, et aussi de posséder le souci du monde à ses confins.

Ainsi, le fait que le sort de telle Indienne, tel Africain, intéresse ici place St-Michel, ou à Berkeley, ne signifia pas, du moins comme fait brut, vécu, au delà de son traitement idéologique, un refus de la norme, mais plutôt la critique de sa restriction, son manque d’extension, de responsabilisation d’un modèle techno-urbain qui, en s’exportant, désorganise, transforme, révolutionne, sans construire en même temps les structures politiques qui permettraient l’émergence réelle d’une justice effective, partagée, au lieu d’observer l’émergence d’oligarchies tyranniques se substituer aux anciens pouvoirs coloniaux.
Cet écart permit de nourrir les illusions communistes et tiers-mondistes qui en vinrent à remettre en cause le modèle démocratique lui-même et le marché qui le traduit économiquement, au lieu de se battre contre les inégalités non justifiées par la division des compétences et un héritage légitime.

(...)

Que signifie en réalité l’année 68 (et non plus seulement les années 60) en France et dans le monde ? Pas seulement la chienlit. Ou la seule recherche de l’absence de normes façon Burroughs. Pas seulement le succédané mélancolique et bucolique d’un refus sec de la fatalité sociale perceptible dans ces attractions impossibles entre le berger et la princesse, le manant et la bourgeoise, et dont la perception est cruellement prise en défaut y compris dans l’observation de la Nature où les attaques entre espèces étaient aussi incomprises que dans la vie humaine (tel l’espoir de rendre les chats végétariens alors qu’Hitler était... végétarien).


La logique dément l’esthétique lorsque celle-ci ne voit seulement que ce qu’elle veut ; leur débat fut tant de fois colporté depuis toujours par le Pari(s) des Poètes et des Philosophes ; surtout lorsqu’il était question de (faire) succomber le soir au fond des estaminets et des salons bourgeois.

Dans les années 60, il ne s’agissait pas seulement d’une recherche éternelle, multiforme, et toujours contradictoire du je malgré (le) moi sous le soi historique avec un zest spirituel et un parfum de revanche sociale secoué dans un mélange basique issu de courants venant du christianisme, du marxisme, du freudisme, s’entremêlant aux éternelles dérivées occultistes et autres magnétismes, mesmérisme revisité, (Revel en parle excellemment dans ses Mémoires à propos des années 30). Frayeurs de la guerre et de la menace nucléaire, pour obtenir ce cocktail du siècle, accéléré par la vie urbaine des années 60 et ses médias naissants, le tout passé au crible des techniciens de la chose publique bien plus désireux, à l’époque, de transformer le boulevard Saint Michel en autoroute à quatre voix que de le prolonger jusqu’à la mer.

Les années 60, c’était aussi, je l’ai dit dès le début mais rappelons-le, la critique qualitative du technicisme, du scientisme, du productivisme, du gigantisme, de l’étatisme, mais aussi du totalitarisme communiste, tous ces « ismes » liberticides qui ont toujours confondu fond et forme et donc opposé tradition et évolution. Ou restreint la critique à une défense des acquis.
Cette préservation du suc immémorial et de sa substantifique moelle, celle qui pose tout non-Grec comme barbare, (ce qui ne veut pas dire qu’il faille seulement être grec pour apprécier la Jérusalem Céleste...) , avait certes toujours parcouru certains cercles littéraires et universitaires, qui se distinguaient néanmoins de ceux traditionnellement nostalgiques du bon vieux temps aristocrate et villageois en ce qu’ils voulaient amender, non régresser vers un âge d’or.

Cette critique émergea en dehors de ces cercles durant les années 60, mais elle ne fut pas automatiquement le résultat de l’urbanisation et de la scolarisation, même si celles-ci furent massives. Car ce cadre factoriel n’est pas, en soi, un élément déclenchant. Il s’agit de regarder ailleurs, vers certains rythmes historiques qui créent les époques et dans lesquelles apparaît l’esprit du Temps, au visage spécifique selon les situations socioculturelles.

Ainsi, il existe une idée forte qui a toujours façonné la réalité actualisée des groupes humains : le fait que des traditions se perdent, d’autres se créent, le critère qui les filtre testant précisément leur capacité à favoriser le développement, qu’il soit individuel ou collectif, si et seulement si, des forces sociales ont politiquement, culturellement, économiquement, intérêt à de tels bouleversements.
Cette idée forte complexifie l’hypothèse de Marx stipulant que la contradiction objective entre le développement des forces productives et l’état donné des rapports sociaux en général et des rapports de production en particulier qui en empêche la progression, créé à terme les conditions d’un bouleversement historique.

