Lettre aux âmes Rock n’roll égarées

par MB
jeudi 24 juillet 2014

« Renaud, le pote mélomane de mon enfance, mon copain, mon poto. Tu t’es retourné et comme un con tu as contemplé du haut de ton piédestal ta vie passée. Amer déception, non ? Quoique tu fasses elle marche à l’ombre de toi-même. Maintenant tu sais que tu as peur du vide alors ne regarde jamais en bas.

Personne ne peut te sauver encore moins les gonzesses, tu sais…celles que tu n’es plus avec. Normal, ce n’est pas de leur faute, c’est toujours comme cela. T’es pas le seul. Il faut que tu règles tes comptes avec Pierrot. Quand vas-tu lâcher le gros bordel de ta vie ? Laisse-le pourrir dans une poubelle, scelle- le au couvercle et amarre-le aux barreaux d’un cachot bien camouflé dans ton cerveau. Fais-toi la malle de la caverne où tu croupis, mais n’oublie pas ton futal c’est primordial mon pote.

Je te vois en toile de fond dans des tabloïds miteux, tu te morfonds rubicond comme une petite fille aux yeux perdus. Ce n’est pas comme si tu étais sans toit, ni foi, ni joie.Ok, P’t’être que tu n’as jamais appris à vivre. Mais le conte est commencé il faut le poursuivre et qu’il se termine bien. Tu vas me ressortir ton mélo que tu es un enfant de la rue, que tu es un enfant de salaud et que tu es né à l’usine au bord d’un ruisseau. Arrête ton char, césar !ou plutôt laisse béton ! Tu es né dans l’Hexagone qui n’a pas remis dans sa culotte les chansons supers et des musiques d’enfer que tu as faites. T’es présent et bien vivant. Ravale ta rancœur et prends un ticket au bureau du bonheur.

 Allez, flemmard, lève-toi et marche ! Tu n’as pas encore tout vu et tu ne peux pas te permettre de t’asseoir dessus. Rester tranquille, pénard, accoudé au comptoir en train de siroter ton digeo et broyer du noir, ce n'est plus ton truc mais tu ne le sais pas encore. Celle- là aussi il faudrait lui botter le cul. Tu sais avec celle que tu es né avec, ta princesse comme tu chantes si bien, la plus fidèle putain qui soit, la bouteille. Tu t’es fourvoyé, tu as cru qu’avec elle tu aurais été au bout du monde, en fait elle t’a bien baisé. Elle t’en a bouffé des moments de sommeil. Elle t’a fait miroiter les plus beaux moments de ta vie. Laisse- la tomber, cette fille n’est pour personne. Mauvaise graine accrochée à tes grolles, qui est arrivée sans se presser, déguisée en Zorro coincé dans une bouteille de Pastaga devant l’autel de la célébrité. Tu as cru te sauver, mais tu as sombré dans un mistral perdant. Tu es devenu l’gogo des bobos pequ’nots. Tu t’es enfermé dans ton trou avec tes démons aux multiples visages. . Ramène-moi ta gueule, arrête de te flageller avec cette vielle folle de gnôle, et tes souvenirs déjà vieux. Tu es un écorché mon pote, bienvenu au paradis sur terre des âmes rebelles.

Mais je ne crois pas à ta déchéance, c’est encore un coup de promo. T’es blessé mais tu n’as rien perdu, tu as survécu à presque tout. Alors enfile ton blouson noir, enfourche ta moto, prends ton sac de couchage et pars où le vent soufflera. Ne reste pas assis sur un banc avec toi-même à regarder les gens tant qu’il y en a. Que tu le veuilles ou non, ce n’est pas encore ton dernier bal mister renard ! Ce n'est pas l'heure du dernier tango. Il est temps de changer de cavalière. Passe par Massy- pâle sont les zozos ici sans toi »

M.B


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