La complexification réside d’une part en ce que cette contradiction n’est pas liée à la société basée sur la propriété, mais est coextensive à toute structure sociale, ce qu’avait bien vu Hegel (au contraire de ce qu’en avaient dit Maurice Godelier et Lucien Sève ). D’autre part, ce bouleversement est permanent dans certains champs, selon des allures spécifiques, tels l’économie, les arts, les mœurs ; il se rigidifie néanmoins dans les structures de pouvoir, pour des raisons évidentes d’intérêts ; mais aussi selon des processus psychiques bien résumés par Joseph Nuttin lorsqu’il explique que la conservation de soi résiste à la modification perspective, refuse en un mot à changer d’avis, à admettre des transformations nécessaires.

La critique qualitative s’est par exemple affirmée au niveau mondial dans les années 60 comme souci multiforme d’étendre l’esprit démocratique sur la Terre entière qui commençait à vivre le processus extensif et intensif de la techno-urbanité, ce qui impliquait de profonds bouleversements multiformes, sans pour autant rendre caduque toutes les traditions. Ou considérer que cela ne peut se faire que sous une seule forme.
Le fait que des groupes issus de l’anti-modernité léniniste aient pu faire penser le contraire en s’autoproclamant à la tête d’un tel mouvement n’enlève rien à cette problématique, même s’ils se sont imposés par la force dans le débat en mettant en avant intentionnellement des inégalités injustifiées, des passe-droits, bien plus produits par l’effet de position de volontés de puissances rendues hétéronomes que par la dynamique, qui serait en soi perverse, de la société démocratique et industrielle.

Strictement dit, le mouvement qualitativiste fut plus une critique positive de la modernité que le désir de sa destruction, malgré les apparences antimodernes multiformes venant de gauche et de droite.
Pour la bonne raison qu’il s’agissait d’un mouvement conscient de vivre l’universalité démocratique, soucieux de le faire partager dans la paix et la liberté avec le reste du monde (les efforts, naïfs, de John Lennon en la matière sont incompréhensibles sans cette grille de lecture), avide de vivre la ville trépidante, tout en s’ouvrant aux autres cultures du monde, dans ce qu’elles ont d’universel à proposer.

Néanmoins ce mouvement qualitativiste se heurta à la toute puissance quantitativiste de la Technique et de la Ville portée par des groupes sociaux incluant également ceux qui prétendent se réclamer de l’histoire du mouvement ouvrier, -(les villes dites nouvelles, le tout béton, la réduction de la vie de travail au pouvoir d’achat et aux points de retraite). Ce mouvement se mit à la recherche de son expression institutionnelle. Il n’y arriva jamais.

Il se dispersa plutôt et confusément, à commencer aux USA dont il était issu, dans un underground reichien, illichien (la critique de ce sous-courant à propos de l’esprit scolaire n’était cependant pas nulle), et un confusionnisme universitaire entraînant la contre-culture urbaine, - issue du refus de l’uniformisation techniciste qui donna le mouvement beatnik puis hippie, dégénérant dans une révolte en soi contre « l’ordre », via Herbert Marcuse et Cie, dont se nourrirent ensuite les courants écologistes extrêmes, mais aussi les nihilistes antirationalistes incarnés par nos quatre cavaliers de l’apocalypse du sens dans la marque dite de la French Theory.
Ce mouvement qualitatif échoua politiquement aux USA, mais il résista dans ses aspects positifs, du moins en moyenne, en distillant dans le reste du monde l’idée de partage des responsabilités par la construction d’institutions mondiales adéquates, malgré la virulence antimoderne de certains courants prônant la destruction sociale, l’anti-art et un écologisme puriste.

En Europe continentale, cette maturation échoua également à se faire reconnaître politiquement, du fait du retard programmatique de la gauche socialiste, (malgré, en France, la seconde gauche d’un Rocard et la création de la CFDT), et du productivisme techniciste et étatiste des staliniens de l’Ouest européen.
Ce mouvement ne rencontra, par exemple en France, que les slogans figés des groupes disparates de léninistes « purs », de trotskistes, de bakouninistes, de chrétiens de gauche radicalisés durant la lutte contre la guerre d’Algérie, la guerre du Vietnam, le conflit judéo-arabe.

Ils renouèrent peu à peu avec un antiaméricanisme outrancier mais d’un type nouveau puisque celui-là dévoila une profonde aversion pour la ville, le commerce, en propageant une sorte de néo-frugalité à consonance religieuse posée comme unique modèle sociétal.
Certains de ces groupes, qui n’avaient jamais admis que la révolte, étudiante, pouvait être, aussi, (après tout) une révolte contre la fatalité des destinées sociales à l’heure de l’université de masse, s’empressèrent de la subordonner à ce qu’ils croyaient être « le » mouvement ouvrier ; en parallèle d’autres groupes tentant de croiser marxisme surréalisme et pataphysique (qui donna le situationnisme d’un Guy Debord) pensaient les entraîner dans une lutte sans entraves contre l’ordre en général en vue de la jouissance finale.

Tous ces groupes (néo)léninistes eurent un certain succès, du moins faute de mieux, parmi la jeunesse petite-bourgeoise et ouvrière bénéficiant de la scolarité et de l’université de masse, puisque cette jeunesse était avide d’entendre un autre son de cloche sur le fait de vivre sa vie en ville. Le Parti socialiste en profita d’ailleurs dans les années seventies avec son slogan « changer la vie ».
Malgré leur archaïsme programmatique, leur quantitativisme corporatiste, -en totale contradiction avec les tendances qualitatives qui n’étaient pas par exemple en soi contre l’idée de prendre sa part de risque dans la production, si du moins certaines de ses critiques étaient admises, ces groupes dit gauchistes eurent ainsi l’écoute d’une jeunesse fraîchement urbanisée, en majorité celle de la classe moyenne issue de l’industrialisation massive des années 50-60, la jeunesse ouvrière et paysanne étant bien plus en retrait, même si la dimension rock et les nouveaux médias pouvaient les rapprocher.

Cette jeunesse urbaine fut un terrain aisé à conquérir car elle n’était pas préparée à interagir violemment avec un système référentiel basé de moins en moins sur la transmission familiale, sur le livre et la transmission orale, et plutôt sur la consommation des modèles de comportement véhiculés par les stars de la musique électronique et de l’image animée.

Une grande partie de cette jeunesse erra ainsi massivement dans un système scolaire certes démocratisé mais inadéquat et dont la vétusté, surtout des classes dites « techniques », l’autoritarisme, la pesanteur, pas toujours issue des idéologies de « droite »-, (le refus de faire entrer le magnétophone et la caméra à l’école était le fait d’enseignants de gauche : cela se voit encore avec Internet), furent sans doute les facteurs déclenchants de la révolte des années 60, en plus de la révolte contre la fatalité des destinées sociales.
Ajoutons ceci de crucial concernant l’école. Il ne faut pas confondre les tentatives pédagogiques voulant repenser le mode d’acquisition des connaissances et les dimensions de la vie collective, avec la volonté privativiste de certaines franges syndicales et politiques cherchant à s’accaparer l’univers scolaire pour distiller leur idéologie et grever, exprès, le budget de l’État.

Se battre par exemple pour une plus grande pluridisciplinarité, comme faire de l’histoire des sciences en classe de philosophie et de la philosophie des sciences en classe de physique, faire de l’économie en allant dans les entreprises, ou en permettant qu’il existe des débats extra-scolaires, auraient fermé la voie aux courants opposants poésie et science, économie et politique, pour aller vite.

Par ailleurs, et ceci touche plus particulièrement la vie collective, le débat actuel sur le fait de savoir si l’école doit être un lieu de vie ou un lieu d’acquisition des connaissances pourrait intelligemment dépasser cette opposition stérile tant ces deux aspects peuvent être complémentaires, en posant que le problème fut tranché dans des pays comme les USA, l’Allemagne, le Royaume Uni, en articulant la présence forte et conjointe des dimensions sportives, culturelles, et d’insertion sociale et économique avec la pratique de disciplines intellectuelles.

L’existence par exemple de puissants et renommés concours sportifs dans ces pays permet à la fois de drainer la vitalité juvénile, de souder symboliquement les jeunes au drapeau de leur école, tout en subordonnant la participation à ces prestigieuses équipes sportives par de bons résultats scolaires. Ces corrélations sont toujours ignorées en France.

Ce (bref) détour historique a pour but de souligner qu’il ne s’agit pas de dissoudre l’esprit qualitatif des années 60, profondément moderne, au-delà de sa critique du technicisme et du gigantisme, dans les tendances fondamentalement antimodernes de certains des groupes décrits plus haut.

La critique de la norme n’est pas le nihilisme.

La norme traduit la valeur dans une forme historiquement située, l’application de la loi morale ne se réduit pas à celle-ci, elle ne signifie pas immobilité formelle.

Quel rapport, encore une fois, avec les années 60, et même 68 ? Pourquoi établir une corrélation réductrice entre tel courant hédoniste à la recherche provocante du refus des limites et la mort du Sujet recherchée par les (non) auteurs étudiés dans ce livre ; alors que leur stratégie n’a rien à voir avec un sensualisme exacerbé ou extrême, mais plutôt avec son annihilation ?...

(...), pour en savoir plus


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